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- 1/4 de finale
Nantes à l’arraché, Troyes au panache
Au bout du suspense et à l’issue d’un match un peu fou, Nantes se qualifie devant son public face à Nice (4-3). Dans l’autre match, Nivet a fait l’amour aux Haut-Savoyards d’ETG et la belle aventure continue pour Troyes (3-1).
Nantes – Nice : 4-3Buts : Djordjevic (48e et 42e), Vizcarrondo (77e) et Gakpe (87e) pour Nantes, Digard (17e), Kolodziejczak (72e) et Cvitanich (85e) pour Nice
« On a envie d’aller au Stade de France et on va tout faire pour » , avait annoncé Michel Der Zakarian en avant-match. Remonté comme un coucou et vexé d’avoir vu ses hommes se louper face aux mêmes Niçois en Coupe de France il y a dix jours, l’entraîneur nantais ne tient certes pas encore son ticket pour Saint-Denis mais il n’est plus qu’à un match du prime time sur France 2 le samedi 19 avril prochain. Son FCN est qualifié mais bordel que ce fut dur, avec une belle confrontation entre deux équipes accrocheuses et un score indécis jusqu’au bout.
La première période débute avec un pressing haut des Niçois et l’on se rend assez vite compte de l’absence du patron Papy Djilobodji dans la défense nantaise. Sans leur très convoité stoppeur sénégalais, suspendu ce soir, les Canaris alignent une charnière 100% vénézuélienne pas hyper sereine, avec Vizcarrondo et Cichero. Le premier récolte assez vite un carton jaune en stoppant irrégulièrement la course de Bosetti, bien lancé dans l’axe. Le coup franc tiré par Brüls ne donne rien mais dans la foulée, les Niçois bénéficient d’un second coup de pied arrêté bien placé : Abriel laisse tirer Digard, qui balance un steak à ras de terre que Riou ne peut capter. Ça fait 1-0 pour les visiteurs à la 17e minute de jeu. Un avantage au score plutôt logique, étant donné le peu d’engagement des Nantais à ce moment de la partie. L’OGC peut évoluer à la cool dans la surface adverse mais n’en profite pas pour faire le break. En fin de première période, ce sont les protégés de Der Zakarian qui se réveillent enfin, avec d’abord une grosse frappe cadrée de Bessat, contrée par la tête de cap’tain Digard. Les dernières minutes avant le retour aux vestiaires sont clairement à l’avantage des locaux. Veronese, titulaire surprise dans les bois des Aiglons, veille et sort dans les pieds de Djordjevic, avant de le contrer sur corner.
Dans la foulée, le Serbe se met en évidence en début de seconde période, en marquant d’abord le but de l’égalisation à la 48e, avant d’offrir l’avantage aux siens quatre minutes plus tard. Avec à chaque fois un même passeur décisif : Serge Gakpe, surgi du côté droit de l’attaque, dont la frappe est volontairement déviée pour le premier but et dont la louche est astucieusement reprise par son compère Djordjevic pour le second. Au micro de France 4, Der Zakarian se félicite de la justesse technique des siens dans les 20 derniers mètres. Il y a aussi bien plus d’engagement de la part de son équipe, qui semble enfin avoir pris conscience de l’enjeu. Le pressing nantais gêne la première relance des Niçois, qui s’en remettent à ce qu’ils savent faire de mieux pour ramener le danger dans la surface adverse : les coups de pied arrêtés. Si Bauthéac trouve d’abord la transversale, Brüls finit par trouver la tête de Kolodziejczak, monté sur le coup franc précédent, pour l’égalisation des Aiglons à 2-2 (72e). Le match s’emballe et les Nantais n’ont pas le temps de douter : cinq minutes plus tard, ils rendent la pareille à leurs adversaires, avec Trébel dans le rôle de Brüls et Vizcarrondo dans celui de Kolodziejczak. D’une tête plongeante, le défenseur vénézuélien redonne l’avantage aux siens. Définitivement ? Non ! Cvitanich, à peine entré en jeu, pousse le ballon au fond des filets de Riou, qui n’est pas parvenu à capter la frappe d’un autre entrant, Neal Maupay. Boom, 3-3 à la 85e, ça devient fou et l’on pense se diriger vers la prolongation. Sauf que la demi-heure supplémentaire, Serge Gakpe en a moyennement envie. Pas attaqué, l’ailier des Canaris décoche une limpide frappe lointaine à ras de terre qui trompe Véronese pour le 4-3. Et cette fois, c’est bien le score définitif, malgré de nouvelles tentatives niçoises. Bauthéac finit même (encore) blessé au genou. La grosse soirée lose pour Claude Puel et ses hommes, la teuf pour la Beaujoire, avec un public qui exulte au coup de sifflet final, à l’issue d’un match haletant. Le FC Nantes est en demi-finale de Coupe de la Ligue, une première depuis dix ans et la finale perdue en 2004.
Troyes – Evian TG : 3-1Buts : Nivet (32e), Gimbert (44e) et Cabot (90e) pour Troyes, Nsikulu (68e) pour Evian TG
France 4 avait annoncé un duplex mais on n’a vu que les buts de ce match, en fil rouge de la confrontation entre Nantes et Nice, programmée à la même heure. Du coup, on ne peut pas dire grand-chose de ce ESTAC/ETG, si ce n’est que le « rayon de soleil dans la grisaille » de la Ligue 2 continue pour Jean-Marc Furlan et sa bande, avec un Benjamin Nivet encore décisif, comme souvent lors des matchs à enjeu. Le vétéran, à la conclusion d’un joli mouvement en triangle, a ouvert la marque avant d’être le passeur décisif pour la superbe volée de Gimbert pour le 2-0. L’Evian TG, qui avait pourtant la possession du ballon, s’est trouvé mené de deux buts à la pause. A la 68e, Nsikulu, qui venait d’entrer en jeu, a permis aux Haut-Savoyards de revenir à 2-1 mais Troyes a tenu jusqu’au bout, s’offrant même dans les derniers instants un troisième but signé Jimmy Cabot en contre-attaque. A la peine en championnat, les Aubois continuent donc d’égayer leur morne quotidien. Finalistes de la dernière Coupe de France, ils sont les derniers représentants de la L2 en Coupe de la Ligue. Pour ETG en revanche, le début d’année 2014 est décidément bien compliqué…
Par Régis Delanöe