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Montpellier détonne, Bordeaux ronronne et la Bretagne grogne
Au-delà de la jolie baston entre Niçois et Montpelliérains, c'était un soir assez terne sur les pelouses de Ligue 1. Bordeaux a fait la différence au démarrage face à Metz, Dijon et Nîmes se sont neutralisés, alors qu'un imbroglio a marqué le derby entre Brest et Rennes.
Montpellier HSC 2-1 OGC Nice
Buts : Delort (37e), Mollet (56e) pour Montpellier // Tameze (34e) pour les Aiglons
Si vous cherchiez l’intensité en ce samedi soir sur les pelouses de Ligue 1, c’est clairement du côté de la Paillade qu’il fallait la chercher. Deux outsiders solides du championnat, deux manières de déployer son football, mais la même volonté d’emballer les débats. Les Héraultais ont choisi de mettre la pression avec un bloc étouffant, se montrent dangereux sur corner et ne laissent que quelques espaces en contre aux Niçois. Pour sa première titularisation, Kasper Dolberg s’échappe sur l’un d’eux, mais oublie Adam Ounas, alors qu’en face, la reprise de Laborde touche Benítez et celle de Ferri du bois.
C’est finalement d’un coup de pétard en lucarne que Tameze fait flancher l’autre gardien argentin, Geronimo Rullí, en suivant la percée de Youcef Atal (0-1). Le premier but dans le jeu de la saison pour le Gym. Pas de tergiversation, Andy Delort égalise dans la foulée après un cafouillage sur corner (1-1). L’international algérien – celui du MHSC – sera aussi à l’origine du rush de Florent Mollet, en le lançant d’une déviation vers les cages azuréennes. Le gaucher croise délicieusement sa frappe pour moucher Benítez (2-1). Le lendemain de ses 42 ans, Vito Hilton sauve son camp après un flottement général et il faut souffler pour voir un dernier coup franc de Cyprien mourir à côté du cadre. Nice ne peut donc suivre le PSG au classement, alors que le MHSC refait son apparition dans le top 10, plus adéquat à ses velléités.
Stade brestois 0-0 Stade rennais
Six ans après leur dernière passe d’armes, les Bretons du Finistère et les Bretons d’Ille-et-Vilaine ne pensaient pas avoir à s’expliquer de la sorte. Car si les échanges footballistiques ont été assez pauvres, en dehors de certaines lueurs de la recrue rennaise Raphinha, c’est sur un fait de jeu que ce derby s’est décidé (ou pas). À l’heure de jeu, Jordan Siebatcheu est à la bagarre avec Castelletto pour reprendre un bon centre de Hamari Traoré. Mais Gautier Larsonneur vient mettre son grain de sel là-dedans et s’empale sur son défenseur. Le ballon revient dans les pieds de Traoré, dont la volée est prolongée au fond des filets par Raphinha, alors que les belligérants brestois sont au sol. Dans un premier temps, Clément Turpin accorde le but, estimant que les Finistériens se sont tiré une balle dans le pied. Mais sous le poids des contestations, l’arbitre plie et va finalement consulter la VAR et refuser le but, avec une petite poussette de Siebatcheu comme seule justification possible. Julien Stéphan garde son calme, mais un recours a été déposé par le staff rennais. On en restera finalement là, malgré une dernière tête de Charbonnier, bien captée par Edouard Mendy. Pas de panique celtique : Brest gratte un point heureux et Rennes reste sur le podium.
Girondins de Bordeaux 2-0 FC Metz
Buts : Briand (7e), De Préville (9e) pour les Girondins
Pan ! Pan ! Voici la double détonation qui a dû résonner dans les oreilles d’Alexandre Oukidja. Car en deux minutes et coup sur coup, les Lorrains ont subi l’efficacité bordelaise. C’est d’abord l’inaltérable Jimmy Brigand qui offre une réplique à la bicyclette de Neymar pour fusiller le gardien grenat auteur d’une double parade sur corner (1-0), puis Nicolas de Préville, parfaitement servi dans l’espace par Hwang, qui croise parfaitement sa frappe (2-0). On pense alors que le travail de Paulo Sousa porte enfin ses fruits et que des Lorrains, sonnés, ne pourront réagir. Sauf que les Girondins serviront ensuite une bouillie de football, loin de ce qui était annoncé en entrée. Les visiteurs seront incapables de mettre le doute dans les têtes aquitaines, qui n’ont existé que par le manque de précision de Samuel Kalu. Metz est de nouveau dans le dur, et Bordeaux n’a même pas réussi à se rassurer.
Dijon FCO 0-0 Nîmes Olympique
Pas grand-chose à se mettre sous la dent dans cette rencontre, sauf si on s’appelle Hamza Mendyl ou Paul Bernardoni. Le défenseur dijonnais s’est illustré par ses talents de boucher en découpant tour à tour Sofiane Alakouch et Zinedine Ferhat, alors que le gardien nîmois a eu l’occasion de se réchauffer les gants à l’heure de jeu sur les tentatives de Mounir Chouiar (sur son premier ballon en Ligue 1), puis de Stéphy Mavididi. Dijon a ainsi pu voir ce que ses jeunes recrues ont dans le ventre, mais que la route sera encore longue vers le maintien.
Résultats et classement de Ligue 1Par Mathieu Rollinger