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Morgan Serrano : « Blanc n’est pas l’homme de la situation au PSG »

Propos recueillis par Matthieu Rostac
Morgan Serrano : « Blanc n’est pas l’homme de la situation au PSG »

Avant d'égrener les talents pour M6 en tant que jury de Rising Star, Morgan Serrano aurait pu en être un lui-même, au PSG. Désormais, ce quadra observe les matchs de son club de cœur depuis les travées du Parc des Princes. Quand il ne rêve pas de derby francilien, de présidence ou de José Mourinho sur le banc parisien.

Quel est votre rapport au football ?

C’est quelque chose qui vient de l’enfance. J’ai toujours suivi le PSG, depuis tout petit. Mon père m’a converti. J’ai été ramasseur de balles pour des matchs du PSG à plusieurs reprises. J’ai même joué pour le club en équipe de jeunes, jusqu’à mes 17 ans. Comme j’étais dur sur l’homme, on me faisait jouer arrière droit et, comme j’étais toujours le premier sur un ballon qu’on me lançait dans la profondeur, je jouais aussi ailier droit, parfois. J’ai arrêté parce que mon père me mettait trop la pression sur le foot et à cet âge-là, j’allais plutôt voir les filles qui faisaient de l’athlétisme sur le terrain à côté. C’est le grand regret de ma vie : ne pas avoir pu faire une carrière dans le foot. Mais je compte bien me rattraper dans quelques années, espérons-le, en devenant président d’un club. Je me dis qu’une grande ville comme Paris qui n’a qu’un seul club, ça n’est pas possible. Alors qu’à Londres, tu vas avoir sept, huit clubs dans la même ville, et pas n’importe lesquels, puisque, dedans, tu as Chelsea et Arsenal. Un derby Chelsea-Arsenal, c’est quelque chose, il y a une vraie rivalité. En plus, j’en entends parler souvent, il y a des personnes qui ont des envies, qui souhaiteraient pouvoir monter un autre grand club de la capitale. Ou tout du moins, francilien. On a eu ça avec le Matra-Racing il y a quelques années, ça s’est mal terminé, mais il y a la place : Créteil, le Paris FC, le Red Star. Encore plus avec l’idée de Grand Paris qui va arriver dans les prochaines années. J’aime l’idée d’un grand club pour chaque département d’Île-de-France.

Vous comptez faire comme votre prédécesseur chez NRJ, Max Guazzini, devenu président du Stade français en rugby, en fait ?

Exactement. Max Guazzini, c’est un modèle pour moi. Il est parvenu, dans son sport, à monter un très grand club au sein de la capitale et à le gérer de manière intelligente. En plus de ça, à l’époque où je travaillais chez RTL, j’ai eu l’occasion de voir un homme passer de la maison au PSG : Robin Leproux. Quand j’ai vu ça, je me suis dit que des passerelles entre la radio et le football étaient possibles. Donc j’espère bien devenir président de club un jour.

Robin Leproux, il a fait beaucoup de mal au PSG, non ? Pas au club, forcément, mais à son identité.

Oui et non. Il faut remettre la situation dans son contexte. C’est vrai qu’il n’y a plus d’ambiance au Parc des Princes. C’est un peu « prout prout » et j’y croise des gens que je n’aurais jamais cru y voir. Mais à un moment donné, il a fallu faire quelque chose contre toute cette violence qui sévissait dans les tribunes entre supporters. Leproux a eu le mérite d’avoir fait quelque chose, avec les pressions qui venaient de partout, même s’il a dissout les associations de supporters. De toute façon, je lisais, il y a quelques mois, que Nasser prévoyait de réunir tout le monde autour d’une table pour discuter d’un retour des associations de supporters au Parc. C’est une bonne chose. Pendant des années, on a eu une équipe pourrie avec le meilleur public de France et maintenant, on a la meilleure équipe de France avec un public tout pourri. Il y a bien un moment où on va trouver le juste équilibre ! (rires) Et Nasser travaille en ce sens parce qu’il sait qu’un grand club comme Paris a besoin d’un grand public.

Nasser, aussi, a voulu transformer le club, en faire une marque, comme lorsqu’il a voulu changer le logo…

Oui, mais le logo, je m’en fous. Ça reste le PSG, c’est un grand club et qu’il y ait un berceau ou non sur l’écusson ne changera rien à ça.

Ton meilleur souvenir du PSG ?

Bah en général, je te dirais la victoire en Coupe des coupes parce que c’est le titre le plus important qu’on ait jamais gagné. Après, plus personnellement, c’est la fois où, quand j’avais huit ans, j’ai pu descendre dans les vestiaires après un PSG-Bordeaux. Je crois que c’était pendant la saison 86-87. Je me rappelle Joël Bats qui m’avait signé un autographe. À l’époque, il y avait Safet Sušić. Quel joueur… C’est pas compliqué : au PSG, les deux plus grands joueurs qu’on a eus sont Zlatan et surtout, Safet Sušić. Plus que Leonardo, plus que Rai, plus que George Weah, plus que Pauleta ou que n’importe quel autre joueur. En plus, Safet, il était étranger. À l’époque, avoir un étranger, c’était dingue. Tu voyais ça comme un truc exotique et rare. Tu avais Francescoli au Racing, les frères Vujović à Bordeaux et Safet. Après, Marseille est arrivé avec Waddle et Völler et c’est devenu encore plus la folie. C’est très drôle parce que je suis retourné dans les vestiaires du PSG pour le dernier match de la saison dernière et je n’ai pas pu m’empêcher de repenser à cette fois où j’ai vu Joël Bats. J’ai parlé avec Sirigu – un mec d’une intelligence incroyable, qui s’est de suite intégré au club, qui a parlé français très vite – et j’ai observé Zlatan dans son coin. Personne vient lui parler, il est encore dans son personnage comme il l’est sur le terrain, très second degré.

Que pensez-vous du PSG actuel ?

Je pense que l’on a la meilleure équipe qu’on a jamais eue, mais que Laurent Blanc n’est pas l’homme de la situation. Partout où il est passé, il n’a pas été l’homme de la situation : à Bordeaux, en équipe de France, au PSG. Un mec comme Deschamps, lui, il a su faire la transition entre être un leader sur le terrain et être un leader sur le banc. On dit que le PSG fait un début tranquille en Ligue 1, mais moi, je pense que le problème est plus profond : le PSG connaît des difficultés depuis l’année dernière et la défaite à Chelsea. J’étais à Stamford Bridge pour le match et j’ai vu Blanc ne pas changer de tactique alors que son équipe prenait l’eau de toute part. C’est le problème : il a une tactique statique et quand ça va mal, il est incapable de faire évoluer son équipe autrement.

Qui serait l’homme de la situation, dans ce cas-là ?

L’homme de la situation, on l’avait. C’était Carlo Ancelotti. Quand tu vois ce qu’il a fait avec le Real Madrid… On dit tout le temps : « Ouais, mais c’est normal avec les joueurs qu’il a. » D’accord, mais ça faisait combien de temps qu’ils n’avaient pas gagné la Ligue des champions ? Douze ans. C’est d’autant plus regrettable qu’Ancelotti avait dit dans la presse qu’il n’avait pas été si bien traité par le PSG. Quand tu as un entraîneur comme ça, il faut le choyer. Leonardo aurait pu être rappelé, mais je crois qu’il est trop sanguin. On a pu le voir avec l’histoire de l’arbitre ou ses sorties dans la presse. Je verrais bien un entraîneur comme Mourinho, sinon. Mourinho, je l’aime beaucoup. Il existe partout : dans sa tactique, dans sa façon de diriger les hommes, en conférence de presse. Il serait parfait au PSG.

Quelle sera la Rising Star du PSG cette année ?

Ça aurait pu être Coman, à la limite. Je ne regrette pas forcément son départ pour la Juve parce qu’on ne connaît pas encore son niveau. Mais je trouve dommage que Blanc ne l’ait pas plus fait jouer. On ne l’a vu que dans les matchs de préparation, pas assez l’année dernière en championnat. Mais honnêtement, j’aurais préféré que la Rising Star de cette année, ce soit Ángel Di María ! (rires)
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