- Ligue des champions
- J1
- Groupe F
- Naples/Borussia Dortmund (2-1)
Naples a fait les choses en grand
Quel match au stade San Paolo ! Pour ce qui était annoncé comme le choc du groupe de la mort, Naples n'a fait qu'une bouchée du Borussia Dortmund. Dans une ambiance dingue, les Napolitains ont régalé leur public, s'offrant une quatrième victoire en quatre matchs (2-1) face à des Allemands réduits à dix pendant 45 minutes.
Naples – Borussia Dortmund : 2-1 Buts : Higuaín (29e) et Insigne (67e) pour Naples. Zúñiga (87e csc) pour le BVB
« La défaite ? Non, je ne connais pas. Et toi ? Moi non plus. » Voici le genre de conversations d’avant-match qu’auraient pu avoir Rafael Benítez et Jürgen Klopp. Pas sûr en revanche que l’Allemand ait eu envie de papoter avec son homologue après la rencontre. Car au terme d’un match fou, où tout ou presque s’est joué dans le dernier quart d’heure de la première mi-temps (un but et une expulsion), c’est bien Naples qui a mis fin à la série de sept victoires en sept matchs de Dortmund, allongeant par la même occasion la sienne à quatre succès en autant de rencontres. Les hommes de Rafa Benítez débutent parfaitement la compétition face à des Allemands dominés et impuissants qui se sont réveillés bien trop tard. Poussés par leur public, les Napolitains ont éteint Lewandowski and co. Des occasions à la pelle, de l’intensité, de la sueur, un peu de sang et sûrement quelques larmes. Le choc de ce groupe de la mort s’annonçait épique. Il l’a été.
Klopp et Weindenfeller voient rouge
Insigne, Hamšik, Callejón et Higuaín d’un côté, Błaszczykowski, Mkhitaryan, Reus et Lewandowski de l’autre (Aubameyang débute sur le banc). Pas de doute, les deux équipes ne sont pas là pour défendre. Sous un épais nuage de fumée et dans un vacarme pas possible, Allemands et Italiens commencent par se jauger. Jusqu’à ce que Lorenzo Insigne, d’un joli enroulé du droit, puis Gonzalo Higuaín, repris in extremis par Subotić, fassent monter un peu plus encore la température. Deux occasions auxquelles Lewandowski et Reus répondent quelques minutes plus tard. Après un superbe mouvement collectif, le Polonais est servi dans la surface, mais bute sur Pepe Reina. Le ballon revient dans les pieds du second, contré de justesse par Zúñiga. Bien en place, les Napolitains se battent comme des morts de faim sur tous les ballons. La preuve par Gonzalo Higuaín. Sur un centre de Zúñiga, Pipita s’arrache pour placer son front devant Schmelzer et ouvrir le score dans une ambiance de feu (29e). À partir de ce moment-là, le match prend une de ces tournures folles, celles que l’on adore. Jürgen Klopp pète un plomb et se fait exclure pour avoir violemment poussé le 4e arbitre et avoir applaudi ironiquement l’arbitre central. Ce dernier a tardé à faire entrer Subotić qui se faisait soigner sur le bord du terrain. Du coup, le Serbe n’était pas au marquage d’Higuaín. Puis, le BVB perd Hummels et Weindenfeller coup sur coup. Le premier sur blessure – remplacé par Aubameyang, normal -, le second pour ne pas avoir su garder sa main dans sa poche lors d’une sortie en dehors de la surface. Le sourire aux lèvres, Gonzalo Higuaín semble ravi du scénario à la pause.
Insigne rappelle Maradona
À dix contre onze, la donne a forcément changé. Non seulement Naples contient parfaitement son adversaire, mais surtout, les locaux étouffent la défense des finalistes de la dernière édition et Langerak, leur nouveau portier. Zúñiga, Higuaín, Inler, Hamšik et surtout Insigne s’essayent chacun leur tour comme à l’entraînement. Reus leur répond, mais c’est bien l’ancien joueur de Pescara qui trouve la faille et fait le break. Et de quelle manière ! Sur coup franc, Insigne envoie un missile en direction de la lucarne allemande. La balle avale une trentaine de mètres à toute vitesse avant de finir au fond des filets du gardien australien (67e). Aubameyang a beau trouver la barre transversale dans la foulée, le stade San Paolo ne tremble que de bonheur. Benítez se paye le luxe de faire souffler ses deux buteurs, leur offrant en même temps une vraie standing ovation. L’étrange but contre son camp de Zúñiga d’une aile de pigeon en fin de rencontre (87e) ajoute un peu de tension à la fin de match, mais ne gâchera même pas la fête. Pas de doute, ça c’est une victoire !
Par Thomas Porlon
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