- Ligue 1
- J5
- Nantes-Reims (1-0)
Nantes sabre Reims avec efficacité
Solide comme un roc, le FC Nantes s'invite sur le podium de Ligue 1 grâce à son avant-centre Kalifa Coulibaly (1-0). Voilà comment retrouver le sourire chez les maillots jaunes.
FC Nantes 1-0 Stade de Reims
But : Coulibaly (69e)
Que c’est beau, un but après une petite pause fraîcheur. Sous le soleil plombant de septembre, Kalifa Coulibaly connaît désormais cette sensation. Déjà buteur contre Amiens, le buteur malien offre une belle performance à son club d’une frappe croisée du droit sur laquelle Predrag Rajković est resté spectateur. Un but qui procure aussi un bond nantais au classement : avec ce troisième succès consécutif en championnat, les hommes de Christian Gourcuff sont provisoirement… troisièmes de Ligue 1. Comme quoi, un simple but peut procurer un bonheur immense.
À l’impossible, nul n’est tenu
Ce dimanche, Nantes s’est réveillé avec une belle gueule de bois et des relents de gaz lacrymogène de la veille, liés aux débordements dans la nouvelle manifestation des gilets jaunes organisée en centre-ville. Désireux de laisser place à la lutte sur un rectangle vert, les Canaris affrontent dans leur parure traditionnelle un tout autre type de forteresse que celle des forces de l’ordre : le Stade de Reims, meilleure défense de Ligue 1 sur les trois premières journées avec un seul but encaissé. Dans un système avec un seul attaquant de pointe, Nantes manque de précision dans le dernier geste et Coulibaly se retrouve esseulé. La raison ? Le bloc champenois joue très bas, sans forcément rechercher la création du jeu, mais plutôt le contre. Résultat : les séries de passes sont ponctuées systématiquement par l’annihilation de l’action, au mieux à l’entrée de la surface adverse. Bref, l’ennui est là.
Autre facteur déterminant à prendre en compte : la chaleur. Il fait 27 degrés à l’ombre, et autant dire que la pelouse de la Beaujoire ne permet pas de siroter un cocktail frais sous un parasol. Dans la pratique, les fébriles incursions de Moussa Doumbia et Xavier Chavalerin ne perturbent pas la charnière centrale nantaise contrôlée d’une main de maître par Nicolas Pallois et Andrei Girotto. En tout fin de première période, la tentative de Dereck Kutesa permet à Alban Lafont de se chauffer les gants juste avant le coup de sifflet de l’arbitre central pour signifier la mi-temps. Que faut-il pour enflammer cette rencontre ? De la folie, cruellement absente à l’heure où des enfants en tribunes entament un goûter mérité après trois quarts d’heure à observer un spectacle proche du néant.
Kalifa, la place du calife
Malgré tout, les éléments contraires à la production du jeu possèdent des effets secondaires bénéfiques. La chaleur et l’exercice cumulés créent la fatigue, et les Rémois sont les premiers à distinguer les premières brèches pour créer l’étincelle. Sous le courroux de la Brigade Loire qui demande à l’arbitre d’arrêter le jeu car Abdoulaye Touré est victime d’un choc avec Jacques-Alexys Romao, Rémi Oudin voit son tir dévié du cadre par Girotto au dernier moment. De son côté, Touré retrouve des forces pour se relever et envoyer une mine des trente mètres au-dessus. Nantes fait son retour en forme, et c’est dans ce laps de temps que Coulibaly ouvre le score (69e, 1-0). À cet instant, Nantes s’invite provisoirement sur le podium de Ligue 1. Derrière, un courageux Lafont permet aux siens de garder la cage inviolée, puis Moses Simon fait preuve d’un excès d’altruisme au moment de doubler la mise. Pas grave, Nantes s’en tire sans casse et avec le sourire.
FC Nantes (4-2-3-1) : Lafont – Traoré, Pallois, Girotto, Fábio – Touré, Abeid – Louza (Benavente, 87e), Blas (Kader, 64e), Simon (Moutoussamy, 90e) – K.Coulibaly. Entraîneur : Christian Gourcuff.
Stade de Reims (4-3-3) : Rajković – Kamara, Abdelhamid, Disasi, Foket – Romao (Munetsi, 85e), Chavalerin, Doumbia – Kutesa (Cafaro, 76e), Oudin (Suk, 76e), Dia. Entraîneur : David Guion.
Résultats et classement de Ligue 1Par Antoine Donnarieix