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Nantes contre l’ascenseur

Par Ronan Boscher et Thomas Pitrel
Nantes contre l’ascenseur

L'euphorie de la montée passée, le FC Nantes commence maintenant à se demander comment il va bien pouvoir se stabiliser à nouveau dans l'élite. À vieux pots, meilleures soupes, les Canaris vont devoir compter sur l'éclosion rapide de leurs jeunes pour s'en sortir, sauf que contrairement à l'âge d'or de la Jonelière, la prime à la formation semble davantage liée à un manque de moyens qu'à une vraie stratégie.

Le bilan de l’été

Le dernier des six matchs de préparation du FC Nantes aura finalement été la première victoire. Contre Vannes. Et 1-0, avec ça. Auparavant, le promu avait cependant dû batailler contre des adversaires de poids tels que Carquefou, Le Poiré-sur-Vie ou Angers, et sa réserve (augmentée de titulaires) était même parvenue à arracher une victoire sur le fil (2-1) contre cet ogre du district Loire-Atlantique qu’est la Chapelle-sur-Erdre (DH). Encourageant avant la Ligue 1 ? Il y a mieux : en préparation, lors de l’ascension à vélo du col du Forclaz, Franck Kita, n°2 du board nantais, 50 Cent à fond dans le casque, a mis une mine à tout le monde, reléguant le second à plus de trois minutes tandis qu’Aristeguieta, en vélo électrique, n’a fait que 5e. « Je n’ai regardé le paysage que pendant les 5 premières minutes d’ascension » , a précisé Franck. Bon… Côté mercato, les Canaris cultivent également l’art du contrepied puisque, après avoir bataillé avec la Fifa pour être autorisés à recruter, ils ont décidé de rester pour le moment quasiment muets dans ce domaine. Une situation qui pourrait s’expliquer par le choix de la part des Kita de n’avoir… aucune cellule recrutement. En dehors d’eux-mêmes et de coach Der Zakarian, of course. Après avoir refoulé Boumsong ou Meriem, s’être pris une veste par Rothen, Nantes a capitalisé sur sa filière vénézuélienne, née d’une amitié insoupçonnée entre Waldemar et le président du Caracas FC. Après Cichero – qui fait la gueule car il n’obtient pas de revalorisation, du genre à quitter les entraînements avant la fin – et le jeune rouquin de qualité, Aristeguieta, surnommé « El Vikingo » ou « El Colorado » , les bords de la Jonelière accueillent maintenant l’international Oswaldo Vizcarrondo, dit « El Patron » , concurrent direct de Cichero en sélection. Deux blases circulent tout de même pour varier les plaisirs : Silvio « El Chino » Romero, avant-centre argentin de Lanus, et l’Algérien Islam Slimani, conseillé à coach Der Zak’ par Vahid Halilhodžić, mais qui n’arrive toujours pas à obtenir son visa. En revanche, pas de nouvelles du temps de jeu d’Ismaël Bangoura.

Le coefficient de résistance au PSG

Il ne faudra pas compter sur le FC Nantes dans le maquis anti-parisien cette saison. En deux « faits divers » , fin juillet, le club ligérien est devenu la bitch de Nasser. Le premier coup dur, c’est le recrutement pour la CFA d’un certain Yacine Bammou, dont le contrat précédent était celui qu’il avait signé avec… la boutique officielle du PSG. En tant que vendeur. Et le coup de grâce est signé Fabrice Pancrate, ancien Parisien et joker de luxe des Canaris la saison dernière. « Les regarder à la télévision, ça me fait rêver… et ça me laisse un petit regret » , a lâché l’attaquant à propos du Paris qatarien. Et le titre de champion du monde U20 de Jordan Veretout, ça te fait pas rêver peut-être ? Salaud. Heureusement que Sylvain Armand est là pour rappeler aux supporters que Nantes l’avait vendu au PSG en même temps que Jean-Hugues Ateba. Allez, on monte à 10%.

Le portrait robot

20% Tragédie – Boyz II Men de Nantes, et à bandanas
35% Canari – oiseau comestible selon Bernie Noël, même si « ce qui est embêtant dans les oiseaux, c’est le bec »
30% Venezuela – nouveau cache-misère15% Rouquemoute – parce que Fernando Aristeguieta et Adrien Trebel vont continuer à entendre le public chanter « Roux ! Roux ! » à chacune de leurs entrées sur le terrain

La banane de la saison

Michel Der Zakarian. Il s’est déjà assis sur son honneur, acceptant de revenir dans le bordel Kita, malgré un licenciement de vilain par le même Waldemar il y a 5 ans. Aujourd’hui dans la même configuration qu’en 2008 – l’entraîneur de la montée qui doit poursuivre en L1 – le Zak semble décidé à affronter l’élite avec le même effectif, ni bon ni mauvais, que la saison dernière. Au-delà des hésitations défensives (défense à 4 ? à 5 ?), Der Zakarian explique sans panique, sur le site du club, les raisons du mutisme offensif de son onze : « C’est dû à cette avant-dernière passe, cette dernière passe et l’efficacité devant le but. » À part ça, tout va bien…

L’homme à suivre

Évidemment Waldemar Kita. Il s’était promis de ne plus intervenir dans le « technique » après ses premières années nantaises, polluées, entre autres, par son ingérence. Waldemar est aujourd’hui de retour dans l’élite. D’après ceux qui sont assez prêts de lui pour l’entendre crier pendant les matchs, son unique directive, répétitive et continuelle, est « Jouez vers l’avant ! » Même sur une touche d’un de ses joueurs, à 5 mètres de sa propre ligne de but. On attend naturellement Waldemar sur le terrain médiatique et une empoignade avec Pierre Ménès sur le CFC. Et on peut vous dire que ça ne parlera sans doute pas lentilles de contact.

Ce qu’il va se passer cette saison

Après un mois d’août catastrophique, ponctué par une rouste à domicile contre Paris et une défaite piteuse chez l’autre historique français, Reims (une frappe involontaire de 40 mètres de Tacalfred), Kita décide de lourder Der Zakarian, lors d’une conférence de presse organisée dans ses bureaux parisiens. Le président polonais engage Alain Perrin, Olivier Monterrubio en assistant et, au mercato d’hiver, il tente le tout pour le tout en payant un ticket de paquebot à David Trézéguet, qu’il justifie ainsi : « Le FC Nantes a toujours eu une filiation particulière avec l’Argentine : Burruchaga, Bustos, Mazzoni ou Fabbri pour ne citer que les meilleurs exemples. » Pris à partie par les supporters nantais après un derby contre Rennes, Trézégol suivra les traces d’un autre champion du monde passé par les bords de l’Erdre, Fabien Barthez, chahuté lui aussi après un match contre l’ennemi rennais. Désertion et retour en sécurité à la maison, en Argentine. Nantes se sauvera à l’ultime journée, à Bastia, dans un match violent à 9 contre 9 (Cichero sera évidemment le meilleur boxeur sur la pelouse). Kita vendra le club dès le coup de sifflet final. À un mystérieux milliardaire originaire du Belize et associé à Bernard Tapie, qui aurait quelques millions en poche d’après les dernières nouvelles.

La banderole de supporter

« Le Serbe d’or. Une aventure de Filipdjordjevix. »

Mais surtout, comme d’habitude : « Kita dégage » . Il vous a tout donné, ingrats.

Le nom du derby pourri en ico

L’Ornico, contre Nice – Canaris contre Aiglons

La chanson de la saison

Boby Lapointe – Ton Kita t’a quitté

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