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- J3
- Metz-Monaco (0-1)
Monaco, un record et rien d’autre
Sans briller, l'AS Monaco s'est imposée à Metz vendredi soir (1-0) grâce à un nouveau but de Falcao à un quart d'heure de la fin.
FC Metz 0-1 AS Monaco
But : Falcao (77e) pour Monaco
Que ce soit au moment de s’élancer sur 100m ou lors d’une finale de lancer de tong à Hourtin, un record angoisse, c’est comme ça. Sur la piste de Saint-Symphorien, c’est donc avant tout dans cet état que l’on aura vu l’AS Monaco face à un FC Metz solide sans être totalement débridé. Puis, à un quart d’heure de la fin, une semaine après avoir offert le ballon du match à sa fille, Radamel Falcao a surgi devant Didillon pour voler le record de succès consécutifs en Ligue 1 (15) au Bordeaux de Laurent Blanc. C’est à peu près tout ce que l’on retiendra, car les hommes de Jardim ont surtout galéré et piétiné pour obtenir leur troisième victoire en autant de rencontres cette saison. Trois points qui installent aussi les Monégasques provisoirement sur le trône.
Boulettes prémâchées et prince de Montélimar
Malgré sa volonté de protéger Kylian Mbappé de « l’orage » , l’apprenti météorologue Leonardo Jardim sait son AS Monaco insensible aux perturbations. Du moins, c’est ce qu’il pensait à l’heure de donner une nouvelle représentation à Saint-Symphorien vendredi soir, moins d’une semaine après avoir fait avaler un premier Doliprane à Dijon. Puis, trente petites minutes auront suffi pour le faire se lever de son banc et envoyer Guido Carrillo s’échauffer. La faute à une première mi-temps aussi neutre en bouche qu’un bretzel de comptoir et avant tout marquée par le manque d’impact et d’envie des Monégasques. Soit un spectacle très éloigné des « paillettes » que Philippe Hinschberger s’attendait à voir tomber sur sa veste de commandant d’un bateau prêt à chavirer. Mieux, le FC Metz aura fait douter par moments un champion en titre incapable de faire bouger de son fauteuil Thomas Didillon, excepté sur un pétard enroulé de Rony Lopes avant la pause et quelques bouletttes prémâchées de Falcao et Moutinho. Bien en place, la pire défense du dernier championnat se met même à croire à une petite douceur estivale dont Jemerson ne veut pas entendre parler, au point de se présenter devant Nolan Roux sur la seule véritable occasion messine. Finalement, le seul artiste au rendez-vous vient de Montélimar et s’appelle Yann Jouffre. Comme quoi, un vendredi soir reste imprévisible.
Heureusement, Falcao
Imprévisible, mais loin de l’ouragan si cher à Stéphanie de Monaco. Si bien que, comme prévu, Jardim range la carte Rony Lopes dans sa veste pour lancer Carrillo sur la table de jeu. Assez pour donner un rythme à la soirée ? Non, juste suffisant pour voir Assou-Ekotto tamponner Lamin Jallow, un collègue en plein dépucelage, et Lemar allumer sans équilibre une famille présente dans un public anesthésié. Puis, comme chaque soirée peut basculer sur un éclair, on a enfin pensé voir l’AS Monaco entrer dans son match sur une tête de Guido Carrillo renvoyée par le poteau à l’heure de jeu. Doux mirage, au moins aussi tenace qu’imaginer Nolan Roux faire sauter le garde Subašić malgré de belles cartouches en contre. Peu importe, voilà le moment choisi par Didillon pour enfiler son costume de Captain Moselle sur une tête puissante de Glik. Mais voilà, le duralium a ses failles : à un quart d’heure de la fin, la cotte de mailles du gardien messin s’est fendue sur une superbe ouverture de Ghezzal conclue par Falcao (0-1, 77e). Assez pour valider un succès qu’on oubliera rapidement pour son contenu, un peu moins pour sa portée historique. C’est déjà ça.
Résultats et classement de Ligue 1 Retrouvez tous les articles « Ligue 1 » iciPar Maxime Brigand