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Naldo, paré pour la mission commando

Par Christophe Depincé
Naldo, paré pour la mission commando

Premier renfort d'un mercato qui s'annonce mouvementé sur le Rocher, l'expérimenté défenseur brésilien ne fera rêver personne. Mais il a le profil pour aider l'ASM à s'extirper de sa délicate réalité.

En sept années, on a le temps de se construire des souvenirs, de conter des histoires, de s’en raconter aussi. Et puis vient ce moment critique où les enjeux se font aussi intenses qu’au premier jour, avec en surplus le poids de la responsabilité des erreurs passées. En janvier 2012, Rybolovlev et ses hommes de confiance avaient réussi leur conquête improbable : sauver dans l’urgence un club en perdition dont les seuls satisfactions étaient déjà quelques gamins de qui on n’aurait rien osé exiger. L’AS Monaco était alors un étage en dessous et bien plus haut dans les emmerdes. Tandis que les rumeurs – peut-être orchestrées – sur un prochain retrait de Rybolovlev agitent la Principauté, nul doute que le milliardaire russe et Vadim Vasilyev auraient bien envie de faire bégayer l’histoire. La manœuvre requiert de l’argent et des idées. Rien d’insurmontable a priori pour les bourses et le cerveau de l’ASM.

Grand Naldo

Recruter un axial de 36 ans, ça ne ressemble pas à l’idée du siècle. Mais il suffirait que ce soit celle du semestre pour satisfaire Thierry Henry. Il faut dire que pour embrasser sa nouvelle vie d’entraîneur, l’ancien Gunner n’a pas vraiment eu l’occasion de se construire une défense. Trahi par la faiblesse de ses prétendus cadres et les blessures répétées de leurs supposés challengers, il n’a eu d’autres choix que de promouvoir Benoît Badiashile, 17 ans, pour ressentir un brin de satisfaction. C’est donc dans une zone jonchée de cadavres que débarque le vieux Naldo, qui a prouvé la saison passée qu’il avait encore quelques matchs à vivre. Salué par la critique et titulaire lors de l’intégralité des rencontres de Bundesliga 2017/2018, il a participé activement à la qualification de Schalke en Ligue des champions, d’une surface à l’autre.

Car c’est là l’un des grands atouts de l’éphémère international brésilien : il marque autant qu’un mauvais attaquant de Ligue 1. De la tête bien entendu – il mesure 1,98m – mais aussi sur coup-franc, exercice dans lequel il a le pétard facile. Un paramètre peut-être pas primordial mais sans doute pas anodin dans le choix des dirigeants monégasques. Avec seulement 16 buts inscrits en 18 matchs – dont presque la moitié par Falcao –, difficile de mettre tous les maux princiers sur le dos d’une défense à la rue. Sans progrès notables dans le jeu, les Monégasques devront essayer de se sauver comme le font tant d’autres équipes : en gagnant la bagarre dans chaque recoin du terrain et sur chaque coup de pied arrêté. Et Naldo a le profil idoine pour secouer une équipe apathique. Impérial dans les duels, il est le joueur de Bundesliga qui avait le meilleur ratio dans ce domaine la saison passée (74% de duels remportés). Son tempérament de leader, unanimement reconnu, ne sera pas non plus de trop dans un effectif où les défaillances mentales inquiètent presque davantage que les défaillances physiques.

Du berceau à la tombe

Si Salif Sané l’a finalement poussé sur le banc de Schalke cette saison, reste à savoir qui Naldo va pousser sur celui de Monaco. Le panache voudrait qu’il fasse la paire avec Badiashile, en pleine éclosion mais pas à l’abri de craquer devant la pression qui s’intensifie de journée en journée. La triste raison voudrait qu’il soit associé à Glik qui, bien que catastrophique cette saison, demeure le moins mauvais des plus mauvais. La folie morbide demanderait à ce qu’il épaule Raggi ou Jemerson, qui ne peuvent être qu’hors jeu au regard de leurs prestations en 2018.

À moins que ne rejaillisse l’idée, déjà testée cette saison par Jardim comme Henry, d’une défense à trois axiaux. Un système qui n’a jamais fonctionné mais dans lequel Naldo a excellé la saison passée sous les ordres de Domenico Tedesco. Mais, plus encore que son expérience ou son profil, la capacité d’adaptation de l’ancien du Werder sera évidemment la clé de sa réussite et, par ricochets, de celle de la mission commando de l’ASM. Car s’il a treize ans de Bundesliga derrière lui, le nouveau roc du Rocher n’aura que vingt rendez-vous pour ne pas foutre en l’air sa dernière aventure.

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Par Christophe Depincé

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