N.Dzodic : «Déjà revenus de nulle part»
Si l'on excepte un passage de trois ans à Ajaccio, Nenad Dzodic joue pour Montpellier depuis 1997. Il est pourtant étonné d'être sollicité : «Philippe Delaye ou Lolo Pionnier font plus partie de la maison que moi, ils sont quasiment nés à La Mosson !». Il n'empêche, pour nous parler de son club, le Serbe n'a pas rechigné à nous faire partager l'optimisme qui règne à La Paillade en ce début de saison.
Bonjour Nenad. Tout d’abord comment se passe la préparation ? On ne regrette pas trop les vacances ?
Ah les vacances, c’était génial ! On est quand même partis avec le sentiment du travail bien fait puisque Montpellier monte en Ligue 1. C’est une grande joie d’avoir réussi ce que le club nous demandait, surtout que l’on est passés par tous les états pour y parvenir.
Après la défaite à domicile contre Lens, plus personne ne croyait en la montée ?
Après ce match, c’est vrai que tout le monde nous est tombé dessus. Nous, on s’est réunis et on y a cru. Personnellement, j’étais convaincu que tout le groupe adhérait. Après, comme bien souvent dans ce genre de cas, on a eu de la réussite. Autant la nôtre que la faillite de nos concurrents directs.
Entendez-vous surfer sur cette vague cette saison ?
Non, c’est totalement différent. L’année dernière, on jouait la montée, là, ça sera le maintien. De nouveaux joueurs sont arrivés, d’autres sont partis. Il faut remettre les compteurs à zéro. Cependant, si l’on traverse des moments difficiles, il faudra se souvenir que l’on est déjà revenus de nulle part.
Une saison difficile s’annonce…
On va tenter de se maintenir cette année sans encombres, permettre à certains jeunes de découvrir le haut niveau. Ensuite, si l’on y parvient, nos jeunes, ceux qui ont gagné la Coupe Gambardella, vont exploser et ça ne sera plus pareil. En ce qui concerne cette saison, pourquoi ne pas faire un parcours à la Grenoble ? Nous avons, nous aussi, recruté des éléments d’expérience, on se prépare dans l’optique de faire un début de saison canon, pour pouvoir ensuite gérer tranquillement notre maintien.
René Girard, ça doit te changer de Rolland Courbis…
Tout le monde sait que l’on a passé de bons moments avec Rolland. Moi j’adorais l’entraîneur, mais aussi l’homme et le personnage. Là, ça fait trois semaines que l’on est en préparation avec le nouveau coach. Il n’a pas insisté sur les phases de jeu, il se familiarise surtout avec les joueurs. Mais c’est déjà différent. Il y a de la rigueur, de la discipline.
Tu as l’expérience du maintien. Qu’est-ce qui pourrait tout faire dérailler ?
Il n’y a pas une fois où dès le début de saison, je me suis dit que c’était fichu. Par contre, je sais que lorsqu’il y a une blessure importante, cela peut atteindre tout le groupe. Il faudra faire attention.
C’est aussi ton retour en Ligue 1. Est-ce qu’il y a une équipe que tu te languis de retrouver ?
Pas forcément une équipe mais plutôt les belles ambiances. C’est toujours un régal de jouer dans de grands stades pleins. On ne va pas bouder notre plaisir, même si on jouera ces matchs pour grappiller des points. Si je devais choisir un match dans la saison, je choisirais bien celui contre Lyon.
Un mot sur ton compatriote Mateja Kezman, tu penses que ça peut être sa saison ?
J’espère pour lui. Je suis un peu ses performances, là il a joué tous les matchs amicaux. Il faut qu’il garde son esprit de guerrier, qu’il ne lâche rien. L’année dernière, il a fait quelques gestes mal perçus. C’était contre son intérêt. Il a une nouvelle chance, surtout que son association avec Luyindula est pas mal. Mais bon, si Paris a recruté Erding, ce n’est pas juste pour motiver Mateja.
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