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Nampalys Mendy, l’amour dure plus de trois ans ?
Il y a un peu plus d'un an, Nampalys Mendy quittait l'OGC Nice contre 16 millions d'euros pour rallier Leicester. La conclusion de trois années d'une collaboration idyllique que le joueur souhaite raviver après une saison minée par les blessures en Angleterre.
Trois années pleines, de 2013 à 2016, près de 100 matchs en Ligue 1 et beaucoup de joie avec le Gym. Un trio magique, aussi, avec Jean Michaël Seri et Vincent Koziello. Pour Nice, Nampalys Mendy avait refusé de prolonger à Monaco en 2013, malgré la volonté de Claudio Ranieri d’en faire son Claude Makelele à lui. Puis les sirènes de la Premier League l’ont appelé. Leicester, champion surprise, et le vide à combler avec le départ de N’Golo Kanté pour Chelsea. De l’autre côté de la Manche, rien ne s’est passé comme prévu : une blessure à la cheville dès son deuxième match officiel, contre Arsenal, une opération ratée, et finalement une saison quasi blanche avec quatre matchs de Premier League, un en Ligue des champions – une défaite 5-0 à Porto – et une poignée d’apparitions en Coupe.
Les pépins physiques ont tout gâché, le licenciement de Ranieri n’a rien arrangé. Et douze mois après son départ, « Papy » Mendy a donc choisi de venir se refaire une santé là où il a connu ses meilleures années.
« Pour moi, ce n’est pas du tout un retour en arrière. Avec le club qu’est devenu Nice, je pense que c’est d’ailleurs le contraire et une très bonne chose pour moi » , a expliqué le milieu défensif petit format – 1,68m –, lors de sa présentation lundi aux côtés de Marlon et Racine Coly. Pour son ancien entraîneur Claude Puel, la magie peut de nouveau opérer entre le joueur formé à Monaco et le Gym. « Papy a le profil idéal en pointe basse d’un triangle au milieu, seul devant la défense pour tout verrouiller et être le premier relanceur. C’est a priori le système qui va être mis en place par Lucien Favre, ou alors un milieu en losange, qui lui permettra d’occuper toute la largeur du terrain, ce qui lui convient mieux qu’une association à deux. »
« Le trio avec Koziello et Seri peut de nouveau briller »
Autre source d’enthousiasme sur la Côte d’Azur : la présence de ses deux anciens compères Seri et Koziello pour reconstituer le trio qui avait si bien marché par le passé.
Et ce, même si l’Ivoirien a souffert d’un transfert avorté au Barça et que l’international espoir a expérimenté quelques passages sur le banc sous les ordres de Lucien Favre. Puel est là aussi optimiste : « Le trio avec Vincent Koziello et Jean Michaël Seri peut de nouveau briller. Nampalys n’a pas été en échec en Angleterre, il a été perturbé par les blessures sans avoir la chance de s’exprimer. Il n’a pas perdu son niveau, tout comme Seri, qui est un performeur et va vite se remettre de son transfert raté. Quant à Vincent, il n’a rien perdu de ses qualités, il a été sur le banc par choix d’entraîneur plus que pour cause de contre-performances. »
À 25 ans, le nouveau numéro 21 du Gym n’a, quoi qu’il en soit, plus de temps à perdre après une saison quasi blanche à Leicester, qui voulait le transférer définitivement cet été. « Nampalys n’a pas fait une erreur en signant à Leicester, ses qualités sont adaptées au championnat anglais. Il tient bien au sol, peut aller au contact, récupérer des ballons, faire de bonnes premières relances… Sans ses blessures, il n’aurait pas été dans cette situation » , estime aujourd’hui son ancien coach, qui ne voit pas non plus le poids de la comparaison avec N’Golo Kanté comme raison de son échec. « Kanté est moins récupérateur que Papy, mais plus casseur de lignes. Leicester a choisi de faire sans Papy, c’est leur politique, mais c’est sûr qu’il aurait mérité une seconde chance au vu de ses qualités. » Un manque d’affection et de confiance qu’il compte donc combler à Nice.
Par Nicolas Jucha
Propos de Claude Puel recueillis par NJ, ceux de Nampalys Mendy extraits de conférence de presse