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- Monaco-Villarreal (1-0)
Monaco tamponne son billet pour les poules
Au terme d'un match retour dominé de la tête et des épaules par l'ennui, l'AS Monaco a validé son ticket pour la phase de poules de la Ligue des champions face à Villarreal (1-0) et se prépare déjà à manger du lourd avec une boule placée dans le chapeau 4 pour le tirage au sort. La France retrouve la banane.
AS Monaco 1-0 Villarreal
But : Fabinho (90e, s.p.) pour Monaco
Jemerson aime la vie. Problème, il a parfois tendance à trop profiter de la sienne, au point de se prendre une tempête par son boss, Leonardo Jardim, à son retour de vacances cet été. Mais il sait aussi se remettre au boulot quand il faut, et notamment quand il comprend que cette saison peut être la sienne aux côtés de Kamil Glik. Longtemps, le défenseur brésilien s’est montré juste physiquement malgré son nouveau statut de leader au sein de l’arrière-garde monégasque. Reste qu’il y a des soirs pour prouver sa réputation. Un barrage retour de Ligue des champions fait partie de ce genre de soirées et Jemerson, surnommé le Blackenbauer, a donc décidé de sauver la vie de son club juste avant la mi-temps d’un tacle terrible sur Santos Borré qui n’avait plus qu’à relancer Villarreal dans la course à la qualif’. Voilà comment on peut se faire une place au soleil dans la durée et surtout atteindre ses rêves d’enfant : ceux de disputer une phase de poules de Ligue des champions. Monaco y est.
Comme un goût de boulette
Quatre ans que la France attendait ça. Quatre longues années, quarante-huit mois, où la Ligue 1 n’a affiché que ses petits bras avec seulement deux équipes présentées en phase de poules de Ligue des champions par saison. Oui, face aux mauvais résultats des clubs français en C1, les règles pour entrer à la fête ont changé. Lyon s’est fracassé sur la Real Sociedad en 2013, Porto a broyé le LOSC en 2014 et, l’an dernier, Monaco s’était vautré contre Valence lors des barrages. Sauf que voilà, cette fois, les leçons ont été apprises et Monaco s’est sorti du piège Villarreal. Il fallait pour ça ne pas se planter, être simplement sérieux, après s’être imposé lors de la manche aller au Madrigal (2-1). Leonardo Jardim n’a donc pas changé grand-chose sur sa feuille de match : un quatuor offensif (Lemar, Dirar, Silva, Germain) conservé, Sidibé aligné à gauche pour remplacer Benjamin Mendy, expulsé à l’aller, Raggi posé à droite et une récupération assurée par la doublette Fabinho-Bakayoko. Le tout alors que Fran Escribá a simplement réinstallé Víctor Ruiz, de retour de suspension, à la place d’Alfred N’Diaye côté espagnol.
La mauvaise blague planait pourtant forcément sur Louis-II, et ce, malgré la première grosse demi-heure monégasque, marquée par l’omniprésence de Bernardo Silva à la création ou la solidité affichée par Bakayoko dans l’entrejeu. Le spectacle est timide, Germain tente de faire frissonner Asenjo de loin, mais la principale occasion est finalement une petite boulette du gardien espagnol sur une reprise de Thomas Lemar, bien servi par Dirar. Sauf que ce pétard mouillé sonne la révolte pour Villarreal, qui profite dans la foulée d’une erreur d’appréciation entre Glik et Fabinho pour laisser Santos Borré filer au duel avec Subašić et pousse Jemerson à sauver la baraque. Une première alerte suivie d’une confusion sur corner où Glik laisse balader une main qui aurait pu se transformer en penalty. Monaco recule et fait glisser une certaine sueur dans le dos d’Albert II.
C’est beau le néant
D’autant que dès l’entame de la seconde période, Santos Borré s’offre deux belles cartouches, notamment bien aidé par un Pato à l’aise entre les lignes monégasques. Monaco ne pense plus à attaquer et se contente avant tout de bien défendre, au risque d’éteindre la rencontre. On connaît pourtant les risques : à trop faire le timide, on peut faire foirer un rendez-vous et la demi-mèche allumée sur corner à l’heure de jeu par Tiémoué Bakayoko n’y change pas grand-chose. Villarreal, de son côté, ne fait rien pour retourner la situation et n’essaye même pas de mettre quelques baffes aux videurs de la C1. Jardim lance alors Moutinho pour pimenter la fin de soirée. En vain, malgré quelques bonnes dernières combinaisons et une dernière balle envoyée par Sidibé au cœur des 10 000 supporters présents mardi soir à Louis-II. Il faut donc s’en remettre à un penalty généreusement accordé à l’ASM dans les dernières minutes pour une main timide de Musacchio. Fabinho ne tremble pas (1-0, 90e) et assure définitivement le billet monégasque pour la phase de poules de la Ligue des champions. Ouf.
Résultats et classement de la Ligue des champions Retrouvez toute l’actualité de la Ligue des championsPar Maxime Brigand