- Ligue des champions
- Groupe C
- J5
- Bayer Leverkusen/Monaco (0-1)
Monaco se soigne chez Bayer
Lucas Ocampos a décoincé une rencontre rugueuse et triste pour les yeux. En marquant le seul but du match, l'Argentin permet à Monaco de n'avoir qu'un point à gratter contre le Zénith pour passer en huitièmes.
L. Ocampos (71′) pour Monaco.
Quand un match se joue plus avec les bras qu’avec les pieds, ce n’est jamais signe de grande qualité, malgré la présence du patron des bourre-pifs sur la pelouse, Emir Spahić. Non, le Bosnien n’est même pas au sommet de son art. Alors qu’on s’imagine un nouveau 0-0 sans sourire, l’entrée à l’heure de jeu d’Ocampos, mêlée aussi à la fatigue d’un très faible Bayer, sauve la rencontre.
Coups de barre
Oui, pendant près d’une heure, c’est l’oppression sur la pelouse des pharmaciens. Les deux équipes se disputent le ballon sur un périmètre de la taille d’un confetti. Rares sont les séquences à plus de 3-4 passes. Et c’est bien dommage, car le seul petit jeu à trois, avec le héron Kiessling en point d’appui et Çalhanoğlu à la frappe, offrait dès l’entame une belle promesse (2e). Entre les concours de baffes et les énormes boîtes que se livrent les 22 acteurs, la première période n’aura par exemple accouché que d’une demi-volée des 25 mètres de Bender, sur la barre de Subašić, après un dégagement aérien très approximatif d’Abdennour (26e). Rien d’autre, le Bayer tente bien deux fois de loin, à l’allemande, mais le quatuor Son-Kiessling-Bellarabi-Çalhanoğlu déçoit dans les petits espaces. Côté Monaco, Ferreira Carrasco réussit bien quelques percées, mais se retrouve soit en gros manque de soutien, soit face au nerveux Donati, qui lui réserve un traitement rugueux.
Les sombreros d’Ocampos
À vrai dire, on n’espère même plus grand-chose de la seconde période, dans ce groupe qui verra de toute façon sortir deux des plus faibles équipes que le plateau des huitièmes de finale aura à offrir. On attend juste la fatigue ou un peu de sang frais. Ou un concours de circonstances peut-être. Ferreira Carrasco, loin d’être ménagé ni dans les duels ni par l’arbitre, et sous le coup d’une suspension, est appelé par Jardim sur le banc pour lancer Lucas Ocampos. Sur ses premières courses, l’Argentin décoince la partie, en commençant par un triple coup du sombrero autour du rond central pour mener l’offensive. Berbatov, inspiré par le nouvel entrant, offre sa première régalade sur le côté droit, à base de double contact, pour servir Dirar. Le centre parfait de l’ailier monégasque trouve Ocampos, qui marque de près en taclant (71′). Si les espaces s’ouvrent inévitablement ensuite, le chapitre technique de la rencontre s’est malheureusement refermé sur cette fulgurance argentino-bulgaro-marocaine. En défendant comme en première période, à savoir sans espérer aucune relance, Monaco arrive à tenir le maigre avantage, avec un Jérémy Toulalan dans ses petits souliers lorsqu’il s’agit de mettre la mailloche dans un match de vilains. L’ASM, avec ce petit but, conserve évidemment ses chances pour les huitièmes de finale et n’a besoin que d’un point, contre le Zénith, pour passer au tour suivant. En même temps, est-ce vraiment une si bonne idée ?
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Par Ronan Boscher