Mondial 2010 : France-Féroé, une victoire pour du beurre ?

Allez ! On va dédramatiser ce France-Ferrovière (la vie duraille ?) par une blague des anciens Pays de l’Est, vu qu’on va bientôt fêter les 20 ans de la chute du Mur de Berlin… Ca se passe au Goulag, dans les années 50, quand Sylvester Staline coachait encore l’URSS. Trois prisonniers devisent sur leur triste sort en se posant mutuellement la traditionnelle question de taulard : « Et toi, pourquoi t’es là ? » Le premier déclare : « Ben, moi…Je suis arrivé en retard à l’usine. J’ai pris 10 ans de goulag pour sabotage » . Le deuxième s’explique : « Ben, moi je suis arrivé en avance à l’usine. J’ai pris 20 ans pour espionnage… » . Et le troisième conclut : « Ben, moi je suis arrivé à l’heure à l’usine. J’ai pris 30 ans pour conformisme petit-bourgeois ! » .

Les Féroé, c’est Mikkelsen, le gardien. Le reste c’est un bloc de neuf béliers sur une bande de 20 mètres de long avec une pointe devant (Hansen). Un schéma tactique en 1-9-1 dont Andorre, San Marin et l’Azerbaïdjan se disputent la paternité. Le sélectionneur irlandais, Brian Kerr, est juste là pour galvaniser. Le fighting spirit à l’Irlandaise, ça suffit comme coaching. Pas besoin d’aller chercher des cadors italiens ou hollandais pétris de science tactique pour entraîner sur le caillou : on n’emploie pas Cyril Lignac à faire la tambouille dans un LEP de Sheffield. Du coup, en face, pas besoin de se prendre la tête à s’inventer des systèmes. Va pour un 4-4-2, avec les joueurs dont on dispose (Gourcuff et Ribéry absents). Après faudra pousser, presser, écarter, presser encore les Ferovingiens pour leur faire provoquer la faute. Anelka et Gignac devant. Pas complémentaires ? On s’en fout, on fera avec. Henry couloir gauche et Govou à droite : ouais, ça se tient. Deux récupérateurs, comme toujours, Lass Diarra et Toulalan. Y’en a un en trop mais, bon : comme à l’aller, ils vont attaquer alternativement, alors allez-y les gars. Les latéraux Sagna et Evra vont monter sur les côtés : bon vent. Mandanda n’aura rien à faire. Enfin la paire Gallas-Abidal disputera juste deux ou trois duels aériens sur des touches longues des Ferrugineux, et même que L’Equipe leur mettra 6,5 sur 10 à chacun.

Voilà, Domenec’h le Breton (il a une maison dans le coin et les gens l’adoooorent) a droit à trois changements. S’il est pas con, il n’attendra pas la 75ème et la 88ème pour faire entrer du sang neuf si y’a toujours 0-0 à la 60ème. Sinon, faut soigner la différence de buts : elle est de +10 pour la Serbie et +2 pour la France. Un 6-0 serait OK. C’est pas impossible, on verra bien. Quoi d’autre ? Pas grand-chose… Enfin, si. Dommage que la France ne soit pas les Pays-Bas. Les Oranje savent jouer ces petites équipes et en général ils leur mettent la dose (3 ou 4 buts minimum). Normal : ils ont les joueurs spécifiques pour ça. Un vrai avant-centre de métier, vrai numéro 9 finisseur, bon de la tête et dans le jeu à terre (Huntelaar, Van Nistelrooy, Vennegoor of Machinchose), des vrais joueurs de couloir qui savent centrer (Robben, Kuyt, Van Persie, Babel), des milieux créatifs insaisissables (Van der Vaart et Sneijder) et parmi eux, des mecs qui tirent de loin (Van Persie, Sneijder). Quand ils mettent en marche la centrifugeuse, ça dégomme. Résultat : les NL sont qualifiés depuis longtemps… En France, on creuse. Pousser, presser, pousser, presser encore pour provoquer la faute de l’adversaire. Putain ! PERDRE 3-1 CONTRE L’AUTRICHE…

FRANCE : Mandanda – Sagna, Gallas, Abidal, Evra – Govou, L. Diarra, Toulalan, Henry (cap.) – Anelka, Gignac

ILES FÉROÉ : Mikkelsen – Danielsen, Gregersen, Eliasen, Davidsen – A. Olsen, S. Olsen, Benjaminsen, Loekin – Jakobsen – Hansen