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Monaco tout en haut, Marseille à la traîne
Les aventures des équipes du Sud de la France ne se ressemblent pas, entre le rouleau compresseur monégasque et les tristes Marseillais. Sinon, Paris recommence à mettre des taules, les matchs un peu nazes ont été légion, et Nantes est désormais relégable.
Monaco fait un beau leader
Le sommet du classement sent bon la Côte d’Azur, avec Monaco et Nice aux deux premières places. Mais considérer les Monégasques comme des leaders par défaut qui auraient profité des passages à vide du PSG est une grossière erreur. Après un match nul lors de la première journée pour se dérouiller les jambes, l’ASM carbure et a enchaîné sur quatre victoires d’affilée. Avec en prime ce succès qui fait plaisir contre le PSG, et la meilleure attaque du championnat. Monaco anime ce début de saison, gagne en Ligue des champions, marque des buts, et fait même fondre nos petits cœurs en nous offrant des buts de Falcao, qui nous avait manqué. Le tandem qu’il forme avec Valère Germain fonctionne, et Bakayoko, Lemar, Fabinho et Bernardo Silva sont résolument en forme, rouages essentiels de cette belle machinerie. Et comme le hasard du calendrier fait parfois bien les choses, dès mercredi prochain, la sixième journée nous offrira un Nice-Monaco de gala. Que c’est beau, de l’inattendu et du suspense en Ligue 1.
L’analyse définitive de la semaine : L’Olympico est le match le plus chaud de la Ligue 1
– On nous vend à chaque journée ou presque des derbys inventés, ou des classicos qui ne le sont ni de près ni de loin. Bordeaux et Nantes sont sur la côte Ouest ? Parfait, ils joueront le derby de l’Atlantique. Des Bordelais bien lotis niveau derby du pauvre, puisque le match contre Toulouse constitue un derby de la Garonne peu alléchant. Entre ça et des Paris-Marseille désormais sans saveur et sans suspense, l’Olympico est devenu un moment phare de la saison. Les marionnettes de Valbuena pendues en tribune au Vélodrome, les interruptions de match, les commentaires d’Aulas, les embrouilles avec Labrune… Les épisodes de la saison dernière ne nous ont offert que des matchs nuls, mais beaucoup d’animation. Rebelote dimanche soir, avec un 0-0 pondu au milieu du cyclone. Avant même le match, le bus des Lyonnais s’était fait caillasser en arrivant au stade, et une vitre avait explosé. Et malgré un Vélodrome à moitié rempli, la pelouse était parfois couverte de projectiles et les embrouilles sur le terrain ont rythmé le match, Hubočan récoltant son deuxième carton jaune en seulement quatre fautes en Ligue 1. Nkoulou a reçu ses sifflets comme prévu, et tout le monde est rentré chez soi énervé et frustré. Vivement le 22 janvier et le match retour.
La polémique autour de la machine à café : l’embellie bordelaise est-elle déjà terminée ?
« Ce rêve était trop beau » , chantait Roch Voisine, avec une voix si pure qu’elle résonne encore dans nos oreilles et dans nos cœurs vingt-cinq ans plus tard. Bordeaux s’était accroché à son étoile, à son fantasme, et abordait la cinquième journée à égalité de points avec le troisième. Mais Angers rime avec « douché » , et la petite défaite 1-0 au Matmut Atlantique a calmé les ardeurs des Girondins. Désolé, Gourvennec se lançait dans une séance d’autoflagellation à peine la fin du match sifflée : « Tout le monde nous disait :« Vous êtes un candidat au podium, ceci-celà. » Évidemment que ce n’était pas le cas et que c’était prématuré. » Traumatisé, Youssouf Sabaly sombrait lui aussi dans les formules choc : « On a tout gâché. » Et alors que les Bordelais sont sans doute encore en train de suivre des séances d’hypnose pour oublier leur dernière saison, ces quatre premières journées en fanfare ressemblaient fort à une thérapie idéale. Combien de temps avant que les mots « crise » , « changement d’entraîneur » et « Bordeaux luttera-t-il pour son maintien ? » ne commencent à fleurir un peu partout ? Une bonne défaite un peu moche face à Metz la semaine prochaine devrait suffire amplement.
Vous avez raté : Caen-PSG, et vous n’auriez pas dû
– Entendu mardi dernier, un peu partout dans le monde : « Le PSG, ils sont trop nuls » , « Cavani, c’est trop un peintre » , « Emery démission » , « #BringBackOurLaurent » . Quatre jours et six buts dont un quadruplé d’Edinson plus tard, les vestes étaient soigneusement retournées, lavées, pliées et repassées. « Paris a trouvé la formule » , « Cavani est de retour » , « Les plans d’Emery commencent à se mettre en place » , « #LaurentWho ? Le type du 3-5-2 contre City, là ? » Il faut dire qu’après la déception du nul face à Arsenal, Paris n’a pas fait semblant et s’est énervé contre Caen, qui a tristement terminé en souffre-douleur. Le festival de Cavani en une mi-temps, le but de Jean-Kevin Augustin pour rappeler que le centre de formation sert à quelque chose, et un premier match référence pour rester sur le podium, et continuer de mordre les mollets niçois et monégasques. Les plus pessimistes y verront la fin de l’intérêt cette saison, avec des Parisiens enfin lancés et prêts à enchaîner les victoires jusqu’à la fin. Ceux qui veulent encore croire que la saison sera accrochée jusqu’au bout y verront une victoire anecdotique face à une équipe faible, qui ne prouve en rien que le PSG a trouvé son équilibre. To be contiued.
Ils l’ont dit :
« On n’est pas sortis de l’auberge, mais on relance la machine. » Michaël Ciani, qui a décidé de ne parler qu’en métaphores après la victoire de Lorient face à Lille.
« Quand il persiste et signe et dit que la main est intentionnelle, je pense que c’est grave pour lui. Des fois, il faut savoir se remettre en question. Mais je ne veux pas en parler, parce que j’ai dit que je ne parlais pas des arbitres. » Fred Antonetti, qui ne parle pas des arbitres, mais qui met quand même en cause leur santé mentale.
« À onze contre douze, c’est forcément plus facile. Quand on a des jeunes arbitres inexpérimentés, ils tombent dans le panneau. » Jean-Louis Leca, lui aussi énervé contre les hommes au sifflet.
« On a fait ce qu’on sait faire de bien. » Romain Thomas, tout chamboulé après la victoire d’Angers et qui en perd son latin
« On est presque parfaits. » Andrea Raggi, qui se voit très beau dans son miroir.
« Il n’y avait pas assez de public ce soir, et bien sûr contre Paris (le 23 septembre, ndlr), il y aura 33 000 personnes, avec le retour des maillots réversibles, ceux pour qui je n’ai aucune considération, parce qu’ils viennent une fois au match dans l’année. » Pascal Dupraz était d’humeur à tirer sur le public toulousain. À l’arme lourde, comme toujours.
– « Do you have a dernier mot ? » Isabelle Ithurburu à Paganelli, après lui avoir offert des dictionnaires de langue.
Les images du week-end
Bons baisers de Caen.
Grazie ai miei compagni, questa ⚽️ se viene a casa. Complimenti ragazzi. Forza Paris! #SMCPSG pic.twitter.com/ZtTGUzx9ow
— Edi Cavani Official (@ECavaniOfficial) 16 septembre 2016
Balotelli, fasciné et intrigué d’être devenu une boisson.
So now I am a shot? 😳😂😂 pic.twitter.com/qvFccNRsvU
— Mario Balotelli (@FinallyMario) 13 septembre 2016
Emmanuel Adebayor s’est fait recaler par Lyon, mais il n’est pas inquiet, car « Dieu est au contrôle » .
Le Vélodrome n’avait pas le ventre plein dimanche soir pour l’Olympico.
Pas souvenir d’un #OMOL avec des tribunes aussi clairsemées. Mais bon quand on contribue à tuer la passion… pic.twitter.com/89XW5ANz5t
— Bilel Ghazi (@BilelGhazi) 18 septembre 2016
Le top 5
Nicolas Seube : il a joué son 500e match avec Caen. Il y dispute sa seizième saison. Éternel.
Benjamin Moukandjo : il est toujours infaillible sur penalty, et en est à 9/9 en Ligue 1 après celui face à Lille. Pas comme cette pipe de Boudebouz, qui a aussi marqué le sien face à Nice, mais qui en est à 17/18. Maladroit, va.
Mario Balotelli : après le Balo taré, voilà le Balo family guy : « Ma fille m’a fait changer indirectement. Ce n’est pas en ayant une fille que je me suis dit que j’allais changer. C’est elle qui m’a fait changer. » Tendance Jean-Claude Van Damme, malgré tout.
Le FC Nantes : Les Canaris n’avaient plus marqué depuis 378 minutes. Merci Mariusz Stępiński, nouveau et très jeune (vingt et un ans) attaquant des Nantais, qui a fait office de libérateur.
– Le première mi-temps de Marseille-Lyon : terminée avec cette belle statistique de zéro tir cadré. L’imprécisionico.
La stat inutile
Avant de prendre le bouillon face à Monaco, Rennes était la meilleure défense du championnat. Et les deux buts encaissés depuis le début de la saison l’avaient été sur coup de pied arrêtés. Mais ça, c’était avant.
Résultats et classement de Ligue 1 Retrouvez tous les articles « Ligue 1 » iciPar Alexandre Doskov