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Nancy, deuxième roi de France

Par Florian Cadu
Nancy, deuxième roi de France

Grâce à sa victoire contre Évian, Nancy est champion de deuxième division pour la cinquième fois de son histoire à une journée de la fin du championnat. Un record et une couronne que le club doit à sa stabilité, ainsi qu'à l'expérience des anciens et de Correa.

Trois ans. Cela fait trois longues années que Nancy végétait en Ligue 2 et que ses supporters patientaient pour retrouver l’élite. Depuis cette défaite à domicile contre Bastia le 18 mai 2013, ils n’attendaient que ça. Ils y ont cru dès 2014, avant de voir leur équipe échouer à trois petits points du podium. Puis la saison suivante, avec un Youssouf Hadji en folie, qui n’a finalement pu offrir que la cinquième place. Mais cette fois, c’est la bonne. Réguliers et difficiles à battre – six défaites, une seule par plus d’un but d’écart –, les Chardons ont composté leur billet pour la première classe dès la 35e journée et une victoire sur Sochaux. Cerise sur le gâteau, les Lorrains viennent de remporter le championnat sans trembler, alors qu’il reste une rencontre à disputer, suite à leur victoire sur Évian (1-0) combinée au faux pas de Dijon devant le Red Star (2-3). C’est la cinquième fois que Nancy accroche ce titre. Un record dans l’histoire de la deuxième division, qu’il partage avec Le Havre. Et comme pour tout trophée glané, cette coupe ne doit rien au hasard. Elle s’explique au contraire par plusieurs raisons claires.

La vie de famille

Commençons par la période estivale 2015. Si l’objectif a été atteint cette année à l’inverse des précédentes, c’est d’abord parce que les dirigeants ont su garder une certaine stabilité en réalisant toutefois un mercato intelligent. Surfant sur les performances sérieuses observées depuis 2013, l’effectif n’a pas été chamboulé, mais seulement renforcé par des recrues bien ciblées et expérimentées, comme Benoît Pedretti et Michaël Chrétien, 66 ans à eux deux. Qui n’ont d’ailleurs eu aucun mal à trouver leurs marques, selon le premier nommé : « Ça s’est tout de suite très bien passé. Le feeling a immédiatement été bon. » Des renforts avec un certain passé donc, capables de gérer les moments de stress, d’amener une sérénité bienvenue et de rassurer leurs partenaires moins âgés. En retour, ces derniers apportent leurs jambes et leur culot. Pedretti : « Ce qui a fait la différence cette année, c’est le mix idéal entre les anciens et les jeunes. L’expérience des anciens, c’est indispensable pour encadrer les plus jeunes. Avec Hadji, Chrétien ou moi, vous êtes servis… Mais c’est aussi très important d’avoir des jeunes pour amener tout ce qui vient à manquer quand on vieillit : l’insouciance, la vitesse… » Encore faut-il que les gamins soient attentifs. « La clé, elle est justement là : ces jeunes sont à l’écoute, embraye l’ancien international. Résultat : on a un groupe qui s’éclate au quotidien. On prend énormément de plaisir à vivre ensemble au quotidien. Forcément, ça se ressent sur le terrain. » Respect, solidarité et plaisir : les termes utilisés sont classiques, mais ce sont bien eux qui justifient la jolie forme des Nancéiens. À tel point que Pedretti parle de « famille » , avec des « petites querelles, comme dans toutes les familles, mais qui ne sortent pas du vestiaire » .

Correa, parole à la défense

L’autre aspect qui a permis au vainqueur de la Coupe de la Ligue 2006 de s’assurer une place dans les vingt meilleures équipes nationales se lit sur le classement final : c’est évidemment son efficacité défensive. Indiscutable meilleure défense du championnat avec 30 buts encaissés, la bande de Pablo Correa n’a concédé qu’une seule fois plus de deux buts (défaite 3-4 contre Nîmes mi-janvier). Plus facile, dès lors, de choper 20 victoires en 37 journées. Cette solidité, Nancy la doit évidemment, en grande partie, à son entraîneur franco-uruguayen, rapidement revenu au bercail en 2013 après son premier mandat réalisé entre 2002 et 2011. Si le technicien est un adepte de la rigueur et de la prise de risque minimale, il n’a pas non plus oublié de faire plaisir aux yeux du public de Marcel-Picot, puisque sa team, qui a parfois offert un jeu agréable (n’oublions pas que nous parlons de Ligue 2), est la troisième meilleure attaque, et même la première à domicile malgré un terrain synthétique tout pourri (qui changera de gueule en 2017). Bref, la réussite sur le terrain comme en dehors, chez les attaquants comme chez les arrières, et sur le tableau tactique comme sur le plan comptable, est global. De quoi donner aux Nancéiens une grosse envie de bouffer la Ligue 1, comme l’évoque Pedretti, en fin de contrat, mais qui devrait prolonger son bail d’un an au moins : « C’est vraiment top de retrouver l’élite. On va avoir la chance d’aller dans des stades plus beaux les uns que les autres, surtout après l’Euro… Il faudra faire gaffe, car on est peu à y avoir déjà goûté, mais ça va être génial de découvrir ça tous ensemble. » Avec l’ambition, à long terme, d’une nouvelle 4e place après celle décrochée en 2008 ?

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