- Premier League
- J6
- City-United (1-2)
MU fait dérailler la City
Grâce à une première mi-temps clinique et à un Marcus Rashford dans tous les bons coups, les Red Devils ont mis à l'amende des Citizens apathiques (1-2). La réduction du score en fin de rencontre de Nicolás Otamendi n'est qu'un leurre, la troupe de Pep Guardiola mérite sa défaite et voit Liverpool s'envoler.
Manchester City 1-2 Manchester United
Buts : Otamendi (85e) pour les Citizens // Rashford (23e, s.p.) et Martial (29e) pour les Red Devils
Ole-Gunnar Solskjær peut sourire sur la pelouse de l’Etihad Stadium. Après un match ultra rythmé, où Marcus Rashford a une nouvelle fois brillé, le Norvégien vient enfin de battre Manchester City (1-2). Et s’il avait gentiment chambré son adversaire avant la rencontre, il avait oublié de préciser qu’en tant que joueur, il n’a jamais battu City. Pareil en tant que coach, puisqu’il n’a affronté qu’une fois City, lors d’une défaite en avril dernier à Old Trafford. Mais ce dimanche, le coach de MU, critiqué, a fait taire quelques mauvaises langues en faisant vivre un enfer à son adversaire. Trois jours après avoir dominé Tottenham, United s’offre un derby ô combien important aux yeux de Pep Guardiola et de ses ouailles, dévastées et reléguées à quatorze points de Liverpool. La tourmente a changé de côté.
Un appétit clinique
Dévastés, les Citizens le sont d’entrée de jeu quand les Red Devils multiplient les offensives. Daniel James est le premier à mettre Angeliño dans le dur, dès l’entame, mais le gosse frappe sur Ederson, peu académique, mais compact. Les arabesques de Bernardo Silva sont la réponse la plus concrète. Mais Marcus Rashford va faire très mal quand il percute plein axe, et sert Jessie Lingard, qui ne croise pas assez sa frappe pour tromper le rutilant Brésilien. Les deux Manchester se rendent coup pour coup. Côté City, l’autre Silva se met en marche et commence à déposer des caresses dans les espaces pour des Skyblues qui construisent haut et tentent de mettre sur orbite Gabriel Jesus.
Problème, ils s’exposent aux contres adverses, continuellement dangereux et propices au fracas. La preuve avec Marcus Rashford, qui se fait bouger illicitement par Bernardo dans la surface, avant de transformer tranquillement ce qu’il était venu chercher : l’ouverture du score (0-1). Dans la foulée, le lutin lusophone veut se rattraper, mais c’est bien le numéro dix des Red Devils qui prend définitivement le dessus dans ce duel à distance. L’Anglais rate une première cartouche facile, en envoie une seconde bien plus compliquée sur la barre. Mais face à une défense de City apathique, Anthony Martial vient lui enlever tout regret en faisant le break du gauche (0-2). Facile, clinique et diabolique, United est alors en train de démolir son adversaire.
En patron
Au retour de la pause, les centres des Citizens et les décalages sont toujours aussi nombreux, mais toujours aussi inefficaces. Kevin De Bruyne et Bernardo sont à nouveau les deux moteurs de cette machine qui ronronne. L’accalmie semble être au rendez-vous. Le moment propice pour que Victor Lindelöf laisse filer facilement Sterling, qui croque cette opportunité de but en oubliant de tenter sa chance. En face, United se fait beaucoup plus discret. Muet en Premier League depuis le 22 décembre dernier et un doublé contre Cardiff, Jessie Lingard veut enfoncer City, mais Ederson veille au grain, contrairement à sa défense.
Puis au moment où la victoire semble se dessiner, et que David de Gea se délecte déjà d’un clean sheet sur lequel il ne cracherait pas, City revient dans le match sur son seizième corner de la partie. Le coup de casque de Nicolás Otamendi a le mérite de relancer le suspense et les intentions offensives des Skyblues, mais Solskjær décide de verrouiller le front de l’attaque adverse avec l’entrée en jeu d’Ashley Young et Axel Tuanzebe. Avec plus de 70% de possession de balle, une bonne vingtaine de centres infructueux et un manque de panache, City est encore sur le point de craquer contre un gros. Dans le même temps, les jeunes pousses de United gèrent parfaitement les derniers contres à jouer, mais sur son dernier corner, City sonne la révolte. Sans réussir à égaliser. Les Red Devils l’emportent.
Manchester City (4-3-3) : Ederson – Walker, Stones (Otamendi, 59e), Fernandinho, Angeliño – Rodrigo (Gündoğan, 85e), D. Silva, De Bruyne – B. Silva (Mahrez, 64e), Sterling, G Jesus.
Manchester United (4-2-3-1) : De Gea – Wan-Bissaka, Maguire, Lindelöf, Shaw (Young, 88e) – Fred, McTominay – James, Lingard (Tuanzebe, 88e), Rashford – Martial. Entraîneur : Solskjær.
Résultats et classement de Premier LeaguePar Maxime Renaudet