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Montpellier y était presque
Dans une affiche qui a tenu ses promesses, Montpellier a tenu la dragée haute au leader parisien avant de craquer en fin de match sur un but d'Hoarau après un exploit personnel de Menez...
PSG – Montpellier : 2-2Buts : Alex et Hoarau pour le PSG. Belhanda et Utaka pour le MHSC.
Paris est toujours leader, Paris n’a pas perdu face à son dauphin Montpellier (2-2), mais Paris n’est pas le leader incontesté et incontestable de cette Ligue 1. Dominé, secoué, jamais vraiment dans le rythme face à une équipe montpelliéraine séduisante, le Paris Saint-Germain s’en est sorti grâce à deux coups de pattes d’Alex et… Menez. Fébriles en première mi-temps, Alex ouvre le score à la 41ème minute sur coup-franc. Alors que Paris n’a pas vu le jour depuis le début de la rencontre, le défenseur central brésilien envoie une frappe lourde et flottante qui désoriente Geoffrey Jourdren. Le scénario est presque le même à 89ème minute, quand Jérémy Ménez fait joujou avec Yanga-Mbiwa et sert Hoarau sur un plateau.
Mais les Parisiens devront bien l’admettre, ils ne méritaient pas mieux ce soir. Pendant la majeure partie du temps, Montpellier a régalé. Sereins, appliqués et solides à la récupération, les hommes de René Girard ont étouffé Paris. Seul problème, les Héraultais pêchent dans la finition, comme à la 9ème minute. Belhanda enrhume deux joueurs franciliens et lance Utaka dans la profondeur. Sirigu sort alors le double arrêt de grande classe face à l’attaquant nigérian et Olivier Giroud. L’ancien Tourangeau, peu en vue au Parc, obtient une seconde occase à la 20ème minute, mais sa tête passe au-dessus. Au milieu, Thiago Motta ne connaissait pas Younes Belhanda. Ce soir, il a pu faire connaissance. Le milieu marocain a rayonné au milieu, orienté le jeu à sa guise et délivré quelques gestes de classe. Juste avant la pause, c’est d’ailleurs lui qui remet les compteurs à zéro de la tête suite à un centre d’Hilton. En face, Paris n’est pas dans son assiette. Les Parisiens défendent bas et hésitent à se projeter vers l’avant à la récupération du ballon. Pourtant, ils ont eu quelques coups à jouer, les Parisiens. Gameiro par deux fois (23ème et 30ème), se retrouve seul face à Jourdren. Sa première frappe, trop molle, arrive dans les gants du portier héraultais, la deuxième frôle la barre. Et c’est à peu près tout pour une équipe parisienne bien empruntée et incapable de produire du jeu.
La tête rageuse d’Utaka
Sans doute vexés de s’être fait ainsi balader durant le premier acte, les hommes de Carlo Ancelotti appuient sur l’accélérateur au retour des vestiaires. Les Parisiens jouent plus haut et Maxwell en profite pour faire passer un frisson dans la défense montpelliéraine. Sa frappe sèche passe à 3 centimètres du poteau de Jourdren (52ème). Montpellier sort alors le bleu de chauffe et remet le pied sur le ballon. Belhanda, sur un coup-franc mal-ajusté (50ème), puis sur une frappe vicieuse (59ème), inquiète Sirigu. Comme son homologue Thiago Motta, Alex avait dit lui qu’il ne connaissait pas les joueurs montpelliérains, et n’avait jamais entendu le nom d’Olivier Giroud. Depuis ce soir, il a appris à le connaître. Jusqu’à la 72ème minute, le défenseur central brésilien a muselé le sosie de Benoit Costil. Jusqu’à la 72ème seulement car c’est le moment qu’a choisi l’international français pour confondre le ballon avec la tête de l’ancien joueur de Chelsea. Un peu sonné, le buteur du soir laisse sa place à Diego Lugano, qui lui est réputé pour avoir la tête dure. Le match bascule alors dans l’irrationnel. Toujours aussi dominateurs, Montpellier prend logiquement l’avantage grâce à une tête rageuse de John Utaka (85ème). Seulement voilà, Ménez a frappé, et Paris peut lui dire merci. Car les hommes d’Ancelotti n’avaient pas montré grand-chose jusque-là.
Par Romain Leroux