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- Résumé
Monaco reprend la tête, Dijon se réveille, Bordeaux endort…
Une première période tristounette à trois buts en cinq matchs, une seconde plus animée avec notamment le sursaut de Monaco, nouveau leader : le bilan de la soirée de Ligue 1, avec un Erding co-meilleur buteur, des pelouses immondes et des Dijonnais virevoltants.
Bordeaux 0-0 Caen
L’irrégularité des Bordelais est un problème. Les journées s’enchaînent et les hommes de Gourvennec sont méconnaissables : un coup séduisants, le coup d’après indigents. Pas de bol pour les rares qui étaient au stade ce soir, c’était le mauvais Bordeaux qui était sur la vilaine pelouse du Matmut-Atlantique. Il a fallu attendre les toutes dernières minutes de jeu pour qu’enfin ça s’anime un peu et que les gardiens soient sollicités, chacun à leur tour. C’est d’abord Vercoutre qui a sorti la grosse parade devant Lewczuk, avant la réponse de Carrasso, parfait dans son intervention sur une lourde frappe signée Bessat. Les Bordelais doivent se contenter de ce pauvre résultat nul à domicile et cette équipe reste vraiment difficile à lire. Quel est son vrai niveau ? Mystère. Pour les Caennais, le bilan est plus satisfaisant : ils se sont rassurés, du moins défensivement, et cassent la spirale de défaites à l’extérieur.
Dijon 3-0 Rennes
Buts : Diony (7e, 78e), Marie (19e)
La victoire surprise de Lorient face à Lyon dans l’après-midi avait propulsé Dijon lanterne rouge de la L1. Les Bourguignons se devaient de réagir, ils l’ont fait avec une entame parfaite face à des Rennais apathiques. Le retour de Sammaritano dans le onze de départ fait du bien à son équipe, qui réussit à marquer deux buts dans les vingt premières minutes. Oublié par la défense bretonne, Diony ouvre d’abord la marque malgré l’intervention de Costil, puis il se mue en passeur pour le 2-0 d’une subtile remise en retrait dans la course de Marié. En face, les tombeurs de l’OM sont méconnaissables dans l’engagement et ne réagissent que timidement par Gelson ou Bensebaini sur coup franc. Au retour des vestiaires, même scénario : Rennes déjoue, Dijon s’amuse et finit par inscrire un troisième but histoire de se rassurer complètement. Diony s’offre un doublé suite à un excellent service de Bela, qui venait d’entrer en jeu. Deux buts, une passe décisive pour Diony, héros d’une belle soirée pour les Dijonnais. Pour les Rennais, ce match sans Yoann Gourcuff et Giovanni Sio est vraiment à oublier.
Monaco 2-1 Angers
Buts : Glik (66e), Nwakaeme CSC (76e) pour Monaco // Diedhiou (55e) pour Angers
Drôle de début de seconde période à Louis-II. La première ? Rien à signaler, aucune occasion, le néant. Il faut donc aller au-delà de la pause pour avoir enfin de l’action. Angers croit d’abord ouvrir le score par Tako Ekambi, à l’affût suite à une première frappe de Diedhiou stoppée par Subašić. L’arbitre valide d’abord le but avant d’aller discuter avec l’arbitre-assistant : ce dernier a finalement vu Diedhiou hors jeu lorsque celui-ci a hérité du ballon dans la surface sur un service de Mangani. Le ralenti donne raison au corps arbitral. Vexé, le SCO réagit tout de suite et finit par bel et bien ouvrir le score, avec cette fois Toko Ekambi à l’origine et Diedhiou à la finition. Sauf que là encore, le but aurait dû être refusé pour une main de N’Doye ! Résumons : un but logiquement validé, un second accepté cette fois alors qu’il aurait également dû être invalidé. C’est bizarre ? Oui, c’est bizarre, tout comme est bizarre la prestation de Monégasques méconnaissables jusque-là par rapport à leur début de saison. Il leur faut être menés au score pour enfin se réveiller sur corner : l’indispensable Glik se démarque sur corner pour envoyer d’une reprise le but au fond des filets. Une égalisation qui sort la bande à Jardim de sa torpeur : presque dans la foulée, Glik, encore lui, provoque le but contre son camp de Nwakaeme sur un nouveau coup de pied arrêté. La victoire des Monégasques est arrachée, elle n’est pas très belle, mais elle leur permet de reprendre provisoirement la tête du classement de la Ligue 1.
Montpellier 0-1 Metz
But : Erdinç (45e+2)
Que c’est dur de vieillir, même quand on s’appelle Hilton. L’éternel défenseur brésilien de Montpellier reste une référence dans le placement, mais commence à sérieusement souffrir à la course : en retard dans son intervention sur Sarr, c’est lui qui concède le penalty, transformé par Erding. Avec six buts, le Turc revient à hauteur de Cavani et Lacazette au classement des buteurs. 0-1 à la pause, et finalement 0-1 au coup de sifflet final : dominateurs dans le jeu, les Montpelliérains ne parviennent pas à égaliser, malgré l’activité de Boudebouz, de Bérigaud ou même d’Ole Gunnar Camara, qui se troue complètement en fin de match sur une occasion en or. Les Héraultais sont trahis par leurs « vieux » ce soir et ne décollent pas au classement. Pour les Messins en revanche, le braquage est une réussite totale, sans arme, ni haine ni violence.
Bastia 1-0 Guingamp
But : Crivelli (77e)
Loin, très loin de leur billard du Roudourou, les Guingampais sont en galère pour créer du jeu. Déjà qu’habituellement ce n’est pas forcément leur spécialité, à Furiani c’est vite mission impossible, avec une stat affreuse : 50 % à peine de passes réussies sur une pelouse tellement dégradée qu’elle en est dangereuse. Pour se donner encore un peu plus de handicap, les Bretons décident carrément de vite évoluer en infériorité numérique, Marçal lâchant les siens dès la première période suite à deux semelles mal contrôlées sanctionnées logiquement par deux cartons jaunes. Dès lors, le match se transforme en défis : défi pour Bastia d’enfin concrétiser ses occasions de but, défi pour les adversaires de réussir à gratter au moins un point de ce difficile déplacement. Ce sont les Corses qui finissent par valider leur objectif du soir grâce à l’inévitable Crivelli, à la réception d’un excellent centre à ras de terre de Coulibaly. Sympa, ce même Crivelli décide dans la foulée d’enlever le handicap aux Bretons en se faisant lui aussi expulser : un premier jaune en mettant le coude sur la sortie aérienne de Johnsson, un second en contestant physiquement – un front contre front – la décision de l’arbitre. Du coup, la fin de match est folle, les Guingampais poussent pour égaliser, mais n’y parviennent pas. En même temps, ils ne le méritaient peut-être pas…
Résultats et classement de Ligue 1 Retrouvez tous les articles « Ligue 1 » iciPar Régis Delanoë