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  • France
  • Ligue 2
  • 18e journée
  • Nantes/Caen (2-1)

Nantes, leader en fête(s)

Par Pierre Girard
Nantes, leader en fête(s)

« Very big match » dans les cimes de Ligue 2, ce Nantes – Caen a été une bien belle vitrine pour deux équipes appelées à retrouver l'élite. Nantes en a surtout profité pour asseoir sa domination.

En fin de matinée, la causerie de Michel Der Zakarian a dû se résumer à quelques punchlines bien senties. En sa qualité de leader, le FC Nantes devait gagner, rien de moins. Non seulement pour s’adjuger des points capitaux dans sa quête de remontée, mais également parce que le visiteur de la Beaujoire se nommait le Stade Malherbe Caen. Troisième au coup d’envoi, les Normands voulaient, eux, créer l’évènement. L’AS Monaco, calé entre ces deux protagonistes, a fait fulminer Claudio Ranieri vendredi, contre Nîmes (1-1). L’équation en devenait toute conne : si Caen l’emporte, un podium à trois équipes ex æquo voit le jour ; sinon, les Canaris, invaincus à domicile, mettront une baffe à leur poursuivants. Opération réussie tant bien que mal par les Nantais.
Le pragmatisme des ducs
Ce n’est pas tous les weekends que la meilleure équipe à domicile reçoit la patronne des matchs à l’extérieur. Caen fait la loi en déplacement depuis l’été. Plein d’entrain, le onze de Patrice Garande cherche donc systématiquement sa pointe Mathieu Duhamel. Les deux minutes inaugurales, un peu folles, laissent place à l’enjeu. C’est lorsque la pièce se met en scène que le numéro 7 caennais ouvre le score de la tête dans un duel avec Rémy Riou, trop court. 1 – 0 très rapide, une promesse d’ouverture et, sûrement, de rupture.
Les Jaune et Vert doivent répondre à la triste surprise de leur public. Seuls Vincent Bessat et Serge Gakpé attirent l’œil. C’est bien, ces deux-là devraient bientôt (re)faire honneur à la Ligue 1. Mais les huit autres joueurs de champ donnent l’essentiel, pas beaucoup plus. Les leaders, qui n’avaient plus encaissé le moindre pion depuis plus d’un mois (1-1 contre Châteauroux, 14e journée), sont groggy : aucun tir au bout d’une demi-heure. D’une timidité sans nom, les attaques de Yohan Eudeline et de ses coéquipiers ne mènent à rien. Jusqu’à ce coup franc d’Issa Cissokho. Le grand frère d’Aly profite d’une foirade ubuesque de Perquis (aveuglé par le soleil ?) pour égaliser (36e). Un kiff n’arrivant jamais seul, le Vénézuélien Gabriel Cichero met les siens devant, encore sur coup franc direct, six minutes plus tard. Sur console, deux tirs cadrés/deux buts, ça s’appelle un « clean sheet » . Nantes peut se délecter du vieil adage sur « la réussite du champion » . 2 – 1 au repos.
Nantes à vingt matchs du Graal

Le scenario de cet ultime choc de Ligue 2 en 2012 reste incertain. Pris par deux fois sur coups de pied arrêtés, Caen voit se profiler le spectre de sa troisième défaite à l’extérieur. Niort et Dijon sont sur le point d’être imités par Nantes. Malheureusement, le redoublement d’intensité n’est pas accompagné d’une amélioration qualitative. Si Livio Nabab, notamment, se montrait plus adroit, les Caennais pourraient égaliser sans mal face à un leader intouchable malgré lui. À vingt minutes du terme, le score offre six points d’avance aux hommes de Der Zakarian. Le suspense aurait dû s’arrêter là : l’arbitre Amaury Delerue oublie un péno évident pour une faute de Nicolas Seube sur Jordan Veretout. Sur la tangente, les deux formations jouent les élèves indisciplinés tant les lignes se délitent. Malgré leurs remplacements respectifs, les deux coachs espèrent juste, chacun de son côté, que l’indigeste bataille penchera en sa faveur. Tout le monde le sent venir à raison, l’affiche ne donnera rien de plus. Mise à part un déboulé superbe de Lucas Deaux à l’ultime minute de jeu, ponctué d’une frappe sur la barre.
Invaincu depuis le 5 octobre, le FC Nantes est quasi assuré de la première place à l’issue des matchs aller. Trois ans après sa relégation, le club huit fois champions de France a de quoi se péter la panse le cœur léger pendant les fêtes. Comme Monaco ne gère pas bien sa fin d’année 2012, les Canaris créent un premier matelas de sûreté sur la meute comprenant l’ASM, Caen, Angers et Guingamp. Cet après-midi, les Normands égratignent leur solidité à l’extérieur au pire moment. Descendus en juin dernier, leur lutte pour remonter douze mois plus tard n’en sera que plus haletante.

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