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Muntari, le Milan aussi

Par Valentin Pauluzzi
4 minutes
Muntari, le Milan aussi

Le milieu de terrain ghanéen quitte le Milan. De martyr lors d'un match Scudetto à capitaine symbole d'une équipe en perdition, il aura tout connu dans le club lombard.

Geoffrey Hurst peut se ranger. L’avant-centre anglais incarne pourtant la plus célèbre des polémiques arbitrales. Son but face à la RFA lors de la finale de 1966 est-il rentré ? Plus d’un demi-siècle est passé, on ne sait toujours pas, et ce fait de jeu continue de truster les hit-parades des articles publiés à chaque lendemain d’erreur d’arbitrage. Hors d’Italie en tout cas. En effet, dans la Botte, le duel Ronaldo-Iuliano de 98 tient la corde, mais est fortement menacé par le but fantôme de Muntari en 2012. Deux chocs « Scudetti » contre la Juve. Supporters des équipes concernées et presse un poil partisane ne perdent jamais une occasion de commémorer ces faits lorsqu’ils affrontent le club turinois. Dirigeants, joueurs et tifosi bianconeri encaissent et enchaînent les Scudetti. Après tout, qui se souviendrait du passage du Ghanéen au Milan sans ce fait de jeu ?

« Le Milan désire remercier Muntari pour l’investissement, l’attachement et la professionnalisme qu’il a toujours démontrés en endossant le maillot du Milan. » Après Nesta, Inzaghi, Ambrosini, une autre page se tourne pour les Rouge et Noir… On se moque, mais c’est bien l’un des plus anciens de l’effectif qui s’en va. Seuls Abbiati, Bonera, Abate et Mexès étaient arrivés avant lui à Milanello. 3 saisons et demie pour le meilleur et pour le pire. À la fois symbole de la décadence du Milan AC, mais aussi des derniers sursauts d’orgueil d’un prestigieux club englouti dans les abîmes de la médiocrité. Sulley était arrivé de l’Inter, en prêt, puis gratuitement après la fin de son contrat six mois plus tard. Un cadeau empoisonné ? Disons le genre qu’on déballe en poussant un râle de fausse satisfaction. Chez les cousins, il avait remporté le triplé de 2010, mais aussi pris deux jaunes en une minute, peu après une entrée en jeu. Parait que c’était pour déplacer plus rapidement son véhicule garé en double file, ce qui peut se comprendre quand on voit la bête :

Coups d’éclats et muntarades

20 buts en 200 matchs tout rond. Voilà un chiffre auquel personne ne s’attend lorsqu’il s’agit de tirer le bilan comptable du Ghanéen dans les deux clubs milanais. Rappelons que l’on parle d’un milieu rugueux, pas forcément réputé pour ses exploits techniques. Pour être complet, il faut aussi y ajouter une quarantaine de jaunes et 5 cartons rouges. Sa seconde expérience milanaise a été marquée par de nombreux coups de sang, mais aussi des coups d’éclat que Montolivo et Poli, pourtant plus épargnés par la critique, peuvent toujours rêver. En vrac, un doublé au Juventus Stadium, un exploit que peu ont réussi dans le nouvel antre de la Vieille Dame. Mais aussi, un but contre le Barça lors de ce 8e aller de la Champions League 2012/13 qui avait fait croire à une ultime résurgence du diable. Une goutte d’eau toutefois dans une mer de « muntarades » faites de coups de savate distribués à droite à gauche. La spéciale Sulley ? Se faire remplacer à la mi-temps après avoir reçu un carton jaune, trop risqué de le laisser sur le terrain.

Inclassable

« Un capitano, c’è solo un capitano. » C’était le 7 février dernier contre la Juve, et Muntari portait le brassard ayant appartenu à Baresi et Maldini. Le point de non-retour ? En tout cas, ce soir-là, Sulley en était pourtant le porteur le plus légitime. C’est dire. Son expérience rossonera est si contrastée qu’il est difficile de le mettre dans une case. Pas assez mauvais pour finir dans la catégorie royale des bidoni, pas assez régulier pour entrer dans les joueurs passables. Son but fantôme contre la Juve en 2012 l’a fait intégrer un temps le panthéon des Rossoneri. Le fait de jeu y est encore et a même pris un aspect biblique. Son auteur, lui, l’a vite quitté, histoire de ne pas incommoder les autres occupants. En avril dernier, il avait même fait mieux en s’auto-excluant du groupe pro, car ayant compris qu’il n’avait plus sa place dans le groupe. Et au moment où nombre de ses coéquipiers refusent des destinations pour toucher leur contrat jusqu’au dernier centime, lui choisit de rompre le sien à l’amiable. Les supporters du Milan ne l’avoueront peut-être jamais, mais au fond d’eux, ils l’aimaient, leur Sulley. Surtout quand il leur faisait décrocher un sourire durant cette difficile saison grâce à une entrée en jeu elle aussi remarquée. Et si Muntari était tout simplement inclassable ?

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Chez les entraîneurs, des nerfs à manager
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