- France
- Ligue 2
- 7e journée
- Résumé
Nancy fait le show, Valenciennes est sous l’eau
Déluge de buts pour la septième journée de Ligue 2 ! Si Nancy s'offre une éclaircie en écrasant Châteauroux (5-2), le ciel d'un Valenciennes désormais lanterne rouge s'assombrit après une large défaite à Niort (3-0). Tours et Orléans ont fait le spectacle (4-3).
Nancy était contrarié. Nancy s’est fâché. Nancy a gagné. Rejoints assez injustement au score contre Sochaux samedi dernier (le but égalisateur des Doubistes n’aurait pas dû être accepté), les Nancéiens, incapables de s’imposer à domicile où ils n’ont fait que des matchs nuls en quatre matchs, ont rectifié le tir à Châteauroux. Et de quelle manière ! Un grand, très grand Mana Dembélé a réduit les joueurs de Châteauroux à l’état de plots et s’est offert un impressionnant quadruplé. Le joueur franco-malien n’a laissé que des miettes à ses camarades et à Maurice Dalé, seul autre buteur de la soirée, côté lorrain. Pablo Correa, sur son banc, a jubilé une bonne partie de la rencontre, mais trouvera sûrement à redire suite à la double réduction du score – anodine certes – de la Berrichonne. Et s’il y en a d’autres qui ont jubilé pendant la soirée, ce sont clairement les supporters du stade de la Vallée du Cher. À Tours, les hommes d’Olivier Pantaloni ont réussi la performance de rendre invivable ce qui s’annonçait pourtant comme une démonstration. Vous noterez qu’en menant 3-0 après douze minutes de jeu, on est souvent sur la bonne voie. Souvent, mais en réalité pas tout le temps. Preuve en est : un doublé de Puyo et une réalisation tout en maîtrise de Luigi Glombard plus tard et revoilà Orléans à hauteur au tableau d’affichage. L’exclusion pour contestation de Bouhours a même tracé la voie d’un impensable ippon orléanais, mais les Tourangeaux, bien qu’en infériorité numérique, ont puisé dans leurs ressources afin de récupérer ces trois points qui se profilaient, grâce à un quatrième but signé de l’intenable Adnane. Les regrets sont finalement pour Orléans. L’autre bonne opération de la soirée est à mettre à l’actif d’un Stade brestois qui s’est débarrassé d’Arles-Avignon avec une excellente maîtrise des débats. Le Suisse Alexandre Alphonse s’est offert un joli but sur un service parfait de Nicolas Verdier. Dans une partie sans grand relief, l’une des seules de la soirée d’ailleurs, Mamadou Niang est resté muet pour Arles et laisse les Brestois poser un pied sur le podium.
Dijon lâche déjà prise, Valenciennes est dans le mal
Ils l’avaient emporté à l’arrache la semaine dernière contre Niort (1-0). Cette semaine, les Dijonnais ont repris le boomerang de la victoire en pleine face en s’écroulant sur la pelouse du Gazélec Ajaccio (2-0). C’est bien simple, les Bourguignons ont été en dessous de tout, tout bonnement incapables de se créer des occasions et de produire du jeu. Même la soufflante d’Olivier Dall’Oglio à la pause n’aura pas permis à ses hommes de se remettre dans le bon sens. Elle n’aura finalement servi qu’à préserver les cages du DFCO en seconde période, mais Ajaccio s’en contente largement. Leur attaquant vedette, le vétéran Grégory Pujol, n’a eu besoin que d’une période pour prouver que sa mécanique n’était pas oxydée. Buteur puis passeur (pour Boutaïb), l’ancien Valenciennois est ce soir loin des marasmes de son ancien club. Car la lanterne rouge de Ligue 2, c’est toujours le VAFC et ça l’est même encore plus après la gifle concédée à Niort par les Nordistes. Pourtant, le début de match laissait augurer un meilleur sort pour les partenaires de Loris Néry tant la maîtrise des débats était pour eux. Mais à trop tergiverser, Pompeon et ses copains ont laissé leurs démons reprendre le dessus. L’ouverture du score de Niort sur une frappe déviée fut un coup dur certain et l’écroulement valenciennois qui s’en est suivi ne présage rien de bon pour la saison des pensionnaires du Hainaut. Tout à coup friable, tout à coup prenable, le VAFC s’est laissé dévorer et a même été réduit à dix, certes un peu sévèrement, après l’exclusion de Coulibaly. Bertrand Laquait a beau avoir sorti un péno, Niort en a quand même passé deux supplémentaires aux hommes de Bernard Casoni. Le cygne a déjà la tête sous l’eau. Vainqueur surprise de Troyes lundi dernier, Auxerre, qui s’était alors extirpé de la zone rouge, n’a pas confirmé à domicile face à l’AC Ajaccio. Surpris par la belle construction corse et le but rapide de Nicolas Fauvergue, les Bourguignons ont égalisé en fin de première période par Amara – yes – Baby. Mais malgré une seconde période dominée de la tête et des épaules, on va se contenter d’un point qui fait malgré tout – un peu – avancer.
Laval remporte la course-poursuite, Sochaux se libère
Laval n’avait toujours pas connu le succès en Ligue 2 cette saison, mais cette fois, les Tangos tiennent leur victoire, après avoir fait valser Angers pendant 90 minutes. Un coup en tête, un coup à la traîne au tableau d’affichage, les Mayennais sont passés par tous les états. Si Angers a ouvert le score par Sofiane Boufal, les maillots orange ont réussi à renverser la vapeur avant et après la pause. Le SCO trouvera à redire sur le pénalty concédé, car Angoula était au sol dans sa surface avant la faute commise par ses camarades. Mais le SCO est revenu à la marque et aurait pu l’emporter sans un amour de passe de Zeoula pour le but vainqueur de Robic. Laval et sa tunique Lactel ne se sont pas rassurés défensivement, mais l’essentiel est dans la victoire. Sochaux va penser la même chose après son succès obtenu aux dépens des Crocodiles nîmois. Et ils peuvent remercier Yohann Pelé et sa parade décisive en fin de rencontre sur une tête à bout portant puisqu’elle a largement sauvé les trois points des Doubistes. Aux commandes de la rencontre grâce à une belle reprise de Cacérès (qui n’était pas hors-jeu cette semaine), les Sochaliens ont joué à se faire peur toute la seconde période après l’exclusion de Habran. Mais niveau carton rouge, les Nîmois trouveront le moyen d’égaliser après l’exclusion – assez logique – de Barrillon. Auteur d’un énorme raté contre Nancy samedi, Toko Ekambi a parachevé la victoire des siens dans les arrêts de jeu. Cela pousse donc un gros ouf de soulagement en Franche-Comté. Enfin, dans un match où des caméra-drones ont épié les tribunes, Cristoliens et Clermontois n’ont pas subi la pression d’un climat futuriste. Un doublé de l’excellent Idriss Saadi a répondu aux réalisations franciliennes d’Andriatsima et Piquionne. Un nul 2-2 dans ce match de milieu de tableau qui s’ajoute donc aux 29 autres réalisations de la soirée. 33 buts en 9 matchs : la pression est désormais sur les Havrais et les Troyens qui s’affrontent demain. À eux de faire mieux.
Par Aurélien Renault