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MU donne la leçon

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MU donne la leçon

Des adultes contre des enfants. Non, n'en déplaise à Pat Evra. Mais une machine à gagner et à bien jouer face à un édifice encore trop friable devant l'adversité, sans aucun doute.

Evra a beau avoir étayé sa thèse, sa théorie sur l’incorrigible tendresse des Gunners a pris un peu de plomb dans l’aile depuis le jour de son énoncé au soir d’un retentissant succès à l’Emirates en demi-finale de la Ligue des champions (1-3, mai 2009). Ce lundi soir, à s’en tenir aux joueurs de champ, seule la décimale différenciait l’âge moyen des deux équipes : 25,9 pour les expérimentés mancuniens et 25,6 pour le « centre de formation » londonien. Ferguson a opté pour la puissance et la vitesse pour déstabiliser la perméable arrière-garde londonienne. Berbatov a été mis au placard comme son traditionnel 4-4-2, pour miser sur le trident Park-Rooney-Nani aux avants-postes.

Pour apporter sa science des big games, aucun vieux grognard à pointer dans le onze de Ferguson (Giggs sur le banc, Scholes pas retenu) à l’exception du quadra Van der Sar, qui a lui seul fait prendre plus d’une pige à la moyenne de son équipe (27,1), tandis que le recours de Wenger au jeune Scezny, 20 ans et première titularisation, rajeunit légèrement l’état-civil des Gunners (25,1). Seul un véritable baby gunner pointe dans le onze de l’Alsacien, l’Anglais Jack Wilshere, accompagné par Rosicky et Song pour livrer la bataille du milieu. Des deux côtés, le mot d’ordre semble être « intensité » , mais l’atrophie du milieu de terrain entrave la circulation du ballon et le premier quart d’heure ne vaut que par ses rapides palpitations.
Avec Carrick, Fletcher, et Anderson en perforateur de l’axe, Manchester finit par prendre la mesure du match. Les péchés de jeunesse de Wilshere sont mis à profit comme la prestation en sourdine du petit Mozart. Incapable de déployer son jeu au sol, Arsenal ne concède toutefois que peu d’occasions nettes, à l’exception de cette frappe de Nani au ras du poteau suite à une remise de la tête de… Squillaci (22e). Une équipe mature sait privilégier l’efficacité à l’élégance sous la contrainte de la nécessité, et avec Arshavine, Chamakh et Nasri aux avant-postes, les Gunners pourraient bien préparer un mauvais coup. Vient alors la 41e minute, un centre de Nani légèrement dévié par Clichy, et Park qui fait valoir ses talents de contorsionniste pour vriller du front le ballon dans la lucarne de Szczesny. Un but qui pouvait rappeler celui du Chicharito face à Wigan. En cador, Manchester, sans jamais avoir mis hors de position la défense d’Arsenal, mène au repos.

Plus que l’âge et/ou l’expérience des troupes, un des éléments qui sépare Man U des Gunners vient de cette intensité dispensée dans les 20 derniers mètres, la zone de décision. Malgré l’arrogance de son ton, cette remarque de Patrice Evra semble simplement frappée de bon sens à la vue de la première heure de jeu : « La différence, c’est que nous, on joue au football mais on a aussi une puissance. Parfois ils n’arrivent pas à tuer les matches et nous on est plus efficaces » . Au retour des vestiaires, Manchester poursuit son œuvre, notamment Nani, insaisissable poisson pour Clichy. Heureusement pour le Français, le Portugais peut passer du plus brillant au plus affligeant d’une seconde à l’autre. A la 59e minute, par péché d’orgueil, Clichy se faisait subtiliser la balle par l’ailier aux 25 mètres, mais Nani parti pour fusiller Szczesny envoyait un pétard au-dessus de la barre plutôt que de servir Rooney, furieux de l’individualisme de son partenaire. Un quart d’heure plus tard, le latéral français perdait à nouveau toute lucidité face à la puissance du Portugais, et sa glissade dans la surface s’achevait en pénalty discutable, pour une main involontaire qui entravait le centre du faux jumeau de C.Ronaldo. N’en déplaise à Evra, MU et Rooney ne tuaient pas le match sur ce coup-là, le pourceau anglais frappant fort au-dessus de la barre (74e).

A l’heure de jeu, Wenger rafraichissait son onze, en faisant entrer Fabregas et Van Persie, pour Wilshere et Rosicky. L’option offensive n’accouchera pas du moindre frisson. Avant ces mouvements, Arsenal n’était pas parvenu à faire fructifier ses quelques incursions, à l’image de cette frappe de Nasri repoussée par Van der Sar devant Chamakh, pas aussi vif que Vidic pour couper la trajectoire de la balle. Sur un subtil lob, Rooney, simplement gigantesque dans le jeu, manquait de se faire pardonner son pénalty manqué (86e), dernier moment marquant de ce choc au sommet. Avec ce court mais incontestable succès, MU reprend la tête de la Premier League. De quoi alimenter Evra et sa raison du puissant.

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