- Serie A
- J35
- AS Roma-Naples (1-0)
Nainggolan offre le titre à la Juve
Grâce à un but de Nainggolan en fin de match (1-0), la Roma revient à deux points de Naples pour la deuxième place et offre le titre à la Juventus.
AS Rome 1-0 Naples
But : Nainggolan (89e) pour la Roma
Pour sa première saison, Maurizio Sarri aura réussi sur le banc de Naples. Son équipe, emmenée par un super Gonzalo Higuaín, devrait finir sur le podium, après avoir longtemps cru lutter avec une Juventus surpuissante et beaucoup trop complète pour le reste du championnat italien. Mais le technicien italien ne s’en satisfera sûrement pas. Ses prochaines nuits seront hantées par deux matchs. La défaite au Juventus stadium, où Zaza offre la victoire aux Bianconeri à la dernière minute d’une frappe de loin qui leur permet alors de repasser en tête, et cette victoire de la Roma, avec un but du ninja Nainggolan. Encore présent à la 89e, Mohamed Salah dans la surface attire toute l’attention avec ses feintes de corps pour mieux donner en retrait au Belge qui fusille dans le petit filet sans se poser de questions. Il reste trois journées et deux points aux Napolitains pour garder leur deuxième place. Au moins, le suspense est relancé. Enfin, celui derrière la Juve, immense patronne de la botte, titrée pour la cinquième fois consécutive. Même Julien Lepers ne l’a pas fait, ce cinq à la suite.
Grosse parade de Szczęsny
Sous le plein soleil romain, Spalletti insiste avec sa stratégie de 2006, celle où il jouait sans attaquant, avec Totti en remiseur. Au détail près que Totti est désormais sur le banc. C’est qu’il a mathématiquement dix ans de plus, en même temps. Pour Naples, Gonzalo Higuaín est de retour après ses trois matchs de suspension. De par ses appels, il montre clairement que, même si Gabbiadini a fait du bon boulot en son absence, il est l’attaquant numéro 1 de ce championnat. Ses appels de balle de prédateur font trembler la paire Manolas-Rudiger d’emblée. Il se procure une bonne occase à la demi-heure, mais tombe sur un Szczęsny qui sort un gogo-gadget au bras pour garder sa cage inviolée. Suffisant, car autour, Naples a toujours les mêmes problèmes : Mertens a une bonne vision du jeu, mais un sacré caractère qui n’incite pas ses partenaires à se tuer pour ses ouvertures, Callejón sait se faire très discret, alors qu’Hamšík a peut-être plus de look, mais pas plus de talent que Fabien Lemoine… Heureusement, derrière, c’est costaud, à l’image de cette double intervention Ghoulam-Koulibaly sur une offensive des locaux. Deux tacles coup sur coup, qui donnent lieu à deux cartons jaunes, certes, mais qui passent peut-être l’envie à Pjanić et Salah de récidiver.
Hamšík pas assez opportuniste
Après l’heure de jeu, le Napoli se crée une immense occasion : après une récupération de balle au milieu de terrain en soie d’Higuaín et un décalage parfait, le diablotin Mertens crochète et fixe pour enrouler lucarne opposée : c’est de peu à côté. Pour lui répondre, la Roma dégaine El Sharaawy. L’ancien joueur de Monaco n’avait pas existé en première, mais il se signale par de beaux enchaînements pour s’amener le ballon vers un duel avec le gardien adverse. Mais à deux reprises, il est un poil trop long. Pour changer le cours de choses, Sarri fait entrer David López Lorenzo Insigne. De son côté, Spalletti offre à l’Olimpico quelques minutes de Totti. Symbolique, car c’est Naples qui pousse sur la fin. Higuaín tape à nouveau sur le gardien polonais, Hamšík a le but grand ouvert, mais Rudiger est plus prompt pour envoyer la balle en corner. Les Napolitains ne le savent pas encore, mais ils ont laissé passer leur chance, comme à Turin. Pour une nouvelle dégringolade au classement ?
Résultats et classement de la Serie A
Par Romain Canuti