- Serie A
- J18
- Napoli-Juventus (5-1)
Naples écrase la Juventus
Au stade Diego Armando Maradona, le Napoli a détruit la Juventus en seconde période (5-1) pour prendre provisoirement dix points d'avance sur la Vieille Dame au classement. Cela faisait 30 ans que la Juve n'avait pas encaissé cinq buts en championnat, et surtout, semblé aussi loin d'un Napoli qui envoie un gros message dans la course au Scudetto.
Napoli 5-1 Juventus
Buts : Osimhen (15e, 65e), Kvaratskhelia (39e), Rrahmani (55e), Elmas (72e) pour le Napoli // Di María (42e) pour la Juventus
La Serie A cuvée 2022-2023 n’a pas encore dévoilé toutes ses saveurs que la plus prononcée porte déjà bien son nom : Napoli. Quelques jours après avoir douté face à l’Inter à San Siro (1-0), la formation napolitaine a tout simplement passé ses nerfs sur une pauvre Juve qui n’aura tenu que lors du premier acte. Il va falloir se lever tôt pour empêcher ces solides gaillards napolitains d’aller au bout.
Di María laisse planer le doute
Nul ne sert d’accuser le Vésuve pour cette traînée de poudre qui parfume le stade Diego Maradona de Naples, ce vendredi soir. Sur une dynamique éclatante de huit victoires de rang sans encaisser le moindre pion, la Juve se présente dans son Mordor, là d’où elle n’est plus sortie vainqueur en Serie A depuis mars 2019. Malgré les titularisations d’Ángel Di María ou de Federico Chiesa, c’est le leader, le Napoli, qui démarre fort et fait siffler son dauphin une première fois au quart d’heure de jeu : au cœur de la surface turinoise, Khvicha Kvaratskhelia sort un geste acrobatique repoussé par Wojciech Szczęsny sur le crâne masqué de Victor Osimhen qui fait rugir le peuple napolitain une première fois (1-0, 15e).
Une juste récompense qui réveille la Juve : Di María profite d’une erreur d’Amir Rrahmani pour trouver la transversale d’Alex Meret, puis Gleison Bremer est à deux doigts de mettre au fond un corner tendu du champion du monde argentin. Mais une deuxième fois, les Partenopei vont punir : Bremer se trompe, Osimhen en profite et sert Kvaradona qui donne du travail au speaker Decibel Bellini (2-0, 39e). Mais là où nombreux ont courbé l’échine, la Vieille Dame va retrouver des jambes : Di María réduit le score à la suite d’un double appui avec Manuel Locatelli puis Arkadiusz Milik (2-1, 42e), puis sur un centre de Federico Chiesa, Rrahmani oblige Meret à un miracle avec le coup de sifflet salvateur de Daniele Doveri.
Naples déroule
Le mirage n’aura duré qu’une mi-temps, 45 minutes exactement, tout simplement car le Napoli va déferler sur une équipe de la Juve qui va perdre des plumes au fur et à mesure que le temps passe. Sur un corner de Kvaratskhelia, le jusque-là maladroit Rrahmani envoie une roquette dans le petit filet de la Juve (3-1, 55e). Osimhen, étincelant ce vendredi soir, manque une première fois à l’heure de jeu de tuer le suspense en tombant sur Szczęsny au premier poteau. Il ne manquera pas la cible une deuxième fois, sur un délicieux service de son ami géorgien (4-1, 65e). La demi-heure restante ressemble à une lente agonie pour la Juve, tournée en ridicule par l’insolente maîtrise technique napolitaine qui va même déboucher sur une nouvelle masterclass convertie par Ejif Elmas (5-1, 72e).
Provisoirement, le Napoli prend dix points d’avance sur Milan et la Juve à un match de la mi-championnat. Un sacré matelas sur le plan comptable assorti d’une nette supériorité qui nourrit forcément quelques rêves dans les têtes napolitaines : 33 ans après, le Napoli a bien les épaules pour s’installer sur le trône.
Naples (4-3-3) : Meret – Di Lorenzo, Kim, Rrahmani, Mario Rui (Mathías Olivera, 70e) – Anguissa, Lobotka, Zieliński (Ndombele, 79e) – Politano (Elmas, 45e), Osimhen (Raspadori, 78e), Kvaratskhelia (Lozano, 88e). Entraîneur : Luciano Spalletti.
Juventus (3-5-1-1) : Szczęsny – Danilo, Bremer, Alex Sandro – Chiesa, McKennie, Locatelli (Paredes, 56e) , Rabiot, Kostić – Di María – Milik (Kean, 56e). Entraîneur : Massimiliano Allegri.
Par Andrea Chazy