Montpellier refroidit Nice

Montpellier 3-1 Nice

Buts : Laborde (18^e) et Congré (50^e, 64^e) pour le MHSC // Dante (69^e) pour les Aiglons

Pour Montpellier, c’est comme si le championnat ne s’était jamais arrêté. Comme si le coronavirus n’avait jamais existé, comme si les joueurs n’avaient jamais dû subir une interruption de plusieurs semaines. Après un premier match médiocre à l’extérieur sur la pelouse de Rennes, les hommes de Michel Der Zakarian ont largement dominé Nice à la maison (3-1) pour lancer leur saison. Un copier/coller de l’exercice 2019-2020 pour le MHSC, toujours aussi séduisant à la Mosson et porté par un doublé de Daniel Congré. Après deux succès de rang, Nice est logiquement stoppé dans son élan après une prestation collective beaucoup trop faiblarde.

Delort-Laborde, la bonne paire

Sous un soleil de plomb, Montpellier n’aura pas attendu longtemps pour prendre le contrôle de la partie. Après avoir enregistré les retours précieux d’Hilton et Delort, les locaux affichent des intentions bien différentes de celles montrées à Rennes quinze jours plus tôt. Au menu : pressing haut, jeu offensif et nombreuses occasions. Nice a la tête dans le guidon et doit compter sur l’excellent Benítez pour empêcher Laborde (4^e, 16^e) ou Delort (14^e) d’ouvrir le score, mais la doublette de l’attaque montpelliéraine est coriace.

Trouvé au deuxième poteau sur un centre de Souquet, Delort ajuste en effet une remise idéale de la tête pour Laborde qui claque une superbe demi-volée en pivot dans la lucarne (1-0, 18^e). La conclusion d’une belle action, et la conséquence d’une domination sans conteste. Sans réaction et trop brouillons, les Niçois sont une nouvelle fois sauvés par leur gardien, auteur d’une double parade monumentale devant Laborde (25^e). Seul sursaut, dans la torpeur azuréenne : une tentative lointaine de Kamara au-dessus (27^e), Dolberg traversant le match tel un fantôme sans son compère Gouiri, laissé sur le banc car diminué. Miracle, le Gym est seulement mené 1-0 à la pause.

Le palais de Congré

Vieira tente alors un coup tactique au retour des vestiaires, l’offensif Claude-Maurice prenant la place de Thuram. Mais l’entrant envoie son premier ballon dans les nuages, sur un coup franc tiré n’importe comment (48^e). La preuve que Nice n’est pas dans son assiette, surtout que Delort (49^e) et Savanier (50^e) décident encore de faire briller Benítez. Ce dernier ne peut pas sauver les apparences, et doit craquer deux fois devant le même homme : Daniel Congré. Sur un corner botté par Savanier, excellent dans le rôle du chef d’orchestre ce samedi après-midi, le trentenaire saute plus haut que tout le monde pour faire le break (2-0, 50^e). Rebelote quinze minutes plus tard, quand Savanier sert Ristić dont le missile est difficilement repoussé par le portier argentin. Lequel ne peut empêcher le doublé de Congré, qui conclut dans le but vide après une nouvelle remise de Delort (3-0, 64^e). Comment sortir la tête de l’eau ? Vieira mise sur Gouiri, qui transforme son premier ballon en passe décisive en voyant son joli centre coupé de la tête pour Dante (3-1, 69^e). Cinquième tir cadré de la saison pour Nice, cinquième but. Une drôle de statistique qui ne bougera pas, Dolberg voyant sa déviation frôler le poteau droit d’Omlin (72^e). La saison de Montpellier est lancée, comme a terminé la précédente.

Montpellier (3-4-1-2) : Omlin – Congré, Hilton, Mendes – Souquet (Dolly, 85^e), Ferri (Chotard, 73^e), Le Tallec, Ristić (Oyongo, 84^e) – Savanier (Sambia, 68^e) – Delort (Mavididi, 84^e), Laborde. Entraîneur : Michel Der Zakarian.

Nice (4-3-3) : Benítez – Atal (Sylvestre, 89^e), Pelmard, Dante, Kamara – Thuram (Claude-Maurice, 46^e), Schneiderlin, Lees-Melou – Lopes (Ndoye, 80^e), Dolberg, Maolida (Gouiri, 64^e). Entraîneur : Patrick Vieira.