- C1
- 8e
- Naples/Chelsea (3-1)
Naples coule Villas-Boas
Naples enfonce Chelsea (3-1) grâce à un collectif supérieur et à des individualités brillantes. Lavezzi et Cavani, les deux buteurs napolitains, ont été les grands artisans du succès italien sur un club anglais complètement démobilisé. André Villas-Boas semble plus que jamais être assis sur un siège éjectable.
Naples – Chelsea : 3-1 Buts : Lavezzi (x2) et Cavani pour Napoli. Mata pour Chelsea
Le Stade San Paolo, ses milliers de tifosi, son bruit incessant mais surtout son duo d’attaque magique. Naples peut remercier et vénérer la paire Lavezzi-Cavani, grande artisane de la victoire italienne sur des Anglais de Chelsea très décevants. Les Londoniens affichent d’entrée leurs difficultés du moment, Ezequiel Lavezzi enchaîne les dribbles qui causent des misères aux deux latéraux visiteurs. Petr Cech est décisif une première fois sur une demi-volée de Cavani qui s’échauffe avant sa montée en puissance (10e). André Villas-Boas se sait menacé, le coach portugais, stressé, multiplie les gestes à la Luis Fernandez sur le bord du terrain. Les Napolitains dominent les débats, le jeu de Chelsea se résume à de grands cachous de Cech pour chercher les sprints de Drogba. Le portier tchèque se montre encore décisif sur un pointard d’un Maggio increvable côté droit (15e). Les Londoniens se la jouent donc à l’Italienne et ouvre la marque contre le cours du jeu. Cannavaro, le frère de Paolo pas le vrai hein, se perce après un faux-rebond et lance Mata qui ajuste De Sanctis d’une volée bien maîtrisée (27e). La plaisanterie ne durera que quelques minutes. Bien servi par Cavani, Lavezzi mystifie le duo Meireles-Cahill avant d’enrouler sa frappe qui trouve le petit filet de Cech (38e). El Pocho remet les pendules à l’heure, Cavani va les faire exploser.
Cavani, le bras de Dieu
Inler adresse un centre parfaitement enroulée au second poteau qui trouve le bras de Cavani, le bras de Dieu. Dans la pure tradition napolitaine, El Matador smashe le ballon du radius droit et donne l’avantage aux siens (45+2e). Chelsea ne s’en remettra pas. L’absence de John Terry, l’isolement de Drogba, la maladresse de la défense vont certainement avoir raison de Villas-Boas. Car Naples assomme son adversaire en seconde période. Cech multiplie les miracles pendant un temps, Mata tente alors encore un coup de filou mais la volée de l’Espagnol est trop croisée (58e). Lavezzi, moins décisif que ses compères d’attaque depuis le début de la saison, se décide à endosser le costume de buteur. L’éclopé Campagnaro, héros sanguinaire pendant 90 minutes, adresse un long ballon pour Cavani qui gagne sans forcer son duel sur David Luiz. L’Uruguayen sert son collègue sud-américain qui plante le troisième cageot (65e). Le stadio San Paolo exulte, Naples entre en transe.
Maggio tout près du quatrième but
AVB tente un coup de grisou en faisant du neuf avec du vieux. Au bon souvenir de José, The Special Two remplace Meireles et Malouda par le duo Essien-Lampard. Des changements qui n’auront strictement aucune influence sur le cours de la partie. Les Italiens terminent la rencontre en trombe. Sur le seul exploit de la partie d’Hamsik, Maggio est même tout près d’inscrire la quatrième banderille des Napolitains (81e). Ashley Cole en décide autrement et dégage la gonfle sur sa ligne, lui le remplaçant qui a des difficultés de communication avec son coach portugais. Pas sûr que l’ancien mentor de Porto soit assis sur le banc londonien le 14 mars prochain, date du huitième de finale retour. Son collègue Mazzarri, toujours suspendu, sera lui bien dans les travées de Stamford Bridge. Pour diriger une équipe italienne agréable, offensive et tellement belle à voir jouer.
Par Romain Poujaud