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- 27è journée
Naples et l’Inter prêts pour la Ligue des Champions
Pour son dernier match avant le huitième de finale retour de Ligue des Champions contre Chelsea, le Napoli a régalé le San Paolo avec une victoire éclatante contre Cagliari (6-3). Les Napolitains sont chauds. Tout comme l’Inter, qui s’est rassurée grâce à une victoire au courage sur la pelouse du Chievo (0-2).
Si Roberto Di Matteo a regardé le match du Napoli, ce soir, il risque de ne pas passer une très bonne nuit. Le genre de nuit où l’on se réveille en sueur, avec le visage d’Edinson Cavani ou d’Ezequiel Lavezzi devant les yeux. Oui, le Napoli fait peur. Le coach de Chelsea l’a bien compris. L’équipe de Walter Mazzarri enchaîne ce soir une cinquième victoire consécutive en Serie A, la sixième toutes compétitions confondues, si l’on ajoute celle contre Chelsea, au match aller. Et ce Napoli là n’est pas là pour rigoler. Ce soir, le coach des azzurri avait pourtant tenté un peu de turn-over, histoire de faire reposer quelques éléments clefs pour le match de mercredi. Cavani et Maggio sur le banc, pour un match contre Cagliari qui, en vrai, ne faisait peur à personne.
Confirmation après seulement dix minutes. Inler sert Hamsik : le Slovaque, pour fêter les déclarations de son président aujourd’hui ( « Hamsik restera jusqu’en 2016 » ), se retourne et fusille le portier sarde. Le but enflamme le San Paolo et donne des ailes au Napoli, qui fait vivre l’enfer pendant une demi-heure à la formation de Ballardini. Cannavaro inscrit son premier but en championnat, et Astori marque contre son camp. 3-0 après une demi-heure, match plié. Ou presque. Juste avant la pause, Larrivey redonne un peu d’espoir à Cagliari. Un peu, seulement. Car dans les vestiaires, Mazzarri met la pression sur ses joueurs. Grand bien lui en a pris : son équipe est un véritable spectacle, et fait se lever à plusieurs reprises le San Paolo.
Lavezzi obtient et transforme le pénalty du 4-1, puis Cavani, à peine entré à la place du « Pocho », offre un ballon parfait à Gargano, qui se fait plaisir pour le cinquième but napolitain. Sans Agazzi, le gardien sarde, Naples pourrait alors en mettre sept ou huit. Au contraire, c’est encore Larrivey qui tente de rendre la note moins salée, avec un doublé personnel. 5-2. Fini ? Toujours pas. Maggio, lui aussi entré en cours de jeu, ajoute avec un sixième but en forme de cerise sur le gâteau. Mais Larrivey n’en démord pas, et claque un troisième but dans les arrêts de jeu. 6-3. Tennis. Pour la seconde fois de la saison, Naples inscrit six buts en championnat, et se rapproche ainsi de la troisième place. Les Napolitains sont ce soir à deux points de la Lazio, à égalité avec l’Udinese, leur prochain adversaire en championnat. Chelsea est prévenu : ce Napoli là arrive à Londres tel un boulet de canon.
L’Inter au finish
Vraiment une soirée de merde pour Didier Deschamps. En plus de la défaite à Ajaccio, l’entraîneur marseillais a pu assister (ou pas) à la victoire de l’Inter sur le terrain du Chievo. Une victoire qui manquait depuis le 22 janvier. Une traversée du désert qui aura duré un mois et demi, et qui se termine donc ce soir, à Vérone. Pourtant, l’Inter, ce soir encore, se dirigeait vers un résultat décevant. A cinq minutes du terme, le score était toujours de 0-0, et les nerazzurri se voyaient bien rentrer à Milan avec un petit point qui n’aurait pas changé grand chose au classement. Mais non. Comme bien souvent quand la situation est déprimante, l’Inter a fait appel à ses anciens, pour se sortir du pétrin. Samuel, à la 87ème, puis Milito, à la 89ème : deux coups de casque pour trois points fondamentaux.
Dire que la victoire de l’Inter est imméritée ne serait pas juste. Les interisti ont dominé l’intégralité de la rencontre, et ont même raté un pénalty en première période par Milito. Sans parler de la barre transversale frappée par Sneijder. Cependant, en fin de rencontre, sur un superbe coup franc du joueur du Chievo Bradley, ils auraient pu s’incliner. Cela aurait été dur. Très dur. Mais l’Inter a su trouver les resources pour aller chercher la victoire, et chasser ses fantômes. Ce n’est pas encore une grande Inter, le jeu est toujours relativement pauvre, mais l’expression sur le visage de Ranieri à la fin de rencontre (une joie terriblement contenue, et quasiment les yeux brillants) confirme que ce soir, au Bentegodi, il fallait trois points. Juste trois points. Histoire de passer devant la Roma, et de revenir à huit points de la troisième place. Une troisième place à laquelle plus personne ne croit. Vraiment plus personne ?
L’Inter ne pouvait, en tous cas, pas mieux préparer le match de mardi contre Marseille. La formation nerazzurra n’a plus gagné en Ligue des Champions depuis son succès contre Lille (2-1) le 2 novembre dernier. Ironie, c’est à nouveau un club français qui débarque à San Siro mardi soir, avec un petit but d’avance à défendre. Mais contrairement au match aller, l’avantage psychologique est désormais du côté italien. L’OM vient de perdre ses quatre derniers matches de Ligue 1, sans marquer le moindre but, exactement comme l’Inter lorsqu’elle est arrivée au Vélodrome. Ranieri a désormais quatre jours pour préparer ses troupes, et leur faire comprendre que oui, ils peuvent aller chercher cette qualification. La victoire obtenue face au Chievo ne restera pas dans les annales, certes, mais elle marquera peut-être le jour où l’Inter s’est rendue compte qu’elle avait encore des arguments à faire valoir. Et pour une équipe qui a tant gagné lors des dernières années, il n’y a pas meilleure motivation.
Les résultats
Napoli – Cagliari 6-3 Hamsik 10′, Cannavaro 19′, Astori (csc) 30′, Lavezzi 56′, Gargano 70′, Maggio 84′ / Larrivey 38′, 77′ et 92′
Chievo – Inter 0-2Samuel 87′, Milito 89′
Eric Maggiori