- France
- Coupe de la Ligue
- 1/16e de finale
- Nantes/Lorient (2-0)
Nantes passe sans trop se fatiguer
La Coupe de la Ligue n’aime pas les paradoxes, les plus entreprenants finissent souvent par l’emporter. Lorient avait gagné le premier round en août, mais depuis les choses ont bien changé. Nantes a joué et gagné face à des Merlus qui ont pataugé autant qu'en championnat.
FC Nantes – Lorient : 2-0
Buts : Bedoya (73e) et Nkoudou (90e) pour la FCNA
Une musique électro kitsch, un générique tout en mouvement, Daniel Lauclair sur le terrain, un ballon innovant et des compositions d’équipe méconnaissables. Aucun doute, la Coupe de la Ligue, c’est bien par là, et c’est déjà les 16e de finale. Les Canaris accueillent les Merlus à domicile pour une place en 8e. Car la Coupe de la Ligue, c’est l’occasion de gagner un titre et une place pour l’Europe en seulement cinq matchs. Alors peu importe le classement, la forme du moment, ou encore le beau jeu. Pour se qualifier, il faut envoyer des gros tampons, des passes approximatives et des frappes dans les tribunes. À un moment ou à un autre, ça finit par rentrer. Et ça, Nantes est celui qui l’a le mieux compris.
N’est pas Djordjevic qui veut
Gagner sans trop se fatiguer. C’est le credo de ce début de match. Mais l’inconvénient de mettre ses meilleurs joueurs au repos, c’est qu’ils ne sont pas sur le terrain. Cette argumentation d’une logique implacable reflète vraiment le jeu proposé par les deux équipes. Si Nantes se crée des occasions (bien plus que Lorient en tout cas), ses attaquants ne mettent rien au fond. Pancrate, Nicolita, Bedoya et Aristiguieta vendangent dès qu’ils le peuvent. En face, c’est la vraie pénurie. Les Lorientais donnent un vrai sens au mot « inoffensif » . Des frappes dégueulasses dont le seul intérêt est d’envoyer Riou chercher des ballons aux six mètres, et une vitesse de transmission de balle qui fait regretter FIFA 93. De son côté, Fabrice Pancrate préfère mettre ça sur le compte du changement de ballon. Les gardiens pourraient tenir ce rythme pendant des années.
Changement d’horaire pour Lorient
Le réveil sonne à 21h55 pour les Merlus. À croire qu’ils n’ont pas regardé les infos ce week-end, ou alors que Christian Gourcuff s’est permis de leur mettre un coup de pompe à la mi-temps. En tout cas, les Lorientais ont l’air bien plus frais à leur retour des vestiaires qu’au coup d’envoi, notamment grâce aux deux changements précoces. Ils cadrent leurs frappes, pressent les Jaunes et attaquent à plus de quatre. Ç’aurait été plutôt bien vu de la part de Gourcuff si seulement l’envie de marquer n’avait complètement pris le pas sur celle de bien défendre. Bedoya en profite 15 minutes avant la fin et plante les Merlus dans le dos. Ce but suffira à déstabiliser leur plan B. Nkoudou finira le sale boulot dans les arrêts de jeu. Sans trop se mouiller, mis à part Pancrate qui a fini avec des crampes, les Nantais se qualifient en 8e.
Par Ugo Bocchi