- France
- Ligue 1
- 30e journée
- Reims/Monaco (1-3)
Monaco reste dans la course
Coincée entre le derby d'Angleterre et le Clásico, cette rencontre entre Reims et Monaco n'était la rencontre la plus alléchante de ce dimanche. Pourtant, les deux équipes ont produit un spectacle de qualité. À ce petit jeu, c'est Monaco qui se montre plus efficace, et l'emporte finalement (3-1). Le podium reste à portée.
Diego (70′) pour Reims , Fabinho (5′), A. Martial (14′), N. Dirar (79′) pour Monaco.
Si le match n’avait duré qu’un quart d’heure, Monaco n’aurait jamais souffert. En inscrivant deux buts dans les premiers instants de la rencontre, le Rocher a cru s’offrir un match tranquille, à sa main. Malheureusement pour les hommes de Jardim, une rencontre dure bel et bien 90 minutes. Et face à une équipe de Reims volontaire, mais pas toujours précise, les Monégasques ont souffert. En difficulté dans les duels, notamment aériens, Monaco a plié à plusieurs reprises, mais n’a pas rompu. Au lieu de trembler en fin de match, les Rouge et Blanc auraient bien pu se mettre à l’abri, mais si la valeur n’attend point le poids des années, Martial devra repasser pour l’efficacité.
Le Monaco Express
Sur un nuage après sa qualification en Ligue des champions face à Arsenal, Monaco continue de marcher sur l’eau en début de rencontre. Après 5 minutes à peine, Moutinho décale Fabinho d’un superbe extérieur du droit. Le latéral brésilien, seul devant Agassa, ne se fait pas prier, et inscrit son premier but en Ligue 1. Pris par surprise, Reims tente bien de réagir, et envoie Gaëtan au charbon, mais le numéro 10 ne peut trouver le cadre. Le Rocher, loin de bétonner, se sent pousser des ailes. Carrasco, Kurzawa et son homologue à droite ont le champ libre et des jambes de feu. Non contents de jouer sur les côtés, les hommes de Jardim passent aussi par l’axe. Servi en profondeur sur une déviation de la tête de Moutinho, encore lui, Martial s’illustre d’un superbe lob à l’entrée de la surface et bat le portier champenois, sorti à la rencontre du jeune attaquant. Loin d’être prince en son royaume, Oniangue, comme toute son équipe, s’écrase sur le milieu de terrain monégasque, solide comme un roc. Grâce à son avance précoce, Monaco fait ensuite du Monaco : récupération basse et projection rapide vers l’avant, notamment par Carrasco qui a des fourmis dans les jambes. Mais c’est laisser trop de place aux joueurs de Vasseur. Au fur et à mesure, Reims fait preuve d’allant et va de l’avant, mais N’Gog et Oniangué n’ont pas la tête suffisamment assurée (22e 38e, 43e). À rater l’occasion de revenir au score, les locaux manquent de se faire punir, mais Martial manque cette fois de précision.
Dirar répond à Diego
Un peu endormi en fin de première période, Monaco se réveille après la pause par l’intermédiaire de Kurzawa, qui tente une frappe des 30 mètres, superbement sauvée par Agassa. Peut-être agacé par son manqué de la première mi-temps, Martial essaie bien de se rattraper, mais il bouffe à nouveau la feuille. Si l’attaquant monégasque manque de réussite devant le but, Diego ne connaît pas le même problème. C’est simple, l’ailier brésilien, pourtant dans un angle fermé sur la gauche, tire du coup du pied, et trouve une trajectoire parfaite. Une frappe canon, sur laquelle Stekelenburg, titulaire pour la première fois de la saison, oublie de mettre la main. Un but qui ravive la flamme de Charbonnier et des siens. Les locaux croient même revenir au score, mais Mandi est signalé en position de hors-jeu, et voit son but logiquement refusé. Reims continue de pousser, seulement, les hommes de Vasseur donnent le bâton pour se faire battre. Dirar, à peine entré en jeu, est complètement lâché par un marquage à deux balles, et peut tranquillement ajuster Agassa de la tête. Si la fin de match est à l’avantage de Reims, Monaco ne laisse plus rien passer. Pas question de s’offrir une fin de rencontre similaire au match retour face à Arsenal, puisque cette fois, le Rocher tient bon.
⇒ Résultats et classement de L1
Par Pierre-Valentin Lefort