- Ligue 1
- 31e journée
- Ce qu'il faut retenir
Montpellier ne tremble plus
Vainqueur de l'OM, le PSG se replace dans la course au titre. Pendant ce temps-là, Lille lâche des points, Lyon revient, Lorient se retrouve dans le rouge et Brice Jovial craque. Tout ça, sous le regard amusé de Montpellier. Solide leader.
Lille lâche prise
Quand on affiche deux buts de retard au bout d’un quart d’heure de jeu, on part forcément avec un handicap. C’est un peu le cas de Lille à Brest, samedi. Un début de match horrible, une nervosité évidente (expulsion de De Melo) pour une défaite presque logique dans le Finistère. Alors que les Dogues restaient sur une belle série, avec du jeu, et un Eden Hazard sur un nuage, les hommes de Rudi Garcia sont tombés de haut en Bretagne. Avec ce résultat, le LOSC voit Paris et Montpellier s’envoler (sept points d’avance) et Lyon se rapprocher (trois points d’avance, seulement). Une chose est certaine, Lille devra cravacher pour assurer le podium. Parfois, le jeu ne suffit pas.
Paris enfonce l’OM
Dans un classico très quelconque, pour ne pas dire franchement décevant, le PSG valide le onzième match sans victoire de l’OM. Dans un match fermé, haché, limite virulent, les Parisiens ont été réalistes au possible en convertissant deux de leurs trois occasions de buts. Avec son schéma sans avant-centre (Hoarau et Gameiro sur le banc), Carlo Ancelotti voulait absolument mettre de la vitesse dans le jeu de son équipe. Cela a marché. Dix minutes. Le temps d’ouvrir le score puis de s’endormir. Le spectacle n’a pas été au rendez-vous, on s’est franchement ennuyé. Mais dans ce match entre deux malades, les Parisiens sortent victorieux et peuvent toujours croire au titre. A l’OM, par contre, on ne croit plus en grand-chose. Quant au match au « sommet » de l’année, il a accouché d’une souris. Tout était à l’envers : un tifo sur la pelouse, un seul chant venu des tribunes qui disait « Un Big Mac pour Gignac« , les vrais artistes en VIP (Eto’o, Hazard) et une prime de match à 8000 euros pour les Franciliens. Le PSG, ça a drôlement changé.
Montpellier de plus en plus serein
Une victoire sur Sochaux à la Mosson, une de plus, après un match maîtrisé, disputé et cohérent. Montpellier continue d’avancer. Sans trembler. Les joueurs parlent de titre. Sereinement. Il y a deux mois, la moitié du pays pensait que les Héraultais allaient craquer. Trop de pression. Aujourd’hui, tout le monde s’est fait à l’idée : Montpellier va être champion. C’est comme ça. Avec un match en retard (ce mercredi, à Marseille), le MHSC peut envisager l’avenir sereinement. Ensuite, il reste sept batailles (huit avec celle de mercredi) à livrer pour décrocher le Graal. Honnêtement, on ne voit pas comment les ouailles de Loulou Nicollin pourraient craquer. Ils semblent intouchables.
Lorient y va tout droit
Dans la bataille du Ray, Nice s’est imposé face à un concurrent direct au maintien. Une victoire de briscards. Avec cette deuxième victoire de suite, les Niçois se retrouvent 13ème. Leur victime du jour, Lorient, plonge dans le noir, par contre. Adepte du beau jeu depuis cinq-six ans, la méthode Gorucuff s’essouffle. Les joueurs ne répondent plus. Il ne se passe plus rien chez les Merlus. La fin d’une époque, sans doute. Actuellement, Lorient se retrouve premier relégable. Et Gourcuff accuse le coup. Clairement: « Une fois encore, nous n’avons pas su faire face à l’intensité imposée par notre adversaire et nous avons explosé. On est à peu près sur le même scénario depuis le début de la phase retour. La situation est préoccupante depuis un moment dans la mesure où nous ne gagnons pas de rencontre. Nous avons devant nous un calendrier compliqué mais nous allons jouer nos chances à fond« . Hasard ou pas, les trois récipiendaires à la Ligue 2 sont des équipes réputées joueuses : Auxerre, Lorient et Sochaux. CQFD.
Jovial, un homme d’honneur
« Ceux qui me connaissent savent que je suis un joueur entier qui donne tout pour son club. Je n’ai jamais été un tricheur. Les sifflets du public au moment de mon remplacement m’ont beaucoup blessé mais je n’aurais pas dû répondre par une attitude instinctive et malheureuse. Je tiens à m’excuser auprès de mes partenaires, mon coach et mon président qui m’ont toujours soutenu« . Lui, c’est Brice Jovial, sur le site de Dijon. Le meilleur buteur bourguignon est revenu sur son entrée en jeu contre Nancy samedi (0-2). Vexé par les sifflets, l’ancien Havrais s’était fendu d’un bras d’honneur envers son public. Un geste de rage, de colère, de dépit. Le lendemain, Jovial s’est excusé. C’est déjà ça.
Par Mathieu Faure