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Mort et vie d’Arnold Sowinski, décédé à 89 ans des suites du coronavirus

Par Florian Cadu
4 minutes
Mort et vie d’Arnold Sowinski, décédé à 89 ans des suites du coronavirus

Touché par le coronavirus, Arnold Sowinski a lui aussi succombé à la maladie à l'âge de 89 ans. Dans le monde du football, l'ancien gardien et entraîneur du Racing Club de Lens était connu pour sa longévité et sa fidélité au club sang et or. Avec lequel il a notamment remporté un titre de deuxième division, atteint la finale de la Coupe de France en 1975 et battu la Lazio 6-0 en 1977.

Il faisait partie de ces hommes qui n’existent quasiment plus, et qu’il est donc de plus en plus rare de trouver. De ceux qui ne vivent que pour un seul blason et ne tolèrent qu’une seule couleur. De ceux qui n’ont porté qu’un seul maillot et qui, exception faite de leur commune de naissance, n’ont jamais imaginé une autre maison.

Arnold Sowinski, décédé ce vendredi des suites du coronavirus à l’âge de 89 ans, est parti en laissant aux amoureux du football l’image du passionné fidèle : né à Liévin, qui se situe à un quart d’heure de vélo du centre-ville de Lens, gardien de but du Racing Club de Lens pendant près de quinze ans (de 1952 à 1966, 126 rencontres), secrétaire, éducateur chez les jeunes et entraîneur-adjoint du Racing Club de Lens durant quasiment une décennie (de 1961 à 1969), coach principal du Racing Club de Lens à trois reprises (de 1969 à 1978, de 1979 à 1981 et en 1988)… et supporter du Racing Club de Lens lors de l’intégralité de son existence.

De la CFA à la finale de Coupe de France en cinq ans

Il y a dix jours encore, Sowinski demandait à l’ancien président Gervais Martel si le championnat de Ligue 2 allait se terminer. Le cœur est ainsi lourd pour les amateurs du club sang et or, qui ne s’étaient pas préparés à cette nouvelle et qui ne vont pas pouvoir rendre hommage à Sowinski comme ils l’auraient fait en conditions normales en raison des mesures de confinement. À la place, ils pourront essayer de se consoler et de se rappeler son souvenir en remontant nostalgiquement le temps. Car il y en a, des choses à revoir.

En tête de liste figure l’épopée en Coupe de France de 1975, avec une finale perdue face à l’immense Saint-Étienne. « Peut-être le plus beau match de ma carrière », dira après coup le monsieur devant la presse, malgré la défaite. Cela ne faisait alors que deux ans que Lens avait retrouvé l’élite grâce à un titre de champion de deuxième division, et cinq qu’il avait quitté la CFA amateur. Mais est-ce vraiment la plus belle partie que le Racing a disputée sous les ordres du regretté, dont les principes de jeu pouvaient se résumer à sa devise « Tu donnes le ballon, et tu te déplaces » ?

6-0 contre la Lazio, jamais trop…

Pas sûr. Au début du mois de novembre 1977 et après avoir terminé le championnat de France à une splendide deuxième place (comme en 1956, cette fois en tant que portier), Lens fait en effet bien davantage que réaliser des passes et bouger en sortant une masterclass sur la scène européenne. En seizièmes de finale de la Coupe UEFA, le Racing parvient à renverser la Lazio après avoir été battu 2-0 à l’aller en Italie. En collant… six buts aux Romains, dont quatre lors de la prolongation !

De quoi transformer définitivement Sowinski en symbole de l’entité, comme l’a déclaré Martel (avec qui il a travaillé, à son arrivée à la tête de la structure) dans les colonnes de La Voix du Nord : « Il laissera une empreinte éternelle… Lui-même était quelqu’un de très simple.(…)Après Daniel Leclercq, c’est le deuxième gros monument de ma vie qui disparaît. »

Électricien, mineur et gardien

Repéré à douze piges par un recruteur lensois et triple vainqueur de la Coupe Charles Drago (sorte d’ancien tournoi de repêchage, pour les équipes éliminées de la Coupe de France avant les quarts) avec son béret coincé sur la tête lorsqu’il gardait les cages, Sowinski se définissait comme un « kamikaze » petit en taille, doté d’une bonne vision de jeu et aussi bon avec ses mains qu’avec ses pieds.

Mais il incarnait aussi le profil de l’ « ouvrier-footballeur » de l’époque, lui qui alternait entre enfilage de gants et poste d’électricien et qui a travaillé 37 ans et demi dans les mines pour s’assurer une retraite décente. Une retraite qui aurait dû, bien entendu, durer un peu plus longtemps.

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