- France
- Coupe de la Ligue
- 8e finales
- Nantes/Metz (4-2, ap)
Nantes retourne les Grenats
Menant 2-0 chez de décevants Nantais, Metz a laissé échapper la qualif et l'occasion de se rassurer. Les Canaris se sont réveillés en fin de match et valident leur ticket pour les quarts, après la prolongation (4-2).
FC Nantes – FC Metz : 4-2Buts : Vizcarrondo (71e), Gakpé (83e), Audel (92e), Bangoura (118e) pour Nantes, J. Falcón (60e), Doukoure (62e) pour Metz
Il ne fait visiblement pas bon être un pensionnaire de Ligue 1 en grosse difficulté dans cette Coupe de la Ligue. Après la lanterne rouge caennaise terrassée à Bastia (3-2), alors qu’elle avait les choses en main, c’est le FC Metz, plus mauvaise équipe du championnat depuis dix journées, qui a failli à la Beaujoire. Alors qu’ils menaient de deux unités, les hommes d’Albert Cartier se sont laissés reprendre, puis dépasser et ne panseront pas leur maux par la « coupe machin » . La faute à des Nantais qui ont décidément le vent en poupe et qui verront bel et bien les quarts de finale pour une seconde année consécutive. Pour les Canaris d’ailleurs, les tirages au sort se suivent, se ressemblent et arrangent particulièrement leurs affaires. Pour la sixième fois de suite en Coupe de la Ligue, les Nantais avaient l’honneur de recevoir, et c’est évidemment plus facile de gérer les événements et les vents contraires lorsqu’ils soufflent devant un public enjoué, énergique et qui ne boude en rien cette coupe pourtant décriée.
Le show Ngbakoto
Bien installés dans le camp messin en début de match, les Canaris posent rapidement leur ergot sur la rencontre, bien aidés en cela par un trio Bessat-Bedoya-Gakpé, très actif. En alignant ces trois hommes, Michel Der Zakarian montre bien qu’il ne compte pas brader la coupe. Seulement, tous ses joueurs ne jouent pas au diapason ce mardi soir : aux avant-postes, Ikay Shechter ne met pas un pied devant l’autre, alors qu’en défense, Ozwaldo Vizcarrondo souffre face aux petits gabarits grenats. Si bien que le grand bonhomme du premier acte n’est autre que le Messin Yeni Ngbakoto. En deux minutes, le Franco-Congolais signe les trois seules véritables occasions de la première période. Il est d’abord à l’affût sur un mauvais dégagement en retrait de Vizcarrondo, mais manque le cadre. Il touche ensuite la barre transversale à la suite d’un lob très bien senti. Enfin, sûrement en manque d’oxygène, il manque le cadre, serré de près par Alhadur après un raid en solitaire.
Un quart d’heure de folie
Sans le rayonnement d’un Jordan Veretout resté sur le banc, le FCN continue à manquer de liant dans son jeu en début de seconde période. Il voit d’ailleurs logiquement des Messins plein de mordant lui croquer la pomme, et ce, par deux fois en seulement trois minutes. C’est d’abord Juan Falcon qui vient placer sa caboche au cœur de la surface nantaise suite à un coup franc bien botté par Bouna Sarr. Dans la foulée, alors que les Jaune et Vert tentent de réagir, les Grenats contre-attaquent. Ngbakoto, à droite de la surface, temporise et profite des atermoiements de la défense locale pour servir Cheick Doukouré en retrait. Le milieu messin ne se fait pas prier et balance une frappe hors de portée de Riou, bien aidé aussi par le poteau gauche du portier nantais. Efficaces, les deux banderilles lorraines ne suffisent toutefois pas à annihiler le suspense, puisque Vizcarrondo vient très vite placer son front sur un corner. Si le Vénézuélien se rattrape de ses nombreux errements, il relance surtout les siens à vingt minutes du terme.
Jeu de main, jeu de Messin
Solide et auteur du break au tableau d’affichage, le FC Metz se désosse étonnamment après la réduction du score nantaise. Alors que Johan Audel est entré pour suppléer Vincent Bessat, les Nantais multiplient les offensives. Consécutivement à un corner, la défense lorraine tergiverse et laisse les locaux combiner à leur guise. Tandis que le ballon lui revient dans les pieds, Djilobodji frappe à bout portant et trouve la main de Gaëtan Bussman sur la route de l’égalisation. Le ballon a beau avoir franchi la ligne, Nicolas Rainville siffle penalty sur-le-champ et renvoie le défenseur messin dans la chaleur des vestiaires. Serge Gakpé ne tremble pas au moment d’offrir l’égalisation aux siens. Scénario de dingue ! Alors que le match a basculé dans la prolongation, les Nantais ne lésinent pas sur les efforts et trouvent rapidement la faille par Audel. Servi en retrait par Ismaël Bangoura, l’ancien Valenciennois contrôle du gauche et enchaîne de ce même pied direction le petit filet opposé. 3-2, la Beaujoire peut piailler. La suite, c’est la maîtrise nantaise qui la dicte. Et le clou du spectacle, c’est Bangoura qui le plante : un lob plein de délice qui coule définitivement Metz et permet à la vague nantaise de s’enrouler vers les quarts de finale.
Par Aurélien Renault