- France
- Ligue 1
- 18e journée
- Nantes/Bordeaux (2-1)
Nantes remercie Jug
Nantes n'a pas fait un grand match, mais tient son derby de l'Atlantique (2-1) grâce aux maladresses du suppléant de Carrasso, qui n'a pas gagné de points cet après-midi. Comme Bordeaux.
J. Veretout (23′), A. Jug (67′ CSC) pour Nantes , K. Hansen (28′ CSC) pour Bordeaux.
Il s’appelle Azbe Jug, il ne lui reste que six mois de contrat et a la Beaujoire – un forfait de Carrasso aussi – pour prouver qu’il vaut le Haillan, le scapulaire ou les genoux bancals de Cheick Diabaté. Mais il aurait sans doute préféré, paradoxalement, que son nom soit oublié. Alors que son Bordeaux se boit plutôt bien, la doublure slovène a les mains qui tremblent sur l’ouverture du score de Veretout (23′) ou la tête malheureuse transformant un ballon dévié par le nez de Diabaté sur son poteau en CSC (66′). Sans parler d’un rebond mal apprécié dans sa surface (31′) qui aurait pu compléter la panoplie de l’après-midi cauchemar.
Nantes sur courant alternatif
Dommage car jusqu’à cette heure de jeu, le Bordeaux de Sagnol se débrouille, après dix premières minutes à apprivoiser un gros pressing et les longues transversales de Nantais orgueilleux et revanchards, suite à trois revers consécutifs en Ligue 1. Techniquement, les Nantais n’y sont pas, à l’image d’un N’Koudou très décevant ou d’un Djilobodji branché sur courant alternatif : Papi sauve sur sa ligne un rush presque parfait de Touré (7′), mais se fait gicler à l’épaule par Diabaté (18′) avant de manquer un contrôle coupable sur l’égalisation girondine (28′). Les hommes de Der Zakarian abusent du jeu long, laissent le seul Bammou balayer le front de l’attaque, mais manquent de présence physique, technique, alors que Bordeaux n’a aucun mal à inquiéter l’arrière-garde nantaise. Le pressing nantais du début de match s’effectue bien plus bas et, forcément, les erreurs techniques deviennent bien plus dangereuses. Diabaté bute de la tête sur Riou, mais est signalé hors-jeu (19′), alors que Khazri touche le poteau sur un coup franc bien enroulé (40′).
Bedoya l’Américain
Oui, les Girondins ont clairement la place. Même si en seconde période, le bloc nantais joue un peu plus haut, les situations chaudes ne sont pas rares, après 10 minutes à se remettre de ce CSC de Jug. La Beaujoire tremble notamment par deux fois en fin de match. Rémy Riou est dépassé par deux fois, mais est sauvé par le seul Alejandro Bedoya. L’électron libre nantais, qui n’était sorti de sa boîte que pour sa passe impeccable sur le but de Veretout, joue à l’Américain en sortant de son sac le double sauvetage sur une ligne désertée par Riou : une fois de la tête et une autre de la poitrine, alors que les Girondins réclament une main qui n’existe pas. Les trois points reviennent finalement à Nantes qui offre enfin à sa Beaujoire une victoire dans un derby de l’Atlantique qui la fuyait depuis mai 2002, une autre époque où sévissaient Viorel Moldovan, Camel Meriem et même Bruno Alicarte. Les Girondins restent à leur cinquième place, à la merci de Rennes, trois points derrière, alors que Nantes reprend enfin son petit bonhomme de chemin. Sans possibilité de recruter, avec un effectif plutôt court mais courageux, les Canaris pointent toujours dans la première partie de tableau, avant la dernière journée de l’année.
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Par Ronan Boscher