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Naples assomme l’OM

Par Swann Borsellino
Naples assomme l’OM

La Ligue des champions, c'est une compétition où Marseille ne joue pas trop mal et où à la fin, c'est l'OM qui perd. Intéressants dans l'engagement et dans leur production offensive tout au long de la rencontre, les Marseillais, trop faibles défensivement, ont été puni par le Napoli. Le spectre du zéro point plane toujours sur la Canebière...

NaplesMarseille (32) G. Inler (22′), G. Higuaín (24′), G. Higuaín (74′) pour Naples , A. Ayew (9′), F. Thauvin (63′) pour Marseille.

Un simple regard vers Élie Baup suffit à comprendre que l’Olympique de Marseille n’entre pas sur la pelouse du San Paolo avec de l’ambition, mais plutôt pour l’honneur. Fini le costume trois pièces que le coach chauve portait péniblement, retour au survêtement. Ce soir, à Naples, c’est la guerre. Les Phocéens cherchent la flamme, la révolte, le coup d’éclat qui leur permettra de ne pas sortir de ce groupe F sans le moindre point. Cependant, si une équipe de qualité n’arrivera pas bien loin sans une bonne mentalité, une équipe avec une bonne mentalité ne décollera jamais sans qualité. Ce mercredi, comme tous les autres soirs de Ligue des champions depuis le début de la saison, les Marseillais ont accusé un déficit de qualité – notamment sur le plan défensif – trop important. Irréprochables dans l’engagement au cours des vingt premières minutes, les coéquipiers du vieillissant Benoît Cheyrou, aligné à la place d’Imbula ce soir, ont vite été rattrapés par leurs démons et par des Napolitains efficaces. Il ne reste que deux chances à l’OM pour ne pas finir sous le baby-foot.

L’éclaircie, puis la tempête

Sans un coup d’œil à la presse qui parle déjà d’incidents en dehors du San Paolo en marge de la rencontre, difficile de croire au match tant attendu entre Naples et Marseille. Dans les travées du mythique stade italien, à peine le bruit d’une bonne bombe agricole, des tribunes à moitié remplies et un engouement qui semble être retombé comme un vulgaire soufflé au fromage. Au final, il n’y a que le « Champions » de la fin de l’hymne de la C1 pour rappeler que peut-être, quelques tifosi présents en tribunes ont un peu de liqueur de café dans les veines pour se réchauffer. Réchauffé, Jérémy Morel l’est dès la première minute de jeu, l’instant choisi par l’Espagnol Callejón pour lui caler une bonne reprise de volée dans le dos. La rencontre est lancée et la stupéfaction sur la pelouse est la même qu’en tribunes : l’OM est loin d’être dominé. Au vrai, outre cette frappe enroulée de Mertens, laissé seul par Abdallah, qui passe à côté du but de Mandanda, rien n’inquiète les joueurs d’Élie Baup. Souverains au milieu du terrain où Romao brille à la récupération, les coéquipiers du bon duo André Ayew – Mathieu Valbuena évoluent sans complexe. Désireux d’offrir un joli cadeau d’anniversaire à son footballeur de père né le 5 novembre, le Ghanéen, parfaitement servi par Florian Thauvin sur corner, fait parler son jeu de tête et devant Maggio pour claquer un but très « Basile Boli » . L’OM ouvre le score sans que cela ne puisse choquer personne, mais 20 minutes, c’est tout ce que les Phocéens ont dans les chaussettes. C’est une nouvelle fois dans le placement défensif que les partenaires de Nicolas Nkoulou pêchent. Toujours à la limite de la cassure face aux assauts de Mertens et Callejón, les défenseurs marsellais finissent par craquer. Sur un corner napolitain mal renvoyé, Cheyrou et Jordan Ayew mettent du temps à monter sur Inler. Doté d’une frappe de balle de classe mondiale, le Suisse contrôle et envoie une volée du gauche qui laisse Mandanda sans réponse. Le début de la fin pour l’OM, auteur d’un bon début de match et qui voit son monde s’écrouler en deux minutes, puisque les locaux doublent la mise dans la foulée. Peu concernés par les jérémiades de Mathieu Valbuena, au sol, les Italiens jouent. Sollicité dans les airs, Pandev tente une déviation vers Higuaín. Trop courte, celle-ci est prolongée involontairement par Diawara, qui envoie la balle dans les pieds de Higuaín qui n’en demandait pas temps. Mandanda est crucifié à bout portant, les Phocéens sont KO. Il n’y a guère qu’un enchaînement passements de jambe – frappe de Jordan Ayew capté par Reina pour relancer les visiteurs. Trop peu.

Thauvin monte en régime

Ce que cette première ne dit pas, c’est que le Napoli a le cul entre deux chaises. S’ils ne peuvent pas se permettre de perdre des points à domicile contre l’OM en vue d’une qualification pour les huitièmes de finale, les hommes de Benítez ont, ce dimanche, une confrontation déjà cruciale en Serie A à Turin, face à la Juventus. De fait, Marek Hamšík et Lorenzo Insigne sont sur le banc d’une équipe qui semble parfois avoir la tête ailleurs. Cela a été le cas de Florian Thauvin cet été. Cela semble être digéré. Insaisissable et tranchant sur son côté droit, l’ancien Bastiais tente beaucoup quand Valbuena, bientôt remplacé par Payet, semble caler. En bonne position à l’entrée de la surface, l’international espoir envoie une mine en direction du but napolitain. Impuissant, Pepe Reina voit la balle terminer sa course dans le petit filet d’un air soulagé. Ce n’est que partie remise puisqu’à l’heure de jeu, sur un très bon centre du gauche de Dimitri Payet, Thauvin profite du laxisme d’Armero pour mettre la balle au fond des filets. Un 2-2 logique, un peu trop même, quand on connaît le rapport qu’ont les Phocéens avec le mérite et cette logique lorsqu’il s’agit d’évoluer en Ligue des champions. Fraîchement entré en jeu, Marek Hamšík est le personnage principal de cette fin de match. Parti dans le dos de la défense, l’homme à la crête, hors-jeu de cinq mètres, est ce fameux joueur hors-jeu de manière « passive » . Comme d’habitude, tout est relatif, toujours est-il que Mertens, laissé seul par un Abdallah trop occupé à réclamer un hors-jeu, est, lui, en position valide. Parti seul, le Belge envoie un caviar au second poteau qu’Higuaín s’empresse de transformer. Doublé pour Pipita, aussi souriante que quand elle animait Pyramide. Sonnés, les Phocéens voient le but du break se rapprocher quand Insigne envoie une merveille de frappe enroulée sur le poteau de Mandanda. Comme souvent, seul révolté à bord, André Ayew prend le ballon et le remonte seul sans que les locaux ne puissent agir. Les fautes se multiplient sur le Ghanéen, mais les coups francs ne donnent rien. Définitivement éliminés de la Ligue des champions, les Phocéens joueront vraiment pour l’honneur face à Dortmund et à Arsenal. Élie pourra s’habiller comme il le veut, mais finir Fanny serait inacceptable.

Brest, capitale des Côtes d’Amour

Par Swann Borsellino

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