- Ligue 1
- 30e journée
- OM/Montpellier (1-3)
Montpellier, comme à la maison
Vainqueurs 3 à 1 sur la pelouse du Vélodrome au terme d’un drôle de match, les joueurs de Montpellier prennent trois points d’avance sur le PSG, en tête de la Ligue 1. Les Marseillais, eux, vont devoir penser au maintien.
OM – Montpellier : 1-3
Buts : Mbia pour l’OM. Belhanda (x2), Giroud pour le MHSC
Au stade Vélodrome, avril a des airs de juillet. Entre grève des supporters et envies plus inavouables qu’inavouées de ne pas donner un coup de pouce au Paris Saint-Germain dans la course au titre, difficile pour les Marseillais de s’y retrouver. Dans une enceinte dépourvue d’ambiance et dont le quart du terrain est éclairée par un soleil estival, l’opposition entre le leader montpelliérain et le malade phocéen a eu de faux airs de match amical. Vainqueurs 3 à 1 au terme d’un match étrange, les Héraultais prennent trois précieux points d’avance en tête de la Ligue 1. Côté marseillais, on s’habituerait presque à la défaite. Celle-ci fera certainement moins mal à la tête que celle du week-end dernier, mais un de ces quatre, il faudra songer à assurer le maintien…
Traoré façon Jeanne et Serge
Djimi Traoré n’aime pas le suspense. Alors au moment où tout le monde se demande la tournure que va prendre le match, le latéral gauche intérimaire de l’OM met tout le monde d’accord. Septième minute, un coup-franc montpelliérain file vers le deuxième poteau. Une idée pas vraiment au goût de Djimi qui, d’une manchette, dévie le ballon, sous les yeux ébahis d’un stade Vélodrome muet. Pénalty pour les joueurs de René Girard, que Younès Belhanda transforme, non sans mal, face à un Steve Mandanda parti du bon côté. 1-0 pour Montpellier, c’est le début de l’opération match amical.
Quelques passes, deux trois dribbles, et un petit tacle, histoire de dire… Le match ne se joue pas sur un « faux rythme » comme le disent certains, mais plutôt sans rythme. Un scénario qui plait à l’OM, qui conserve le ballon, sans en faire grand-chose. En face, les montées de Bocaly sont intéressantes, mais ni Camara ni Giroud ne parviennent à faire le break. Du coup, Mbia met un peu de groove dans le match, d’une belle tête à trois minutes de la mi-temps, suite à une bonne déviation de Brandao. L’OM égalise logiquement, puisque les Montpelliérains sont endormis depuis près de quarante minutes.
Belhandade plutôt que Papinade
La pause a le mérite de réveiller les 22 acteurs. Premiers à se montrer dangereux, les Marseillais manquent de prendre l’avantage sur un bon débordement de Ayew qui sert Gignac en retrait. L’attaquant marseillais, en plein milieu de la surface de réparation, déclenche une bonne frappe, que Bocaly, costaud sur sa ligne, détourne de la cuisse et peut-être d’un bout de bras. C’était la dernière occasion de l’OM. Pas la dernière histoire à raconter. Remplacé par Mathieu Valbuena, André-Pierre Gignac remercie ironiquement Didier Deschamps pour son menu golden « sortie + sifflets du public ».
50e minute, l’heure du retour de Djimi Traoré. Bouffé par Camara sur son côté gauche, le Marseillais permet à son adversaire de délivrer un centre millimétré à Olivier Giroud qui, seul au second poteau claque une belle volée, et donne l’avantage aux siens. 19e but de la saison pour l’international français qui, servi par Bocaly un quart d’heure plus tard enchaîne contrôle et caviar pour servir Belhanda qui arrête le temps. A l’entrée de la surface marseillaise, le Marocain amortit le ballon de la poitrine et envoie un ciseau dans la lulu d’un Mandanda impuissant. Comme pour dire que, de toute façon, ce match était pour Montpellier.
Par Swann Borsellino