- France
- Ligue 1
- 20e journée
- Montpellier/Monaco (1-1)
Montpellier neutralise Monaco
Une première mi-temps soporifique, deux piques signées Kurzawa et Niang, deux génies nommés James et Cabella, voici les ingrédients de ce Montpellier-Monaco (1-1), premier match de cette première journée de la phase retour.
Montpellier – Monaco (1–1) M. Niang (68′) pour Montpellier , L. Kurzawa (51′) pour Monaco.
On attendait les retours de Radamel Falcao et M’Baye Niang en championnat, mais le match de ce soir a mis en lumière deux autres bougres. Non, pas Olive et Tom. James et Rémy plutôt. Comme les pastilles ultramodernes pour lave-vaisselle, James Rodríguez est 2 en 1 : insatiable dribleur pour provoquer la faute, fin passeur pour déposer la balle sur Layvin Kursawa et lui offrir son deuxième but de la saison. Pour offrir son but à un M’Baye Niang bien gardé par ses deux papas du soir Éric Abidal et Ricardo Carvalho, Cabella n’a lui-même pas eu besoin de passer la balle. Il lui a suffi de ridiculiser Abidal d’une feinte et de le pousser à la faute pour provoquer le penalty. Mis à part ces deux éclairs de ces deux génies, ce « match nul qui n’arrange personne » ne restera pas dans les annales. Tant mieux pour l’audience de Thalassa.
Le match débute sur un constat presque devenu surréaliste en Ligue 1 : la pelouse est en très bon état. Probablement la conséquence des bonnes résolutions des jardiniers de la Mosson. Sur cette pelouse en très bon état donc, c’est Younès Belhanda qui profite de la trêve hivernale ukrainienne pour venir donner le coup d’envoi du match, écharpe du MHSC sur les épaules. Qui dit bon gazon ne dit pas grand football. Un adage de circonstance tant cette première période est morose. Malgré les 24 points d’avance qu’elle compte sur son rival du soir, la formation de Claudio Ranieri ne parvient pas à prendre la profondeur face au bloc « combat » concocté par un Rolland Courbis plus braillard que jamais et doit s’en remettre à une frappe lointaine de Moutinho pour réveiller Geoffrey Jourdren. Lorsque le ballon est finalement amené dans la surface montpelliéraine par l’inévitable James « crochet extérieur » Rodriguez, Falcao se complique la vie en tentant l’amorti poitrine. Très timides durant ce premier acte, les locaux ne sont pas loin du hold-up à domicile quand Cabella, étrangement couvert par Abidal, hérite d’un ballon en or face au but. Surpris ou gourmand, le feu follet héraultais tente la feinte de corps et se fait reprendre in extremis par le pied de Danijel Subašić. Un petit frisson tardif pour conclure une première mi-temps bien plate.
Niang en deux fois
Motivés par leur fin de première période et probablement par la causerie virile de Courbis, les Montpelliérains retournent sur la pelouse avec l’intention de faire mal. Les champions de France 2012 passent même à un cheveu d’ouvrir le score sur coup franc, mais Toulalan jaillit pour enlever la balle de but devant un Hilton qui avait bien suivi. Le monde est cruel, car c’est bel et bien pendant la meilleure période de Cabella et ses coéquipiers que James dépose son centre sur Kursawa qui, d’une tête-épaule parfaite, lobe un Jourden trop petit. Alors qu’on se dit que les carottes sont cuites et que Monaco va gérer sa fin de match à l’expérience, Cabella réceptionne la bonne passe de Camara, vient étaler sa technique devant Abidal et provoque un penalty indiscutable. Au lieu de transformer son penalty comme tout le monde, Niang frappe d’abord en plein sur Subašić pour ensuite glisser la balle au fond dans un deuxième temps. Touchées, les deux équipes sont proches du KO, Courbis gueule plus fort que jamais, Falcao essaie de tacler la balle au fond, Cabella tente de dribbler toute la défense, Carrasco se donne pour gagner sa place de titulaire, rien n’y fait, le score ne bouge pas, Montpelier et Monaco se neutralisent.
Par Pablo Garcia-Fons