- France
- Ligue 1
- 29e journée
Montpellier régale, Toulouse au plus mal
Épisode 29 de la saison 2014-2015 de Ligue 1. Si Montpellier peut rêver d'Europe après sa victoire sur Reims (3-1), Toulouse voit la Ligue 2 se rapprocher un peu plus après sa défaite à Lens (1-0). Nantes et Lorient, eux, ont gagné.
Nantes 2-1 Évian TG
Buts : Georges-Kévin Nkoudou (45′) et Serge Gakpé (47′) pour Nantes / Clarck N’Sikulu (75′) pour l’ETG
Dans une Beaujoire toujours aussi bruyante, le 11 de Der Zakarian ne ressemble à rien de déjà vu cette saison. Il faut dire qu’en Loire-Atlantique, les blessures tombent aussi souvent que la pluie. En face, les Savoyards peinent énormément à jouer à la balle. La preuve, il faut attendre le quart d’heure de jeu pour voir Fall centrer pour la première fois. À part ça, Alioun Fall a bien du mal à contenir Bessat dans son couloir. Fall out boy. En face, les transmissions ne sont pas exceptionnelles non plus. Et quand deux équipes n’arrivent pas à pratiquer un joli football, on se retrouve avec une symphonie de coups de sifflets en fautes majeures. Mensah se prend au jeu et, en véritable chef d’orchestre, vient essayer de briser la jambe d’Hansen (36′) avec quelques mesures de retard. Nounkeu, lui, est totalement hors du temps et perd stupidement un ballon aux 20 mètres, offrant ainsi à Nkoudou l’ouverture du score (45′) au pire moment. À peine deux minutes après le retour des vestiaires, Gakpé double la mise en vrai conchyliculteur, tout seul au milieu d’un champ de piquets (47′). Quand Daniel entre, le jeu des Savoyards se porte mieux. La réduction du score vient elle aussi d’un nouvel entrant en jeu, N’Sikulu, qui profite de l’énorme bourde de Vizcarrondo et Cissokho pour marquer (75′). En fin de match, Nantes joue au bambou en pliant sans toutefois rompre.
Montpellier 3-1 Reims
Buts : Lucas Barrios (4′, 73′) et Morgan Sanson (90′) pour Montpellier / Prince Oniangué (87′) pour Reims
Meilleur buteur de Ligue 1 sur l’année civile 2015, Lucas Barrios fait sauter le champagne en moins de cinq minutes. Après une passe catastrophique dans le rond central, le Paraguayen, bien lancé, file au but. Taquin, il attend le retour de deux hommes pour se mettre dans une situation délicate, mais finit par fusiller l’hagard Agassa. Plus les minutes passent, plus on sent que les Héraultais ont envie de se défouler sur des Rémois, certes pétris de bonnes intentions, mais terriblement limités techniquement. Et quand ils arrivent à frapper au but, Jourdren est suffisamment concentré pour capter le ballon. Bérigaud, lui, nous offre l’immanquable de la soirée (41′) après un superbe travail de Mounier. Montpellier pourrait mieux faire, mais manque un peu d’ambition. Pourtant, la bande de Courbis se verrait bien voyager en Europe. Jeunes, bons, mais un poil fainéants, avec des envies de voyage… En fait, les joueurs de la Paillade sont des étudiants qui essayent de partir en Erasmus. Les Rémois, eux, veulent juste rester dans la France d’en haut et passent la vitesse supérieure pour égaliser. Mais le talent, il est ce soir dans les pieds de Mounier. Le milieu de terrain récupère le ballon dans le rond central, ridiculise la défense rémoise qui se jette et sert parfaitement Sanson qui bute sur Agassa. Barrios a bien suivi et n’a plus qu’à pousser le cuir dans les filets (73′). Le doublé pour lui. Oniangué a beau réduire le score après une bêtise de la défense héraultaise, Reims repart bredouille de la Mosson. D’autant que Sanson enfonce le clou juste avant le coup de sifflet final (90′). Giflé par Lyon la semaine dernière, Montpellier a su relever la tête.
Lorient 2-1 Caen
Buts : Raphaël Guerreiro (43′) et Jordan Ayew (60′) pour Lorient / Hervé Bazile (42′) pour Caen
On a beau entendre chaque semaine que les Lorientais ont le jeu qu’il faut pour jouer sur leur pelouse synthétique, ce sont bien les hommes de Patrice Garande qui tiennent le ballon en début de match. Oui mais voilà, Raphaël Guerreiro est en jambes. Après un joli tourniquet, il allume le poteau d’un Vercoutre battu sur ce coup (11′). Il n’en faut pas plus aux hommes de Sylvain Ripoll pour se ruer à l’attaque. Damien Da Silva s’essuie généreusement les crampons sur le genou de Benjamin Jeannot et rejoint logiquement les vestiaires (17′). La suite est plutôt logique : les Merlus assiègent la moitié de terrain de Vercoutre. Mais ne passe pas le mur de l’Atlantique qui veut. À trop vouloir attaquer, les Lorientais en oublient de défendre et se font surprendre par Hervé Bazile (42′). Heureusement pour eux, Guerreiro égalise dans la foulée, bien aidé par la main très flasque de Vercoutre (43′). Après la pause, le Portugais est toujours aussi actif. Pourtant, c’est bien Jordan Ayew qui donne l’avantage aux siens d’une frappe du droit qui vient mourir dans le petit filet de Rémy (60′). Emiliano Sala, qui a cette fois eu le droit de jouer, tente d’apporter la folie qu’il manque à Caen. À 10 contre 11, on voit cependant mal comment Caen peut égaliser. La fin du match n’est pas vraiment intéressante. Qu’importe pour les Merlus, qui l’emportent et relèguent Toulouse à cinq points.
Lens 1-0 Toulouse
But : Pablo Chavarría (77′) pour Lens
Toujours pas victorieux en 2015, les Sang et Or n’ont plus le choix s’ils veulent espérer rester en Ligue 1 à l’issue de cette saison. Côté Toulousains, pas de quoi parader non plus. Dix-huitièmes et dix-neuvièmes avant le début de la rencontre, les hommes de Casanova et ceux de Kombouaré n’ont clairement pas d’autres choix que d’empocher les trois points. Et ça se sent. Les 22 acteurs ne s’observent que très peu et se rendent coup pour coup. Si les intentions sont là, aucune des deux équipes ne prend vraiment la mesure du jeu. L’envie est là, mais la pelouse une nouvelle fois indigne du stade de la Licorne découragerait plus d’un joueur professionnel. Pas Gbamin, qui place une tête à bout portant (30′) suite à un corner mal repoussé, ni Boucher, qui la sort et réalise la parade de la soirée pour que les deux équipes rentrent aux vestiaires sur un bon 0-0. Après le repos, on sent les Toulousains plus frais que leurs homologues du Nord. La rencontre perd en intensité, mais gagne en intérêt quand Spajić allume Touzghar au sol (56′) et manque d’offrir à Lens l’ouverture du score. Alors que les deux équipes ont besoin d’un résultat, on a de quoi être surpris quand ce match très important se transforme en purge. Heureusement, Chavarría, qui vient d’entrer en jeu, ouvre le score sur un superbe centre de Coulibaly (77′). Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir, disait Gervais.
⇒ Résultats et classement de L1
Par Gabriel Cnudde