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Montano empêche Paris d’écrire sa légende

Par Charles Alf Lafon
Montano empêche Paris d’écrire sa légende

Grâce à deux buts sur coups de pied arrêtés, un Montpellier ultra-dominé se qualifie pour les huitièmes de finale de la Coupe de France. Paris, qui s'est procuré un nombre incalculable d'occasions, dit adieu à ses ambitions de triplé national.

PSGMontpellier (12) E. Cavani (30′) pour Paris S-G , D. Congré (20′), V. Montaño (69′) pour Montpellier. Il y a des jours comme ça où tout ne va pas pour le mieux. Il y a des jours où tout part en couille, tout coule. C’est exactement ce qui est arrivé ce soir aux Parisiens, pourtant si impressionnants dimanche face à Nantes. Avec une équipe légèrement remaniée, ils ont su se retrouver à maintes reprises en position favorable, sans pourtant parvenir à porter l’estocade finale. Cavani, titulaire en pointe, a bien marqué, mais il a aussi frappé à côté alors que le but était vide. Ibrahimovic, entré en cours de jeu, n’a pas fait mieux et n’a pas su changer le cours des choses. Montpellier, qu’on peut voir chanceux ou réaliste, au choix, met ainsi un terme à l’invincibilité parisienne au Parc avec des banderilles signées Congré et Montano. C’est aussi le retour du Loulou Nicollin qui gagne, celui qu’on aime.

Parfois, faut aller tout droit

Comme à son habitude, Paris domine d’entrée. Sans trop jouer à la passe à dix pourtant, Menez, Lucas et Pastore s’infiltrant dans la défense montpelliéraine comme le GO dans la cagole du Club Med. Les hommes de Courbis tentent bien de presser très haut mais la justesse de Verratti annihile leurs efforts. Pas emmerdé lui non plus avec ses pieds, Pastore trouve magnifiquement en diagonale Digne, qui ouvre le score d’une frappe limpide. Sauf que l’arbitre a levé son drapeau ; à tort. Qu’à cela ne tienne. Le PSG pousse, insiste, force. Dans le jeu, sur coups de pied arrêtés. Digne, le cuisinier de Ratatouille, et VDW jouent d’ailleurs ailiers. Mais à force de tourner autour du pot, de ne pas conclure, on voit la porte se refermer. Sur un coup franc de Tiéné, Congré vient danser la zoumba avec Douchez, complètement sous le choc, et ouvre le score. Pas abattus, les Parisiens continuent le siège de la cage de Pionnier. Et encore une fois, la lumière vient de Pastore. El Flaco lance d’un extérieur instinctif Digne, qui centre parfaitement en retrait pour Cavani et égalisation ! Décidé à briller, l’Argentin y va ensuite de sa frappe. Repoussée. Lucas, même tarif. Cavani, en renard, n’a plus qu’à la pousser au fond pour le doublé, mais rate l’immanquable. Comme quoi, on peut serrer un 9 et se casser les dents sur un 4. En parlant de 4 (vents de l’esprit), Victor Hugo Montano passe tout près de redonner l’avantage aux siens sur une belle frappe, que dévie Douchez en corner. L’une des rares occasions d’un Montpellier dominé aux points, mais toujours debout.

Où l’Histoire s’écrit

La rencontre reprend sur un rythme de sénateurs, comme si les protagonistes avaient forcé sur la Suze. Pastore tente bien de donner du plaisir au public du Parc mais se gâche sur la finition. Souvent le problème avec l’alcool d’ailleurs. Cavani souffre lui aussi du même mal. Du coup, Laurent Blanc décide de lancer des hommes, des vrais, en la personne du Z et de Thiago Motta, à la place de Ménez et Verratti. Bam la moyenne d’âge. Sans effet : Paris confirme sa faiblesse sur coups de pied arrêtés. Montano vient signer son châtiment sur corner en s’envolant au-dessus de tout le monde, pour loger le ballon en pleine lucarne. De nouveau, le PSG doit courir après le score. Difficile, d’autant plus que les minutes défilent, qu’Ibra reste introuvable et Motta pas aussi impérial qu’à l’accoutumé. Ongenda remplace alors un Pastore éternel intermittent du spectacle. Paris fait tourner, cherche la faille, comme si maître des événements. Comme si la solution allait s’imposer d’elle-même. Une solution qui aurait pu être un pénalty pour un tacle rugueux sur Cavani, mais l’arbitre refuse. Ou cette reprise d’Ibra. Montpellier tient. Et ne rompra pas. Une victoire à la Ali.

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