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M’Vila, les gros bras
Évoqué au Paris Saint-Germain cet hiver par certains médias, Yann M'Vila n'a finalement pas bougé. Ce qui enchante Saint-Étienne, où le Français tient le milieu de terrain depuis un peu plus d'un an avec succès. Mais sans son comparse Ole Selnæs, parti en Chine, ça s'annonce comment ?
La rumeur dit que chaque semaine, il est le premier nom couché sur la feuille de match par Jean-Louis Gasset. Avant Loïc Perrin, avant Wahbi Khazri et peut-être même avant Stéphane Ruffier. C’est dire la confiance que l’entraîneur de Saint-Étienne porte à Yann M’Vila. C’est que depuis plus d’un an – le milieu a débarqué dans le Forez en janvier 2018 –, le joueur satisfait pleinement son coach. Et l’inverse fonctionne aussi.
En l’espace de quelques mois, la relation entre les deux parties est en effet devenue ce que l’on pouvait en attendre : idyllique. « En toute franchise, je ne me voyais pas revenir en France. J’avais envie de poursuivre en Angleterre. Puis un homme a tout changé : Gasset. Il a eu des mots forts » , déclarait déjà l’ancien de Sunderland ou de l’Inter, juste après avoir signé pour les Verts, dans les colonnes de L’Équipe. Dans les chiffres, cela donne quarante rencontres de Ligue 1 en moins de treize mois. Quarante titularisations.
Paris ? Plus tard
Alors, Gasset a-t-il flippé cet hiver au moment où M’Vila était évoqué du côté d’un Paris Saint-Germain en quête de milieux défensifs et qu’il défie ce dimanche ? Ou bien le technicien n’avait aucun doute sur les désirs de son poulain, sur les envies de ses dirigeants et sur la faible probabilité de réalisation de cette rumeur ? Toujours est-il que l’ex-Rennais a rapidement tranché devant les journalistes du Progrès : « En cette période de mercato, vous me demandez si je veux rester à l’ASSE ? Bien sûr. J’ai un contrat jusqu’en 2022. »
Soulagé, le Jean-Louis ? Sûrement un minimum rassuré, quand même. Car le tacticien stéphanois n’a eu d’autre choix que de laisser partir Ole Selnæs, le binôme de Yann dans l’entrejeu vert et auteur de cinq passes décisives en vingt matchs de championnat cette saison. Complémentaires et associés devant la défense de l’ASSE, les deux bonhommes constituaient une doublette garante de l’équilibre de l’équipe et de sa bonne organisation. Dès lors, comment ne pas se sentir abandonné quand on est orphelin de son associé ?
Aït Bennasser, nouvel acolyte
La solution, le club l’a peut-être trouvée en la personne de Youssef Aït Bennasser, prêté par Monaco où il traînait son spleen (malgré 17 titularisations toutes compétitions confondues, et quelques prestations plus que correctes au vu du niveau de l’ASM) après une saison réussie à Caen. Remplaçant numériquement le Norvégien envolé pour l’Asie en compagnie de Cheikh M’Bengue, la recrue est amenée à faire la paire avec M’Vila. Lequel semble plutôt favorable à ce nouveau tandem, comme il l’a expliqué face à la presse.
« On n’a pas encore joué ensemble, mais je l’ai vu évoluer à Monaco et je le vois désormais tous les jours à l’entraînement, a ainsi rapporté l’international. Je pense que ça va le faire. Il nous apportera beaucoup dans le jeu. Je pense que nous pouvons être complémentaires. Il peut jouer avec beaucoup de joueurs. À Rennes, il a joué avec Kévin (Monnet-Paquet, N.D.L.R.) au milieu, il a été bon et ça s’est bien passé. » Pas vraiment, puisque Sainté s’est incliné trois buts à rien. Quelques jours plus tard, les Verts et Aït Bennasser ont en revanche vaincu Strasbourg devant leur public. Une différence à noter : M’Vila était suspendu en Bretagne, pas à Geoffroy-Guichard. Simple coïncidence ? En tout cas, il ne sera pas de trop face au PSG. Un adversaire qu’il est souvent plus facile d’écouter que d’affronter.
Par Florian Cadu