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Naples hors du temps

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Naples hors du temps

Naples, c'est l'équipe qui ne crève jamais. Cette saison, les joueurs de Walter Mazzari ont pris la fâcheuse habitude de planter leurs buts après la fin du temps réglementaire. Et ça énerve les rivaux. Alex Ferguson va perdre son leadership en la matière.

La stat fait mal. Si les matches ne duraient que 85 minutes, Naples serait actuellement sixième de Serie A, avec 25 points. Mais comme quelqu’un, un jour, a eu la bonne idée d’inventer le temps additionnel, Naples est deuxième, avec 33 points. Huit points glanés pendant “les minutes récupérées”, comme on les appelle en Italie : à ce stade-là, on ne peut même plus parler de coïncidence. Merci qui ?

Mazzari ne lâche rien

Le premier artisan de ces victoires à l’arrachée, c’est sans aucun doute le coach Walter Mazzari. Au début de chaque rencontre, il arrive toujours en costard, bien coiffé, avec ses petites lunettes de premier de la classe. Une heure et demie plus tard, lorsque le quatrième arbitre indique le temps additionnel, il a tombé la veste, a remonté les manches de sa chemise blanche, a la coupe d’un mec qui vient de se réveiller et ne quitte plus son mouchoir pour s’essuyer le front. Sorte de métaphore version physiologique pour montrer que l’équipe a les crocs, jusqu’au bout, quitte à oublier toute notion d’élégance. « Pour maintenir la tension depuis le bord du terrain, j’aime bien hurler : “Allez, jusqu’à la 95ème !” D’ailleurs dans les vestiaires, le club a placardé une photo de moi où j’indique l’heure » avait-il déclaré dans La Repubblica. Et après la victoire face à Lecce (1-0), dimanche, grâce à un but de Cavani à la 93ème, il a confirmé : « Les autres considèrent que pendant le temps additionnel, il faut perdre du temps pour garder le score. Pas nous » . La preuve par le concret.

Un Cavani en plus

Si Mazzarri inculque, Cavani conclut. L’Uruguayen est la valeur ajoutée de ce Napoli. Et si Naples peut passer de joyeuses fêtes, c’est en grande partie grâce à lui. En Europa League, el Matador a qualifié son club à lui-seul grâce à des buts au bout du bout du temps additionnel. Face au Steaua Bucarest, il était allé chercher l’égalisation (3-3) à la 97ème minute, arrachant un point précieux. Et lors de la dernière journée, toujours face à ces mêmes Roumains, c’est lui qui a permis aux Napolitains de s’imposer (1-0), toujours pendant les arrêts de jeu. Dimanche, il a récidivé face à Lecce, avec un but complètement fou (son 17ème de la saison), symbole de toute la rage et de l’abnégation qui habitent ce joueur. « L’équipe est unie. C’est un Napoli bien préparé athlétiquement, qui ne renonce jamais. Je pense que l’on sera difficiles à battre pour tous » a-t-il attesté au Corriere dello Sport. Cavani a de surcroît un allié de taille, qui ne l’abandonne jamais, et qui le pousse à se sacrifier jusqu’au coup de sifflet final. « Je dédie ce but à Dieu, a-t-il ainsi déclaré après la victoire face à Lecce. Nous avons raté beaucoup d’occasions, mais, grâce à Dieu, tout s’est débloqué à la fin et nous rentrons à la maison avec un beau cadeau de Noël » . Dieu + le Père Noël, dur à clasher.

Un peu de bol

Sacrifice, dévouement, détermination, motivation… C’est bien beau tout ça. Mais dans ce petit jeu du but à la dernière seconde, il y a forcément une grosse part de réussite. Lors de la première victoire à l’arraché, à Cagliari, Lavezzi avait marqué à la 94ème le seul but de la rencontre. Or, quelques minutes auparavant, les Sardes avaient protesté pour une main d’un défenseur de Naples dans la surface. Contre Palerme, l’entraîneur adverse avait fait un changement inutile dans les arrêts de jeu, rajoutant trente secondes au temps additionnel. Maggio marquera justement pendant ces trente secondes supplémentaires. Pire encore contre Lecce : à la 92ème minute, Corvia se retrouve seul face au gardien napolitain : sa frappe, un peu molle, s’apprête à mourir au fond des filets quand Grava, d’un tacle salutaire, sauve le ballon sur sa ligne. Sur la contre-attaque, Cavani envoie le Stadio San Paolo au septième ciel. « Bien sûr que nous avons de la chance. Mais vous croyez que l’Italie n’en a pas eu en 2006 quand Trezeguet envoie son penalty sur la barre ? La chance fait aussi partie des facteurs qui déterminent si l’on a l’étoffe d’un futur champion. Et actuellement, nous l’avons » a affirmé Paolo Cannavaro, frère de, et capitaine du Napoli. Mais attention, le plus gros caprice de la chance, c’est qu’elle adore tourner.

Eric Maggiori

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