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Moussa Konaté, la nouvelle star

Alexandre Pauwels
Moussa Konaté, la nouvelle star

Meilleur buteur de ces JO avec quatre réalisations, l’attaquant sénégalais Moussa Konaté, 19 ans, attire tous les regards. Au-delà de ses dernières belles sorties, il n’a cependant rien accompli. "One month wonder" ou pépite en devenir ?

« Honnêtement, je ne m’attendais pas à un tel succès dans ces Jeux Olympiques » . Non, Moussa Konaté, avant-centre du Sénégal, ne s’attendait pas à de telles performances. Pour tout dire, personne ne pouvait le prédire. Sorti du Maccabi Tel Aviv, le jeune homme de 19 ans réalise une superbe compétition, lui qui a inscrit les quatre buts de sa sélection et qui s’apprête à disputer un quart de finale face au Mexique. Le monde du football n’a d’yeux que pour lui en ce moment. Ses réalisations lui valent déjà d’être suivi par de nombreux clubs. Alors oui, ce genre de rendez-vous international est toujours un tremplin pour jeunes talents. Mais attention à ne pas se livrer à des conclusions trop hâtives. De fait, Konaté n’en est qu’à son premier coup d’éclat. Et des talents qui ne percent jamais après une merveilleuse compétition, on en a vu un paquet.

Déjà la folie du mercato

Quand il débarque à Londres, Moussa Konaté est un jeune anonyme, qui ne sait pas grand-chose de la pression. Lui qui a été formé au Touré Kunda, avant de réaliser des sorties juste correctes avec le club israélien du Maccabi Tel Aviv (42 matchs, 8 buts). Alors pour la première participation de son pays aux JO, et pour sa première participation à un événement majeur tout court, l’attaquant ne pense qu’à bien faire. Ça commence fort avec le but de l’égalisation face à la Grande-Bretagne (1-1). Ça continue avec un doublé face à l’Uruguay (2-0). Puis un autre but pour accrocher la qualification, face aux Émirats Arabes Unis (1-1). Trois matchs, quatre buts, et voilà que Konaté est passé de jeune anonyme à star naissante du football. Plus même, à l’avenir du Sénégal. Certains experts se lâchent à lui prévoir une grande carrière, surtout d’anciens Lions de la Teranga, comme Aliou Cissé ( « Il aura une brillante carrière » ) ou Henri Camara ( « S’il continue comme ça, il a de grandes chances d’évoluer en Angleterre » ).

Chez lui, au pays, la famille est assaillie d’appels d’agents, de dirigeants, de clubs, qui désirent déjà obtenir l’exclusivité de son transfert au terme de la compétition. « Bien entendu, nous refusons d’accéder à une telle demande, mais nous avons beau être fermes, parfois désagréables avec certains, ça n’arrête pas » résume son oncle Ibrahima. Suivi par des clubs de Premier League (Manchester City, West Ham, Stoke City, Newcastle), Moussa rêverait sans doute de prolonger son séjour en Angleterre après les JO. Gare cependant à ne pas trop se presser. Car si son talent est indéniable, et que ses perfs sont monstrueuses jusqu’à présent, le gamin facture tout juste 19 printemps et n’a jamais rien accompli en club.

L’ombre d’Adiyiah

Parce que des talents qui s’illustrent dans des compétitions de jeunes, on l’a dit, il y en a un certain nombre. Mais si on devait établir un pourcentage de réussite dans le foot professionnel par la suite, la liste s’amenuiserait considérablement. Dernier exemple en date d’un talent africain semblable à notre homme, Dominic Adiyiah. Un nom qui parle, et qui pour rappel, est le symbole de la victoire ghanéenne à la Coupe du monde des moins de 20 ans en 2009. Le mec claque alors 8 buts, finit meilleur buteur et meilleur joueur de la compétition. Il a 19 ans, du talent. Et joue dans un énigmatique club norvégien, où il n’a pas inscrit le moindre but. Sur la base de son Mondial, le Milan AC le recrute. La suite ? Des prêts en seconde division italienne et turque, en Serbie, en Ukraine à l’Arsenal Kiev, qui vient tout juste de racheter son contrat. Il se terre donc dans un championnat mineur, en anonyme. Bref, un retour à la case départ.

A vouloir voler trop haut, Adiyiah s’est brûlé les ailes, comme tant d’autres avant lui. C’est là où le comparatif avec Konaté est intéressant : le mec a le même âge, le même passif en club (avec un ou deux buts d’avantage pour le Sénégalais), le même plan de carrière. Pour le même destin ? S’il est inutile de comparer les deux compétitions où les talents se sont révélés (elles sont sensiblement différentes), en revanche, leur cheminement est le même. L’occasion de se poser la vraie question. Mais pour l’instant, la seule préoccupation de Konaté est d’en coller un autre au Mexique. Après quoi, il sera bon de réfléchir, et de faire le bon choix. Comme il le dit lui-même : « Je suis tellement content d’être le meilleur buteur provisoire de ces Jeux Olympiques ! Mais, si je ne poursuis pas dans cette lancée, l’équipe finira par être déçue » . Et si il avait déjà tout compris ?

Dans cet article :
« D’ici deux ans, le gardien de l’équipe première aura un casque »
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Alexandre Pauwels

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