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- Monaco-Nancy (1-0)
Monaco savonne Nancy et rejoint Paris
Bousculée en première période par un Nancy conquérant, l'AS Monaco s'est qualifiée mercredi soir pour sa première finale de Coupe de la Ligue depuis 2003 et retrouvera le PSG en avril prochain. La faute à un Ndy Assembe huilé. Trop huilé.
Monaco 1-0 Nancy
But : Falcao (45e+2) pour l’ASM
Tout se sera donc joué comme ça : une opposition honorable, des parades autoritaires et des gants qui glissent finalement au pire des moments. Pendant longtemps mercredi soir, Nancy a montré de réelles intentions, entre discipline et prise de risque. On pensait alors les joueurs de Correa capables d’emmerder jusqu’au bout un Monaco bousculé et peu emballant. Puis, avant la pause, Guy Roland Ndy Assembe s’est sabordé tout seul et a emmené les siens dans sa chute. Sur un ballon anodin, une ouverture ratée de Jemerson et une boulette. Derrière lui, Falcao a fait la fouine et a donc donné la victoire à des Monégasques sauvés par la réussite. Au bout, voilà une première finale de Coupe de la Ligue depuis treize ans.
N’Dy Assembe, le coup de la panne
Avant cette demi-finale, pourtant, Pablo Correa s’était plongé dans les rêves, expliquant que pour faire jeu égal avec cette ASM, « il faudrait jouer sur un terrain en pente en haut d’une montagne » . L’entraîneur franco-uruguayen sait malgré tout que son équipe n’est plus la même que celle qui était venue se faire gifler à Louis-II début novembre en championnat. Non, Nancy a relevé la tête et n’avait surtout plus perdu depuis sept matchs toutes compétitions confondues. Alors pourquoi pas foutre le bordel et exciter un peu cette fin de saison ? C’est avec cette envie que l’ASNL attaque cette rencontre, sans complexe, braquant le milieu monégasque et se créant même plusieurs occasions grâce notamment à Issiar Dia, plusieurs fois à son avantage devant Djibril Sidibé, placé à gauche. À quelques jours d’un combat des chefs au Parc, Jardim avait pourtant parié sur la continuité, ne laissant que Glik, Fabinho et Germain sur le banc au coup d’envoi. Problème : Monaco se montre incapable de rebrancher la pression et de frapper au but avant la demi-heure et un centre tir de Thomas Lemar suivi d’une tête en bout de course de Falcao. Entre-temps, les hommes de Correa ont grillé des cartouches sur deux belles balles pour Anthony Koura, mais Jardim a surtout enfilé son masque. La raison ? Un choc Jemerson-Raggi qui laisse le défenseur brésilien avec un strap sur le genou et quelques grimaces. La fin de première période est monégasque, Lemar et Mbappé poussent Ndy Assembe à sortir son costume de sauveur, mais avant la pause, c’est au tour de Correa de faire la gueule. Oui, Nancy a craqué, sur une boulette imprévisible de son gardien devant Falcao (1-0, 45e). Indigestion.
Gestionnaire comme Jardim
Reste que le coup de savon de Ndy Assembe a le mérite de réveiller l’ASM, plus conquérante, plus autoritaire et donc également plus dangereuse à l’image d’un pétard de Sidibé dès le retour des vestiaires. Nancy, porté par un bon Muratori, a pris une gifle sur l’ouverture du score et peine à réinstaller la pression de la première période malgré deux grosses occasions pour Julien Cétout. Jardim sent le retour de la maîtrise des siens et entre alors dans une phase de gestion logique, enfilant un manteau à Bernardo Silva et Falcao pour faire cavaler un peu Fabinho et Germain au cœur d’un Louis-II endormi et miné par la grève du kop monégasque. De son côté, Pablo Correa s’agace dans le vide malgré les entrées de Robic, Coulibaly et Maouassa. Le dernier quart d’heure n’est qu’une longue agonie vers une issue attendue où Germain est proche de doubler la mise et Robic de faire sauter Subašić. L’AS Monaco est donc qualifiée, sans briller, pour sa première finale de Coupe de la Ligue depuis 2003 et retrouvera le PSG, facile à Bordeaux mardi soir, le 1er avril prochain. Mais avant ça, il y aura un marathon à traverser sans trébucher. Le Parc, dimanche, sera une première étape.
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Par Maxime Brigand