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Naples au pied du Mont City

Eric Maggiori
Naples au pied du Mont City

Ce soir, la meilleure équipe du moment en Europe joue tout simplement sa qualification en huitièmes de finale de C1. Mais la tâche ne s’avère pas aisée. Car l’adversaire, le Napoli, est bien le dernier à baisser les armes. Surtout à domicile. Surtout quand il n’y a plus le choix.

Walter Mazzarri est prêt. Ce soir, il va, de son propre aveu, affronter « la meilleure équipe qu’il ait rencontrée depuis son arrivée à Naples » . Et tant pis si le Bayern Munich se vexe. Car dans quelques heures, c’est bien Manchester City qui va débarquer au San Paolo. Le leader du championnat anglais, capable d’enfiler onze victoires et un nul en Premier League, pose son armada en terre italienne avec un seul but : archiver la qualification, en évitant ainsi de devoir jouer un match décisif face aux Bavarois, dans quinze jours. Deux points séparent, à l’heure actuelle, Napolitains et Mancuniens. La donne est donc simple. En cas de succès, City se qualifie pour les huitièmes. En cas de nul, tout se déterminera lors de la dernière journée. Et en cas de victoire napolitaine, les joueurs de Mazzarri se mettraient en position très favorable pour passer le tour. Quitte ou double. Tu perds, tu sors, tu gagnes, t’es bien. En gros. Voilà qui devrait suffire à stimuler tout le monde. Quoique le Napoli n’a pas vraiment besoin de ça pour se la donner. A chaque fois qu’un gros poisson débarque au San Paolo, l’équipe se transcende. Le Milan AC est tombé. L’Udinese est tombée. Le Bayern et la Lazio ont été tenus en échec. Un mot d’ordre, donc, pour les Citizens : « Vous ne passerez pas » .

Retomber en C3 ? Un échec

Contre City, donc, Naples va jouer une bonne partie de sa saison. Terminer troisième du groupe, cela voudrait dire être reversé en Europa League. Retour à l’envoyeur, puisque, la saison dernière, le Napoli avait vu son aventure en Europa League s’interrompre en seizièmes de finale, contre Villarreal. L’objectif du club étant de faire mieux chaque année, retomber en C3 serait vécu comme un échec. Surtout que pour le coup, Naples a son destin entre les mains. Même si ce destin est difficile à manipuler, à diriger. En championnat aussi, d’ailleurs, le Napoli a du mal à faire tourner les choses en sa faveur. Comme samedi soir, contre la Lazio. Les Sudistes ont dominé, mais ne sont pas parvenus à faire sauter le verrou. Et les voilà déjà avec sept points de retard sur les deux leaders. Pas forcément la meilleure préparation en vue du match contre City. « Nous affrontons ce match avec de la colère, mais conscients d’avoir fait une grande prestation contre la Lazio. Il nous a manqué seulement de la chance. Or, mardi, nous allons affronter une équipe avec des valeurs techniques extrêmement hautes, qui arrive ici avec la possibilité de faire deux résultats sur trois. Ce qui veut dire que nous, nous n’avons droit qu’à la victoire. C’est un motif de fierté » affirme le coach en conférence de presse.

Néanmoins, et avec tout le respect pour le club biancoceleste, la Lazio n’est pas Manchester City. Et il n’y a qu’à regarder les statistiques de la formation emmenée par Roberto Mancini pour s’en rendre compte. Neuf victoires consécutives toutes compétitions confondues, et une ahurissante moyenne de 3,5 buts par match en championnat. De bonnes raisons de faire trembler le technicien adverse ? Bah non. Même pas peur, le Mazzarri. « City s’est énormément amélioré. N’oublions pas qu’ils ont mis six buts à United, qu’ils se sont baladés contre Newcastle qui était invaincu, et qu’ils sont en constante évolution. Mais je suis convaincu que ce Napoli peut faire mal à l’équipe de Mancini. La pression psychologique est plus grande pour eux, même si nous, nous devrons faire le match parfait » martèle-t-il. Mazzarri se souvient notamment qu’au match aller, son équipe était allée accrocher le nul au City of Manchester Stadium. Elle est d’ailleurs la seule, cette saison, à n’en être pas repartie bredouille. Et ça, c’est une bonne raison d’y croire.

« Nous devrons jouer mieux »

En face, Roberto Mancini revient dans un stade qu’il connaît bien. En tant que joueur, il y a connu les chocs des années 90. C’était lui contre Maradona. Sa Sampdoria championne d’Italie contre le Grande Napoli. Une magnifique époque que le Napoli est en train, petit à petit, de faire renaître, grâce aux exploits de Cavani et de ses potes. Mais ça, Mancini s’en fout. Même si c’est un grand romantique devant l’éternel, il n’aime pas se laisser aller à la nostalgie. Ce qui l’intéresse, c’est le présent. C’est City. C’est le match de ce soir. C’est la qualification. En championnat, tout va pour le mieux. City est inarrêtable, et n’a connu qu’un seul faux-pas depuis le début de la saison, sur la pelouse de Fulham (2-2). Le reste du temps, des victoires, des raclées, des branlées. Alors, au moment de revenir en Italie, trois ans après son départ de l’Inter, le natif de Jesi fait l’éloge de son adversaire du soir. « A Naples, les tifosi sont très proches de leur équipe. C’est l’un de mes terrains préférés. C’est très agréable de jouer là-bas car le stade est énorme et le terrain est bon. Pour notre part, nous avons beaucoup appris depuis le match aller. Nous étions nerveux pour ce premier match en Ligue des champions. Nous avons laissé trop d’espaces pour les contre-attaques et Naples excelle là-dedans » affirme-t-il dans le Guardian.

En effet, depuis le match aller, City n’est plus la même équipe. Mancini a quasiment trouvé son onze-type, et peut compter sur des joueurs en pleine bourre comme Silva, Balotelli ou encore Richards. Le coach italien connaît donc le potentiel de son équipe, considérée actuellement comme l’une des cinq meilleures en Europe. Mais malgré un début de saison de rêve, il préfère rester méticuleux et exigeant envers ses joueurs. « Nous devrons jouer mieux face au Napoli que contre Newcastle » déclare-t-il juste après avoir littéralement annihilé des Magpies jusqu’ici invaincus. Un peu d’intox et de provoc pour impressionner l’adversaire. Une vieille technique. Oui, car Mancini, en vieux briscard qu’il n’est pas, le sait. Une victoire ce soir, dans un San Paolo plein à craquer (tous les billets ont été écoulés en quelques heures) et survolté, serait un triple signal, fort. Celui d’une qualif’ avant l’heure, de la capacité à battre un gros d’Europe et, plus personnel pour lui, de revenir en conquérant sur la terre de ses premières amours. Si ça, ce n’est pas romantique.

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Eric Maggiori

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