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- J5
- Everton/Chelsea (3-1)
Naismith torpille Chelsea
Entré en jeu à la place d'un Bešić rapidement blessé, Steven Naismith a atomisé Chelsea grâce à un triplé parfait (pied gauche, pied droit et tête). Fébriles, les Blues concèdent leur troisième défaite en cinq journées (3-1). Logique.
Everton 3 – 1 Chelsea
Buts : Naismith (17e, 22e et 82e) pour les Toffees // Matić(36e) pour les Blues
Et de 12 : en en prenant 3 dans le buffet aujourd’hui, Chelsea affiche 12 buts encaissés en 5 matchs de championnat. Une équipe coachée par José Mourinho. Folie. Roberto Martínez, lui, est un génie. Alors, quand le destin lui donne un coup de main, ça fait ficelle, trois fois. De la tête, du gauche, du droit, Naismith, remplaçant contraint, a tué Chelsea. Folie. Goodison a vibré et les Bleus de Liverpool vont chanter longtemps : cet après-midi, les Toffees pointent temporairement à une 5e place largement méritée au vu du match livré. Du côté des Bleus de Londres, ça va se pinter pour ne pas y croire, ce soir : le champion est 15e avec un match de plus.
La blessure qui change tout
Pourtant, au coup d’envoi, les Blues, en blanc, affichent une belle feuille avec de la jeunesse, de l’expérience, des caresses, des claques et surtout beaucoup, beaucoup de talent. Du côté d’Everton, la composition de départ ne vaut pas grand-chose : elle est modifiée dès la 4e et la blessure de Bešić. À la 17e, son remplaçant, Naismith, catapulte de son crâne bien rasé le ballon dans les filets de Begović. À l’initiative et à la conclusion de l’action, il valide alors la maîtrise locale. Qui se transforme en franche domination, car derrière, ça pousse fort. 1 fois, 2 fois, le dernier Bosnien sur le terrain repousse. Mais il ne peut rien contre la puissance de Naismith qui paye son doublé 4 minutes plus tard d’une belle frappe croisée. Les Toffees sont à l’aise, Chelsea débordé. Alors il s’en remet à ses artistes. Hazard évidemment, toujours intéressant dans ses prises de balle, mais surtout Matić : à la 35e et de 25 mètres, il déglingue la lucarne d’un Tim Howard planté dans le gazon. Derrière, Chelsea reprend, un peu, confiance, Goodison Park s’éteint. Mourinho, lui, à la tête de celui qui encaisse. Son équipe propose peu collectivement, son pressing est inexistant, au contraire de celui exercé par Everton. Les Blues du jour emportent la première manche 2-1 et c’est mérité.
One, two, three, viva Stevie
Le scénario ne varie pas avec la mi-temps. Everton continue son gros pressing, Lukaku fait parler sa puissance. Chelsea ne sait plus quoi faire : le Brésilien Kenedy remplace Obi Mikel, Terry passe volontairement à Begović, son gardien la prend en mains. Heureusement pour eux, l’arbitre s’en cogne incompréhensiblement. S’ils sont parfois gourmands, les boys de Goodison récitent une partition agréable et volontaire sous l’impulsion de Barry, Naismith ou Lukaku, systématiquement présents dans les offensives à défaut d’être décisifs. Parlant d’inefficacité, Falcao remplace Pedro, puis Martinez nous fait le plaisir de voir Aaron Lennon, avant d’être encore forcé par la blessure de Coleman à faire entrer le petit nouveau Funes Mori. Mourinho ayant sorti Fàbregas pour Willian dès la 73e, on sait avant le dernier quart d’heure que c’en est terminé des remplacements. Pas des corners de Chelsea, qui constituent à peu près la seule menace bleue, ses tentatives de forcer l’axe restant piètres, donc vaines. Mais on se dit que, sur un éclair, ça peut revenir. Que les 10 dernières minutes vont être difficiles pour Everton. Oui, mais Steven Naismith. Le remplaçant s’infiltre à droite et bat Begović d’une frappe croisée. Tête, pied gauche, pied droit, l’Écossais leur a tout fait. José Mourinho tire la tronche, il va rapidement devoir trouver des solutions. Parce que la semaine prochaine, c’est Ligue des champions.
Par Eric Carpentier