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Mounier : « Pas besoin d’une note pour savoir si j’ai été bon »
Anthony Mounier commence à être un habitué de la Ligue 1. Entre Lyon, Nice et Montpellier, cela fera bientôt huit ans qu'il squatte les terrains de l'Hexagone. À Évian, le milieu offensif a fait son premier match complet de la saison. Pour So Foot, il raconte son week-end, de l'hôtel avec Jourdren devant le basket jusqu'à la maison, le dimanche soir, devant le foot… et un peu le basket.
T’es arrivé quand à Évian ?On est arrivés vendredi soir. On est partis en bus de Montpellier, pour faire tout le trajet, donc dès le vendredi.
T’étais avec qui dans la chambre, à l’hôtel ?J’étais avec Geoffrey Jourdren.
Bonne nuit ?Très bien, impeccable. Je suis allé au massage avant, et on est restés quelques heures à regarder la demi-finale contre l’Espagne.
Un joueur t’a séduit en particulier ?Sur ce match-là, de toute façon, c’est Parker qui a été au-dessus. Il s’est reposé un peu, et quand il est entré dans les dernières minutes, c’est lui qui a mis l’équipe sur les rails. Comme souvent, dans les grands matchs, c’est là qu’on voit les grands joueurs. C’est lui qui a pris les choses en main et qui a gagné ce match.
C’est quoi le dernier truc que tu as dit à Geoffrey Jourdren ?Euh… Le dernier truc… « Bonne nuit gros, à demain » , quelque chose comme ça.
Le matin, à l’hôtel, bon petit-déj ?Très bon. On l’a pris vers huit heures et demie, car ensuite vers dix heures, c’était le réveil musculaire, qu’on a fait près de lac d’Annecy.
C’était beau ?Oui, oui. On a vu le lac un petit peu et beaucoup de gens qui couraient ou qui faisaient du vélo. On a eu de la chance, il faisait encore beau. Il fait parfois pas très beau là-bas, mais ce week-end si. Donc il y avait des gens dehors.
Ça t’a mis en bonne condition pour le match ?C’est une bonne chose, oui, ces réveils musculaires. Surtout quand on prend le bus comme ça, la veille. C’est bien de faire quelque chose pour se dégourdir les jambes.
Et tu le sentais bien le match alors à ce moment-là ?On l’avait bien préparé. Le coach a eu un bon discours. On était tous prêts. Alors je le sentais bien, oui. Et on a tout fait bien jusqu’à la 70e minute. Ensuite, on encaisse ces deux buts coup sur coup qui font mal. C’est dommage. On est déçus d’avoir ramené un seul point parce que, sur le match, on mérite mieux. Mais c’est le foot, c’est comme ça.
Qu’est-ce qui s’est passé alors ? Il y avait vraiment faute ?Non, non. Je pense que l’arbitre s’est trompé. Ça arrive à tout le monde. Quand c’est en notre défaveur, c’est embêtant pour nous. On menait 2-0 et on était pas inquiétés. Il y a alors ce coup franc… Surtout qu’il siffle en retard, en fait. Les joueurs d’Évian ont un peu rouspété. Si cela avait été une grosse faute, il n’y aurait pas eu d’hésitation. Sincèrement, au début, on pensait qu’il sifflait une simulation de l’attaquant d’Évian. Finalement… C’est le match, l’autre équipe joue à domicile et nous, on n’a pas réussi à tenir.
Personnellement, tu as trouvé que tu avais joué comment ?Cela fait longtemps que je n’avais pas joué 90 minutes. Ça fait du bien. Pour le rythme et pour la tête, c’est important. Défensivement, j’étais bien. Offensivement, je peux apporter plus. Mais je sais que je suis sur la bonne voie.
En face de toi, tu avais qui ?Dja-Djédjé. Il fait que courir celui-là !
Il était bon ?C’est un bon joueur. Et en fin de match, ils avaient plus le ballon. Ils attaquaient. Avec la fatigue, c’est devenu plus difficile, mais on a essayé de le contenir.
T’étais claqué après le match ?J’étais fatigué, oui. L’impression d’avoir de la bonne fatigue, d’avoir travaillé et fait des efforts. Ça s’est bien.
Tu as dû bien dormir du coup…On est rentrés en bus. Il y a entre quatre et cinq heures de route. Donc j’ai dû arriver vers 3 h 15, le temps que je rentre chez moi. Avec le petit qui est debout le lendemain à 7 h… Ça pique un peu, mais ma femme s’en est occupé.
Tu as acheté L’Équipe le lendemain ?
Non, non. J’achète pas les journaux. Déjà, on avait le décrassage à onze heures. Et j’achète pas les journaux de toute façon.
Tu ne connais donc pas ta note ?Non, et je m’en fous. Que j’ai 1 ou 9… J’arrive à m’auto-évaluer. Je n’ai pas besoin d’une note pour savoir si j’ai été bon ou pas.
Après le décrassage, quel était ton programme ?Je suis resté chez moi, avec ma femme et mon fils. J’ai fait une sieste avec lui. Ensuite, on s’est promenés en famille, dans une petite ferme avec plein d’animaux : des vaches, des chèvres, des poneys, des chevaux, des poules… Il y avait tout.
Il était surexcité ?Il était content, oui. Il a pu leur donner à manger. On a passé une bonne après-midi.
Dimanche soir, tu as réussi à choisir entre le foot et le basket ?J’ai choisi le foot. C’est important de voir ce genre de match, de haut niveau. Vers la fin, autour de la 70′, j’ai zappé pour voir le score. J’ai vu qu’ils avaient 20 points d’avance alors bon… J’y suis retourné pour la dernière minute, et j’ai rebasculé sur le foot après la victoire.
Alors, ce PSG-Monaco, impressionnant ?Ce sont deux équipes qui ont des gros effectifs. Sur ce match, Paris est en manque de réussite. Ils méritent de gagner, au vu des occasions qu’ils ont eues. Mais pour Monaco, compte tenu du match, c’est un bon point pour eux. Ils gardent la première place.
Après le match, tu as regardé un film ?Je suis pas quelqu’un qui se couche tard, alors non. Je suis allé dormir.
Propos recueillis par Côme Tessier