- C1
- 8es
- Naples-Eintracht (3-0)
Naples, ce rêve bleu
Déjà quasiment assuré de remporter la Serie A, le Napoli doit voir plus grand en visant la Ligue des champions. Tout simplement car c'est la meilleure équipe des quarts de finale.
C’est bien connu, tout peut arriver dans le football. Une équipe qui gagne 4-0 à l’aller peut se faire éliminer après une défaite 6-1 au retour. Un joueur peut marquer 5 buts en 9 minutes. Une équipe de CFA 2 peut battre une Ligue 1 en Coupe de France. Bref, tout peut arriver. Pour autant, il paraît inimaginable, voire impossible, que le Napoli ne soit pas sacré champion d’Italie à la fin de saison, puisque les Partenopei ont 18 points d’avance sur leur dauphin de l’Inter à 12 journées de la fin. De quoi rendre fou de joie les supporters napolitains qui attendent un Scudetto depuis 1990. Mais, même s’ils ont galéré pour l’obtenir – quatre deuxième place depuis 2013 -, ce titre ne doit pas être une fin en soi. Non, ce Napoli mérite bien plus qu’un Scudetto. Il mérite de faire le doublé Serie A – Ligue des champions. Un doublé championnat-coupe d’Europe que même Diego Maradona n’avait pas réussi à faire, gagnant le championnat en 1987 et 1990 et la Coupe de l’UEFA en 1989.
Football total
Face à l’Eintracht Francfort (3-0), le Napoli a rappelé pourquoi il mérite son étiquette de meilleure équipe du monde cette saison. Tout simplement car elle n’a quasiment pas de point faible. Que ce soit sur le plan défensif, où Kim Min-jae est plus solide que le mur de Game of Thrones. Ou bien sur le plan offensif, où Khvicha Kvaratskhelia confirme que son surnom de Kvaradona n’est pas exagéré, tandis que Victor Osimhen – auteur d’un doublé contre Francfort – a visiblement été créé dans le même laboratoire qu’Erling Haaland. Entre les deux, le milieu de terrain rappelle pourquoi le Napoli n’a pas hésité longtemps avant d’envoyer Fabián Ruiz au PSG. Ajoutez à cela un banc de qualité (Hirving Lozano, Tanguy Ndombele, Giovanni Simeone, Eljif Elmas), un pressing tout-terrain, une envie d’aller vers l’avant, des gestes de grande classe – à l’image de l’extérieur du pied de Stanislav Lobotka sur l’ouverture du score de Victor Osimhen – et vous comprendrez bien pourquoi cette équipe est aussi sexy. Et surtout, pourquoi cette équipe dégomme tout le monde. Car avant Francfort, Liverpool (4-1) et l’Ajax (6-1 et 4-2) ont aussi subi la loi des hommes de Luciano Spalletti.
L’année ou jamais ?
Il y a fort à parier qu’aucune des sept autres équipes qualifiées pour les quarts de finale de la Ligue des champions ne voudra tirer le petit papier du Napoli lors du tirage qui aura lieu ce vendredi à 12h. Pourtant, le Napoli est le seul membre de ce top 8 à découvrir les quarts de finale de la C1, puisque le club d’Aurelio De Laurentiis avait jusque-là toujours échoué en huitièmes de la compétition (2020, 2017, 2012, 1991). Raison de plus pour espérer voir les potes de Zambo Anguissa soulever la coupe aux grandes oreilles en juin prochain. D’autant plus que cela semble être l’année ou jamais pour le Napoli. Déjà car il paraît difficile de les voir jouer un meilleur football que celui pratiqué actuellement. Mais surtout car Aurelio De Laurentiis risque, l’été prochain, de recevoir des propositions qu’il aura du mal à refuser. Notamment pour Victor Osimhen, Khvicha Kvaratskhelia ou encore Kim Min-jae qui pourraient tous déménager dans les prochains mois. De toute façon, en cas de doublé Serie A-Ligue des champions, la ville risque de faire tellement de bruit qu’elle pourrait réveiller le Vésuve.
Par Steven Oliveira