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Monsieur Vincent

Par Maxime Brigand
Monsieur Vincent

Sa place dans les livres d'histoire est déjà assurée. Reste qu'à désormais trente ans, Vincent Kompany n'est aujourd'hui qu'une ombre à Manchester City où il était encore il y a peu le symbole d'une révolution. De retour la semaine dernière, le Belge s'est de nouveau blessé et va retourner à l'infirmerie, où il passe la majorité de son temps. Comme une page qui se déchire.

Pep Guardiola a la tête plongée dans son carnet. Le Catalan n’a fait qu’apercevoir le dernier mouvement de la rencontre. Le Liberty Stadium commençait alors à se vider quand Gylfi Sigurdsson s’est jeté pour soigner la note qu’il allait, dans tous les cas, falloir régler pour les Swans, battus pour la quatrième fois de la saison toutes compétitions confondues et pour la première fois de la semaine avant une nouvelle défaite face à Manchester City à domicile samedi dernier (1-3). Cette fois, c’était en League Cup et pour un troisième tour. Dans quelques mois, personne ne se souviendra de l’élimination de Swansea (1-2), sauf peut-être pour évoquer le début de saison raté de son entraîneur, Francesco Guidolin, qui ne sera d’ailleurs peut-être plus à ce poste. Le mercredi 21 septembre restera en revanche un nouveau paradoxe dans la vie de Vincent Kompany. Car ce soir-là, le Belge effectuait son énième retour à la compétition après un trente-troisième passage à l’infirmerie en huit ans à Manchester City. La dernière fois qu’on l’avait vu sur un terrain de foot, c’était au Santiago Bernabéu de Madrid, lors d’une demi-finale retour de C1 perdue contre le Real en mai dernier (0-1).

Depuis, Kompany avait manqué l’Euro, préparé son retour à la compétition et était donc prêt pour son premier match officiel de la saison. Sa copie ? Très propre, aux côtés de John Stones, avec une assurance retrouvée. Jusqu’à cette dernière action, un dernier duel où il a terminé la tête basse, accroupi sur la pelouse et où il avait déjà compris : City avait effectué ses trois changements et il a filé vers le tunnel dans un long silence. Guardiola n’a rien vu. « Une fois qu’ils ont marqué le but, j’ai dit : « Qu’est-ce-qu’il s’est passé ? » Mon staff m’a expliqué que Vincent était rentré au vestiaire, j’espère que ce n’est pas très grave. On doit attendre. Les médecins discutent avec lui » , explique le Catalan à la presse. Et finalement le verdict est tombé, moins lourd que prévu, mais avec une issue lassante : une fatigue musculaire aux adducteurs, loin de la rechute de sa lésion musculaire pressentie au départ. Mais Vincent vient une nouvelle fois de s’éclipser. Comme un refrain.

Swarovski

Voir une nouvelle fois la lumière dégager de sa grosse tête et du brassard qu’il devrait normalement porter est un déchirement, mais aussi une triste réalité. Vincent Kompany n’a plus les jambes d’un taulier, celui qui avait été élu meilleur joueur de l’année par les supporters de Manchester City et les membres du vestiaire en 2011, celui qui était un capitaine autoritaire et respecté, mais aussi qui avait enfilé le costume de meilleur joueur de Premier League en 2012, une saison où il avait notamment gratté son premier titre de champion d’Angleterre grâce à un coup de casque de patron contre Manchester United (1-0). Le souvenir de Kompany à l’Etihad Stadium est indélébile, éternel, mais la vie semble désormais s’inscrire sans lui à l’heure où City a ouvert un nouveau chapitre avec l’arrivée de Pep Guardiola, et où Joe Hart a déjà été envoyé en Italie et Yaya Touré mis de côté. Une page se déchire donc sans trois cadres qui ont longtemps porté le club par leur caractère. Guardiola ne laisse pas de place aux sentiments, c’est comme ça. Alors avancer sans Kompany, blessé quatorze fois au mollet dans sa carrière et qui a déjà manqué 333 jours de travail en six ans, ne lui posera aucun souci. Depuis août 2014, le Belge a manqué la moitié des matchs de l’équipe première. Et on repense au surnom donné par Roberto Mancini à Micah Richards lors de son passage à City : Swarovski. Vincent Kompany, au fil des années, est lui aussi devenu un joueur de cristal. Il ne faut plus en douter.

Spécialiste, Kolarov et au revoir

L’international belge n’est pas du genre à balancer dans la presse. Depuis quelques mois, lorsqu’on entend parler de lui, c’est pour soutenir son club, la Belgique ou lors de délires avec Raheem Sterling sur les réseaux sociaux. Rien de plus. Le joueur est parti consulter un spécialiste à Barcelone avec Kevin De Bruyne, sauf que sa situation a évolué en son absence. Kompany n’est plus un titulaire indiscutable et il le sait, ce qui, selon les informations du Guardian, l’a poussé à se chauffer avec Kolarov à l’entraînement il y a peu. Ce sont des choses qui arrivent souvent dans le foot, notamment à l’entraînement sur un sale tacle, mais cela ne ressemble pas au grand Vincent. Dans son cas, il ne faut pas remettre non plus en cause les méthodes de Guardiola, tant le cas de Kompany est un record dans l’histoire de la Premier League. Ce qui est juste terrible, c’est que le colosse va s’effacer à un moment où le City de l’ère Abu Dhabi entre probablement dans l’une de ses périodes les plus bandantes. Pour un joueur débarqué en 2008, une page est certainement en train de se déchirer. Mais un au revoir ne peut être aussi facile. Définitivement.

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