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Monsieur CSC, le douzième homme du Barça
Face à la Roma lors du quart de finale aller (4-1), Barcelone a pu compter sur l'aide de son meilleur ami : le but contre son camp, plus connu sous le sigle CSC, qui a planté les deux premiers buts des Blaugrana face aux Italiens. Une aide précieuse qui trouve son explication dans le jeu offensif du Barça.
Dans le jargon footballistique, le douzième homme est ce petit nom donné aux supporters d’un club qui sont présents au stade et qui poussent par leurs encouragements les joueurs de leur équipe favorite. Au Barça, le douzième homme ne porte pas une écharpe, mais bien un maillot adverse et répond au doux nom de CSC. Et force est de constater que ce M. CSC est plutôt adroit face aux cages puisqu’il a déjà inscrit cinq buts pour le Barça en Ligue des champions. Ce qui en fait le deuxième meilleur buteur des Blaugrana en C1 – derrière Lionel Messi et ses six réalisations –, et le dixième meilleur buteur de la compétition, à égalité avec Edin Džeko, Gonzalo Higuaín, Robert Lewandowski ou encore Romelu Lukaku.
Pas le fruit du hasard
Comme un symbole, c’est ce fameux CSC qui avait lancé la saison du Barça en Liga en ouvrant le score face au Betis lors de la 1re journée de championnat. Mais alors pourquoi ce M. CSC vient-il autant en aide aux amis de Lionel Messi en Ligue des champions ? Quelques minutes après la victoire des Blaugrana face à la Roma grâce à un doublé du « numéro 12 » (4-1), Gerard Piqué a avancé un début d’explication : « Ce n’est pas seulement de la chance si nous avons des CSC en notre faveur. Je pense que si nous marquons ce genre de buts, c’est parce que nous pressons haut et que le ballon a passé plus de temps dans leur surface. »
Si cela lui arrive de dire parfois quelques conneries, difficile de ne pas reconnaître que Gerard Piqué n’a pas totalement tort dans son argumentaire. Car oui, il est bien plus facile de marquer sur un CSC lorsque le ballon passe son temps à se trémousser dans la surface adverse. Mais ce que le défenseur espagnol ne dit pas, c’est que le jeu du Barça, ses percées sur le côté et ses centres en retrait accentuent la probabilité d’obtenir un CSC. C’est d’ailleurs de cette manière que ce Mister CSC a inscrit la majeure partie de ses buts pour le Barça. Celui de Dimitris Nikolaou avec l’Olympiakos ? Un centre en première intention de Gerard Deulofeu dans les pieds du défenseur grec qui s’emmêle les pinceaux. Celui de Jérémy Mathieu avec le Sporting ? Un centre en retrait de Denis Suárez pour Paco Alcácer que le Français tacle dans ses propres cages. Même situation pour Kostas Manolas avec la Roma, lors du quart de finale aller, qui se jette pour empêcher Samuel Umtiti de marquer.
Le PSG en championnat, le Barça en C1
Si le CSC s’invite particulièrement à la fête lors des soirs de Ligue des champions, il est bien moins prolifique en Liga où il n’a planté qu’à trois reprises. Il faut dire qu’en championnat, il préfère faire les affaires du Paris Saint-Germain qu’il a une nouvelle fois sorti d’une mauvaise passe à Saint-Étienne ce vendredi (1-1) en inscrivant le septième but de sa saison en Ligue 1 en faveur des Parisiens. Coïncidence ou pas, le PSG aussi aime avoir la possession du ballon, profiter des accélérations de Kylian Mbappé, Neymar ou Ángel Di María qui s’infiltrent sur leur côté avant de servir en retrait Edinson Cavani ou Jean-Claude CSC. La Roma est prévenue : pour éviter que le CSC s’empare une nouvelle fois du corps de l’un de ses joueurs, il va falloir empêcher les Blaugrana d’entrer dans leur surface de réparation. Le cas échéant, la défense italienne pourra toujours laisser Luis Suárez libre de tout marquage puisque avec un but en C1, l’Uruguayen est bien loin du compte.
Par Steven Oliveira