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Monaco retrouve l’émotion

Par Christophe Depincé
Monaco retrouve l’émotion

Contre Troyes, l'AS Monaco a arraché bien plus que les trois points, elle a offert de l'émotion, du panache, tout ce qu'elle n'offrait plus depuis des mois.

La magie du football a frappé ce samedi soir au Louis-II. Un arbitrage étrange, un Subašić grotesque, une équipe troyenne chanceuse, mais joueuse et un Monaco qui est passé de l’abattoir à l’espoir en vingt minutes. Le niveau des joueurs, les choix de l’entraîneur, la condition physique : tous les éléments rationnels qui font le football n’ont parfois aucune prise sur la force impulsée par ce qu’on aime appeler les dynamiques, sans bien savoir à quoi elles correspondent. À l’heure de jeu, on ne donnait pas cher de ce Monaco, pour la fin du match et même pour la suite de la saison, tant la spirale de l’échec semblait coller aux maillots rouge et blanc. Sans être plus mauvais que d’habitude, peut-être même un peu meilleurs, les joueurs de Jardim semblaient résolus à se faire aspirer par le trou noir du fatalisme. Un début de révolte était là, pour la forme, mais personne n’y croyait vraiment, pas plus les spectateurs que les joueurs.

Il a fallu un centre contré, un coup du sort, peut-être un signe du destin pour basculer du marasme à la folie. Quand Carrillo et Falcao se sont jetés dans les filets comme des morts de faim, il ne fallait pas être grand clerc pour comprendre qu’il allait se passer quelque chose, car il se passe toujours quelque chose lors des Monaco-Troyes. Ce sont parfois des attitudes, cette simple envie d’y croire, de se rebeller, de s’y remettre, qui font basculer des saisons. Monaco n’est pas guéri, ce serait trop facile. Mais pour la première fois depuis bien longtemps, l’équipe de la Principauté a tout fait dans un match. Elle a d’abord donné le bâton pour se faire battre, elle a ensuite protesté contre ce qui lui semblait être une injustice, puis elle s’est enfin résolue à tout simplement se battre. Chose qu’elle ne faisait pas, qu’elle ne faisait plus depuis le début de la saison. Ce samedi soir, c’est un peu le Monaco de la saison passée qui a pointé le bout de son nez, celui capable de renverser des montagnes. Celles de l’Aube ne sont pas bien hautes, mais tout de même.

Le déclic psychologique ?

Il y a toujours des virages importants dans le long chemin d’un championnat. On les imagine se dessiner lors de grandes et belles affiches alors qu’ils se cachent parfois dans les multiplex du samedi soir. Ce renversement épique contre Troyes sera-t-il un virage ? Nul ne peut le dire. Mais il prouve qu’il subsiste encore un peu de panache dans cette équipe. Il est plus parlant qu’une victoire à la papa acquise sur un faux rythme. Il évite surtout l’enlisement collectif, dont n’importe quel entraîneur à l’effectif surchargé a toujours du mal à se dépêtrer. On soude une équipe dans ce genre de victoire. D’autant plus qu’elle fait honneur à d’inhabituels héros : Rachid Ghezzal et Guido Carrillo, tous les deux en manque de temps de jeu et de confiance. Elle consacre aussi l’indispensable Moutinho, bien plus fringant dans la révolte que son compère Fabinho. Elle ne redistribue pas tout à fait les cartes, mais elle suppose qu’elles peuvent être redistribuées, et c’est un élément clé dans toute remobilisation d’un effectif accablé par les désillusions. Reste le cas Subašić, incroyablement victime de sa façon de subir le jeu. Ses coéquipiers lui ont retiré une belle épine du pied, mais ses diverses bourdes du soir risquent de lui trotter dans la tête un bon moment, à l’heure où même les supporters commencent à avoir du mal à le supporter.

L’envie d’avoir envie

Recentrée sur ses objectifs nationaux, l’ASM a montré ce soir qu’elle était brinquebalante en surface, mais qu’elle demeurait solide au plus profond d’elle-même, qu’elle n’abandonnait pas cette envie de combattre. Elle aura fort à faire face aux deux Olympiques, mais c’est dans la concurrence qu’on se révèle. Et l’équipe de Jardim, accablée par le poids des comparaisons avec la saison passée, avait sans doute besoin d’une soirée comme celle-ci pour commencer à revivre : un match a priori lambda qui se transforme en conquête de tous les instants. Ce soir, c’était Troyes. Mais dans les intentions, la révolte, le refus de courber l’échine, c’était la même chose qu’une victoire face à Chelsea à dix contre onze en 2004. Car les émotions n’ont que faire du niveau de la compétition. Et ce samedi soir, le club du Rocher a dû en donner de belles à ses supporters. Et en ces temps où on parle toujours plus des chiffres que des hommes, c’est bien là l’essentiel.

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L1 - J17 - La fièvre du samedi soir
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