- Ligue des champions
- Groupe B
- Schalke/Montpellier (2-2)
Montpellier arrache le nul au courage
Les soirées européennes se suivent et ne se ressemblent pas pour les Montpelliérains. Après avoir pris très tôt l'avantage, les joueurs de René Girard se sont encore trouvés menés 2-1. Au courage, ils sont cette fois revenus au score pour égaliser dans les derniers instants. À 10 contre 11. Presque une victoire.
Schalke 04 – Montpellier : 2-2Buts : Draxler (26e) et Huntelaar (53e) pour Null Vier. Aït-Fana (13e) et Camara (90e) pour le MHSC.
Pour cette deuxième journée du groupe B, René Girard alignait la même équipe que samedi contre Nancy. Une équipe qui avait ramené trois points de Marcel Picot, certes, mais surtout l’équipe du titre de l’année dernière. Dans ce schéma, et comme contre Arsenal, les Montpelliérains ont réussi leur entame, ponctuée par un but sublime de Aït-Fana, avant de céder deux fois face aux coups de boutoir répétés d’une équipe de Schalke 04 supérieure à domicile. Le bilan allait donc être le même. Prometteur, encourageant, mais peut mieux faire. En apprentissage. Avant que. Avant que, sur une dernière tentative désespérée, Camara n’égalise d’une superbe frappe et change la face de cette drôle de soirée qui voit les joueurs de René Girard finalement sortir la tête haute.
La caresse d’Aït-Fana, le coup de Draxler
La Veltins-Arena est pleine, l’ambiance du début de match est folle. Pas impressionnés, les Héraultais se rassurent et conservent la balle, sans subir, Schalke défend en bloc assez bas et paraît gêné dans sa relance. Les Königsblauen se rapprochent donc du but de Jourdren sur coup de pied arrêté, mais la tête d’Huntelaar passe au-dessus. Cabella répond, déborde et place un coup rein suivi d’un superbe centre tendu, mais personne n’est à sa retombée. Dans la minute qui suit, Cabella encore, s’avance, provoque pour décaler Aït-Fana à gauche, qui repique devant la surface, arme, enroule et lobe un Unnerstall un poil avancé. Un but superbe, un but de dingue ! Puis vient le show Draxler, qui bouffe tous ses tickets shoot en quelques minutes. Sa première frappe termine dans les bras de Jourdren. Pas dégoûté pour autant, il en enroule une seconde, plus lointaine et au-dessus. Pukki le sert ensuite idéalement dans la surface, mais il croise trop sa troisième tentative. Cette fois, les joueurs de René Girard ont donc tenu leur avance jusqu’à la 20e minute. Mais à la 25e, Draxler l’acharné, encore et toujours, lancé par Huntelaar dans le dos de la défense, part dribbler Jourdren et égalise. Pendant ce temps-là, René Girard et Huub Stevens n’ont cessé de s’ambiancer depuis leur banc respectif. Le tempo retombe et les « Septimaniens » éprouvent des difficultés à remettre le pied sur le ballon. Sur un corner de Fuchs, la tête de Papadopoulos passe à côté. Draxler sert Pukki, Hilton le gêne, sa frappe n’est donc pas cadrée. À la mi-temps, Montpellier va pouvoir souffler.
La frappe du désespoir de Camara
La deuxième période démarre de la même façon. Pukki croise sa frappe, Jourdren la dévie en corner. Draxler s’amuse dans la défense héraultaise, les joueurs deviennent des plots et Bocaly décide de mettre fin à ce one man show. Ou à ce supplice. Carton rouge-pénalty, la double peine est exécutée dans la seconde et c’est Huntelaar qui double la mise. Le coup est dur, pour Draxler aussi, qui se casse le poignet sur le coup. Congré remplace Aït-Fana et Montpellier doit donc se réinventer à dix dans un contexte hostile. Ce qui devait arriver arriva, Schalke gère son avance, accumule les occases, et les Héraultais se recroquevillent. La fin de match est donc une petite attaque-défense. Jourdren en profite pour se montrer et briller, sur une reprise de volée spectaculaire de Huntelaar ou sur une sublime frappe enroulée de Afellay côté gauche. Sur l’une des dernières actions, trois Montpelliérains partent défier sans trop y croire cinq défenseurs allemands, et Camara lancé, tente sa chance en pleine course à l’extérieur de la surface. Petit filet, BOOM ! Un truc de fou, il égalise donc dans une fin de match qui ne semblait plus envisageable. À trop gérer, Schalke s’est fait reprendre. Montpellier est, lui, revenu au courage et valide donc ses deux premières bonnes sorties dans cette Ligue des champions avec ce précieux point.
Par Antoine Mestres